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Un grand tournant, le vide et des rêves, des projets, pour combattre mon mal. Besoin de votre avis

Par Profil supprimé

Bonjour à tous,

Voilà, j'ai 26 ans, et je fûmes du cannabis. Et cette consommation et je penses d'autres aspects problématiques de ma vie me font petit à petit gaspiller les années les plus précieuses de ma vie. Non pas précieuses parce que je suis jeune, bien que oui cela compte aussi énormément..., mais surtout parce que j'ai enfin décidé de me choisir une voie.

Je me suis lancè dans une formation dans le graphisme. Et évidemment comme vous vous en doutez fûmer des joints n'aide pas vraiment à travailler correctement, en tout cas quand c'est un minimum régulier.
Souvent j'arrêtes de fûmer plusieurs jours, voire par plusieurs fois fois dans ma vie de fûmeur plusieurs mois (2 à 3 mois), j'ai même passé 6 mois où j'ai du me fumé l'équivalent d'un trente balles (donc vraiment pas grand chose).

Mais à chaque fois...schéma classique...comme bcp de gens sur ce forum, plongeon dans la solitude et rechute.
Souvent quand j'arrête je me remets à dessiner, à faire de l'infographie, je me bouge un peu à droite à gauche. J'arrêtes même la clope aussi.
ET je retombes gentillement dans le piège, je recroise un des rares amis que j'ai et qui comme les rares autres ( 4 amis sur le lieu où je vis, dont 3 souvent occupé ailleurs et que je ne vois quasi jamais, un que je dois voir une fois tous les 2 mois, et c'est tjs dans un contexte particulier, on ne fait jamais rien de vraiment social, c'est comme s'ils avaien leurs vies mais qu'on ne partagait vraiment rien de si profond...bien que des fois on passe des moments à se payer des barres de rires énormes ensemble, que je les aime...).

Mais je n'ai pas vraiment de vie et ça fait longtemps que ça dure, eu une seule copine dans ma vie, et ça n'a vraiment pas marché à la fin, et c'était il y a 5 ans.
J'ai passé des années à faire des jobs de subsistances, j'ai fait des saisons en station de ski, à des postes inintéressant en restauration, en faisant de la coloc avec des gens aussi très perdu dans leurs vies (à leurs manières), fumeur de spliff bien sûre, pour bcp adeptes de teufs ou milieu en contact avec la drogue...
Et avec le temps j'étouffe au milieu de tout ça. C'est que malgré tout je m'intéressais à pas mal de choses avant tout ça, avant mes 17 ans où je commençais à prendre cette pente dangereuse.
J'avais un home studio dans la chambre, j'apprenais à faire des instrus, je faisais des prises de voix, cours de solfège, j'apprenais à chanter, je travailler relativement bien mes cours (était parmis les meilleurs élèves au lycée).

Mais cette solitude m'a toujours plus ou moins tjs suivi, depuis tout petit, quand je me cachais derrière ma mère quand un inconnu venait à la maison.
Et plus âgé quand je me suis retrouvé à l'école et au collège, avec cet apparence physique un peu hors du commun et les idées très arrêtées de la jeunesse, et je dois le dire aussi ma profonde suceptibilité, mon angoisse, ma colère et ma tristesse...terrible...
Et j'ai aussi terriblement changer, même si bien sure il faut le reconnaître j'ai gardé des choses de cet époque.
Mais j'ai changé, à un point que je me suis profondemment surpris et que parfois j'ai fait des choses, des rencontres qu'il n'y a pas si longtemps que ça je n'aurai jamais pensé faire.
Aussi parce que j'ai cette bonne étoile qui m'accompagne, je suis obligé de le reconnaître aussi. Une foutu bonne étoile, je suis presque inquiet de vous en parler tellement sa puissance met en exergue la profonde stupidité que de gâcher autant de talents.

Et aujourd'hui je suis arrivé là où je craignais d'arriver c'est à dire là où il faut changer parce qu'on a pas le choix. Que c'est la dernière chance.
Parce que j'ai repris mes études et que j'ai la chance de pouvoir travailler pour un ami, peu de travail pour une très bonne paie, en paralléle à mes études que je peux largemment financer.
Mais cette situation ne pourra pas durer éternellement, il faudra choisir.
L'année pochaine je vais en licence de Design, mon dossier artistique a été retenu, ce qui aura fait partie des réussites que j'aurai réussi à dégager de mon bordel. Je voudrais arriver, au bout d'un an, à basculer en année 2 des beaux ars en cursus design graphique. Mais pour ça il va falloir faire un taf d'enculé !

Et j'ai du mal à me voir travailler sérieusement et sur la longueur sans avoir une vie sociale.
Mais peut être est ce aussi l'influence de ma vie actuelle, après cette année dans un CFA pourrie avec des gens paumés (une formation sur un an, amenant sur un certificat en infographie), et la solitude qui a accompagné tout ça.
Des fois j'ai l'impression que j'ai très rarement eu la chance de rencontrer des gens avec qui j'avais de vraies affinités, l'endroit où j'ai grandi était je le penses l'antipode de mes aspirations sur certains plans et en particulier social. ET puis je suis parti de là bas, quand ça avait commencé à foiré un peu avant, j'avais entrepris la musique, une passion énorme...et les pétards...
Résultat le temps commençait à passer et tout le travail artistique qui aurait pu être fourni en ai venu à se tarir complètement avec le temps.
Je me suis senti paumé, loin de tout, je ne voyais presque plus ma famille qui était éparpillée à travers le monde entier pour certains d'entre ses membres, je travaillais dans un milieu qui ne me convenait pas, ne faisais que très peu d'argent, rencontrais pas trop trop de gens et n'accrochais qu'avec très peu de monde, et les seules vrais amis (et ami sans "e" juqu'à aujourd'hui, ma super copine, super rencontres que j'ai eu la chance de faire, qui m'a vu tel que je suis et qui m'a aimé en tant qu'amie..qui a vu que je n'avais jamais été vraiment entouré et en particulier avec les filles...pourtant je les adore moi les filles, elles me rendent heureux, avec l'envie d'être infiniement gentil, elles sont un peu folles e ça me plait...oui bon je m'épanche un peu...dsl besoin de m'extérioriser...^^).

Et puis j'ai tout balancer par la fenêtre, couper les ponts avec tout et tous, et go...formation graphisme... Et me voilà, maintenant, après avoir tenu plus ou moins barrage toute l'année aux pétards, je viens de finir une autre barette de 10 balles et toujours avec le même questionnement : où est vraiment ta vie ?

Je sais que je vais passer un été où je serais au moins au début, seul. Je vais changer de ville pour aller faire cette licence de design et il faudra tout refaire..
Mais bon, aussi, je quitte mon CFA pourrie, université sur dossier, nouvelle ville que je surkiffe.
Et je voudrais en profiter pour me bouger pour de vrai cette fois, parce qu'encore une fois, plein d'opportunité à un moment où il faut que je coupe les ponts avec mon ancienne vie.

Je voudrais écouter de la nouvelle musique, voire de nouvelles personnes, faire de nouvelles choses, mettre de l'argent de côté, voyager, faire un sport qui me plaise, vraiment reprendre l'art,rencontrer qq'un de bien...avoir une vie digne de ce nom.

ET j'ai peur parce que je voudrais que tout cela se fasse rapidement, parce que je sais que je suis à un tournant et qu'inconsciemment j'arrive au bout de ma capacité à encaisser cette souffrance, que je prends un risque énorme si je ne parviens à combler ce vide rapidement...le risque de devenir adulte et amère, résigné...foutrement dangereux !!!
C'est comme s'il me restait un souffle de jeunesse qui n'était pas si loin de mourrir.

Et dans le fond je sais que je suis qq'un de bien, que je suis profondemment créatif, drôle, j'ai mes idées bien à moi, j'adore parler avec tous le monde (dans la limite du raisonable ^^), je m'intéresse à pas mal de choses ..peut être aussi très fragile sur certains côtés, avec un équilibre émotionnelle qui demande bcp de soin. Ma vie c'est les montagnes russes, et sans racines c'est comme si on était projetter dans un monde sauvage sans aucunes armes.
Et puis pour les filles que j'aime tant, je suis pas vilain en plus..j'ai même un genre très marqué..je suis pas très très virile bien sûre, mais encore que des fois je m'étonne...il faut pas bien allé loin pour que je lâche un "jt'emmerde" (avec un sourrir afectueux quand c'est encore possible^^).
Et puis qq part je crois que j'ai su largemment tirer profit de ma fragilité, de la transformer en une sorte de lucidité comme peuvent l'avoir toutes personnes qui n'a pas eu nombres de cartes maîtresses en main.

Et 'il faut que je saches ce que l monde peut en penser qq part...dans cette solitude où on ne communique rien, où on a personne pour vraiment échanger, se sentir compris.
Parce que je me sens comme malade, comme exclu. J'ai 26 ans et je recommence tout à zéro, étude, permis auto, socialisation, sortir du vide sentimental qui hante ma vie etc... Je repars de zéro..avec certains avantages indéniables mais à zéro sous bien des aspects.
Et ce qui me chiffonne vraiment c'est que les gens qui m'interesseront auront plus ou moins au moins mon âge et qu'ils seront insérés. Et moi en année 1 de licence avec une très grosse majorité de gens bcp plus jeune que moi, je serais comme décalé, parce que cela fait longtemps que je me sui décalé du rythme social...

Stupide norme sociétale vous me direz ? Mais malheureusement je crains que cela ait du vrai.
Après cela renvoie à cette lucidité que j'ai acquéri avec le temps, en dévoilant certains sentiments cachés et que beaucoup nourrissent. Le sentiment de supériorité de certain, au détriment d'une sincérité vendu aux idéaux de perfection de l'étre social et de la progressive marginalisation grandissante de ceux qui ne répondent pas à ces codes.

Mais où sont les vrais humains ? Ces gens qui ne vous jugent pas ? Sont ils en train de disparaitre pour pouvoir survivre dans ces temps de crise ?

Et puis que se passe t il dans ce pays ? Où va sa jeunesse ? Où sont donc nos sentiments nobles ?
Pourra t on encore se parler d'égal à égal ?
Est ce vraiment le fait d'être aimable qui nour apportera l'amour que nous méritons ?

Ce qu'il me faudra, que je me résouds à tuer mon amour innocent et d'agir en pleine conscience,enfin... je le sais bien..et j'ai tellement peur que ça ne prenne pas... ensore une fois je sens cette dernière limite...avant d'arriver à un point où la tragédie aura une puissance qui me dépassera.

S'il le faut je sais que je saurais faire le mnimum survie, que je me planquerais dans le taf et que j'avancerais.
Mais j'ai peur de perdre mon âme dans une solitude sui s'épand sur les années...

ET je vous appel tel un regard peut être moins indifférend, plus avisé..pour échanger ce que jusque là je garde en grande partie à lintérieur, dans une progressiv putréfaction. Je sens comme un gaspillage monumental et le besoin urgent d'un soutien... C'est tout con, j'ai besoi de reconnaissance. Mais bien sûre et heureusement ça ne se provoque pas, ça se mérite... et je crois que je le mérite. Comme bien des gens ...

Voilà mes amis, mille excuse pour ce pavé de fou mais je crois qu'il fallait vraiment que je dises tout ou presque.

Schuss, bisous !

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1 réponse


Profil supprimé - 11/07/2014 à 01h54

Salut a toi TalentGaspillé ,

En effet quel pavé lol, cela dit j'ai quand même eu le courage de te lire jusqu'au bout (avec un petar :/ ) !
Effectivement t livre tes sentiments et ta relation avec le cannabis et c'est pas une chose facile a faire, mais en tant que gros consommateur quotidien en tentative d’arrêt, je pense que de faire le point sur sa consommation est le premier truc a faire .

Perso j'ai 30 ans, je fume depuis mes 15 ans, j'ai une vie un peu compliquée mais je me suis toujours battu pour réussir a garder la tète hors de l'eau (de la mer..e devrais-je dire) cela dit le corps y est plongé et bien profondément . Bref cela relève d'un autre sujet je ne m attarderais pas la dessus .

Actuellement je suis sous le coup d'une suspension du permis de conduire suite a un contrôle positif au cannabis (le 1 er juillet)
J'ai 4 mois de suspension avec obligation de passer des test psychotechniques une prise de sang et une visite médicale avant de pouvoir récupérer mon permis .

Autant dire que maintenant je n'ai plus le choix ; je DOIT VRAIMENT arrêter le shit .
Et vue ma consommation j’appréhende fortement l’arrêt et surtout la période de sevrage .
Comme j'ai dit je suis un gros fumeur environ une dizaine par jours depuis des années, autant dire que je suis sous THC en permanence et que mon corps a assimilé l'état dans lequel le cannabis me met comme un état "normal" et de ce fait j'angoisse d'avance sur le sevrage.

je vois déjà dans quel état je peut me mettre quand je n'ai rien a fumer, un mal-être qui me donne envi de tout casser, je n'arrive a endiguer ce mal être que par le fait de taper et de casser de gueuler.... quand j'ai rien a fumer je deviens mauvais, un rien m’énerve et ça me fait peur . J'ai peur de m'en prendre a ma femme ou a mes enfants, et en même temps je ne veut pas qu'ils me voyent dans de tels états .
c'est tout cela qui m'angoisse dans le fait de devoir arrêter.

Cela fait déjà un moment que je me dit que je devrais arrêter ne serait ce que pour ma santé et ça serait pas un mal non plus pour les finances.

Mais la la pire des chose est arrivée pour moi , la suspension de mon permis de conduire pour stup, dans ma situation c'est vraiment la merde, ma femme n'ayant pas le permis et vivant dans un hameau en rase campagne c'est la grosse galère ! Je ne veut pas prendre le risque de conduire sans mon permis et je me dit qu'au final il faut essayer de tirer le meilleur de chaque situation, la seule chose de positive au final c'est que je doit me donner pour objectif l’arrêt complet et définitif (tant qu'a faire) du cannabis en 4 mois .

Je ne sais pas ou tu en est concrètement dans tes phases d’arrêt, mais je serais partant pour échanger sur nos évolutions respectives .
Si le coeur t'en dit ...
A bientôt

Canamic

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