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Bonjour à tous,
@Phoenix : j'ai relu votre premier message et je lis celui d'aujourd'hui et tout simplement bravo pour le chemin parcouru. Vous pouvez être fier de votre premier mois d'abstinence. Vous avez retrouvé ce que je vous avais annoncé : de l'énergie et vos proches ont vu la différence. C'est du positif et j'espère que vous l'appréciez
Gardez clair dans votre esprit de ne plus fumer de joint, même quelques lattes, même et surtout pour "décompresser" en cas de problème et tout ira pour le mieux. Je ne dirais pas que c'est "gagné" mais le plus dur du sevrage est passé.
@Mimila : je crois qu'il peut y avoir du positif dans la révélation que vous avez faites à votre copain car vous lui donnez les moyens de vous aider. C'est très manifestement un allié pour vous. Vous n'avez pas pété les plombs sans raison comme vous avez l'air de le penser mais bien parce que vous êtes en train d'essayer d'arrêter. Les premiers jours sont difficiles et mettent les fumeurs sous tension. Ne négligez pas que cela soit une bonne raison en soi pour péter les plombs et pardonnez-vous cette saute d'humeur. Vous êtes à cran tout simplement.
Vous dites que vous avez suivie plusieurs thérapies sans succès. Ce que j'ai envie de vous dire par rapport à cela c'est que oui il y a bien entendu des thérapies qui marchent mais qu'il y a aussi souvent plein de raisons qui font que cela peut ne pas marcher. Cela peut être que vous n'avez pas rencontré la bonne personne, que vous avez trop attendu de ces thérapies, que d'autres facteurs dont votre dépendance au cannabis ont plombé vos chances de succès, que ce n'était pas adapté pour vous à ce moment-là, etc.
Mon conseil serait de vous dire d'y aller en toute modestie. Ne recherchez pas la thérapie qui va régler tous vos problèmes mais peut-être un à la fois. Dans l'immédiat je vous suggère de vous faire aider par les professionnels d'un CSAPA (Centre de soins, d'accompagnement et de prévention en addictologie) pour arrêter le cannabis et consolider cet arrêt. Le reste risque de venir ensuite assez "naturellement". En effet l'arrêt du cannabis est un objectif très concret et il va faire ressurgir d'autres problèmes. Or, les équipes des CSAPA sont pluridisciplinaires et vous aideront aussi bien pour l'arrêt que pour la suite, sur les plans médicaux, psychologiques et sociaux que pourra soulever votre arrêt. Les CSAPA travaillent en outre souvent en réseau et pourront le cas échéant vous orienter vers des thérapeutes adaptés à la nature de votre problème.
N'hésitez pas à nous appeler (appel gratuit) pour avoir les coordonnées du CSAPA le plus proche ou utiliser notre rubrique "Adresses utiles" : http://www.drogues-info-service.fr/Adresses-utiles
N'hésitez pas aussi à nous raconter comment cela évolue pour vous et si vous arrivez à tenir votre arrêt ou non. C'est en parlant et partageant que l'on pourra peut-être vous aider.
@Mikey : bravo pour votre parcours et merci pour votre soutien à Mimila et vos conseils.
J'y mettrais un bémol : certes la volonté est nécessaire mais elle ne fait pas tout et en fait la motivation à arrêter est bien plus importante. En effet on peut vouloir arrêter mais on peut ne pas en avoir la force ou les moyens parce qu'on a des problèmes personnels, qu'on est hyper-sensible, qu'on est seul, etc. Les rechutes se succèdent et si l'on n'est pas réellement motivé alors on se décourage et on baisse les bras. La motivation peut avoir un aspect très concret lorsqu'on envisage la réalisation de projets que seuls l'arrêt du cannabis rend possible. Mais la motivation c'est aussi une "vision" de soi une fois débarrassé du cannabis et la croyance qu'on peut y arriver. Cela nécessite un peu d'estime et de confiance en soi. Il ne faut alors pas être parasité par de trop gros problèmes personnels qui vous ramènent en arrière.
Par conséquent si votre exemple est un bel exemple car vous montrez qu'un gros fumeur peut réellement s'en sortir seul en prenant de fortes décisions pour lui-même, je dirais cependant que cela ne s'applique sans doute pas aussi simplement à Mimila. Elle fait en effet état d'un passé difficile qu'elle n'a pas pu entièrement régler pour le moment. En l'occurrence je dirais donc qu'elle fait partie des fumeurs qui gagneront sans doute à avoir une aide pour arrêter et un accompagnement pour tenir le coup et se renforcer. Si elle en est d'accord bien entendu.
Cordialement,
le modérateur.
Moderateur mardi 10 avril 2018 10:52:48