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Bonjour à tous. C'est la première fois que je m'inscrit ici.
Comme certains dont j'ai pu lire les messages, je porte moi aussi la camisole du cannabis, depuis plusieurs années déjà.
J'étais, un peu plus jeune, quelqu'un de nerveuse et de colérique. C'est en comprenant que le bédo me calmait de façon satisfaisante que c'est devenu presque un médicament. Désormais mes soucis de nervosité sont beaucoup moins conséquents qu'à une certaine époque, mais maintenant c'est trop tard.
Notre couple s'est construit autour de cette habitude, vie de galère la journée (une vie de jeune: étudiants/salariés) donc récompense le soir: on fume, on se pose, et surtout, on ne sort pas!
Tout ceci ne posait pas tant de problème que ça, en effet, j'ai réussi à être totalement indépendante, à réussir dans mes études tout en combinant une véritable toxicomanie, une fièrté en quelques sortes.
Aujourd'hui, en faisant le point et en prennant du recul, le bédo a pris une place gigantesque dans notre vie. Nous nous sommes rendu compte qu'à force de ne plus sortir, de rester enfermé dans notre bulle, nous avons perdu beaucoup d'amis, et nous nous sentons très seuls.
De même, nous n'avons plus l'impression, surtout pour moi, de savoir gérer et faire face aux émotions forte (colère, frustration) sans "l'aide" que nous apporte nos joints. Et tout comme d'autres, nous sommes nous aussi capables de retourner l'appartement pour trouver qqch, d'harceler nos vendeurs quant nous n'avons pas une réponse positive dans l'heure, et le pire, de sortir de l'argent que nous n'avons pas, parfois dans le but d'avoir qqch de minable.
On n'arive plus a projetter à long terme, à accomplir jusqu'au bout des choses parfois simples, nous n'avons plus aucune motivation pour vivre notre vie, nousla regardons passer, et nous laissons le temps passer au lieu de l'utiliser pour avancer dans nos projets et nos vies.
Cette prise de conscience est d'autant plus dure que malgré tous les arguments valables pour nous faire arrêter, se retrouver sans nous effraie, moi la première.
Le peu de fois où nous n'en avons pas, c'est le stress mélé à l'ennui assuré...
Parfois même, le seul fait de savoir q'une fois à la maison je vais pouvoir me couler une d ou fumer un joint, me suffit pour passer une bonne journée, ou pour me motiver à aller bosser tout simplement.
Ce qui nous perturbe le plus, c'est de savoir comment occuper le temps qui passe si vite quand on fume ; qu'est ce qui va remplacer des années de temps occupées à fumer dans notre canapé...
peur de la rechute, peur que l'un chute et pas l'autre, peur de trouver la vie beaucoup plus chiante, pour ne pas dire réelle...
Ici vous êtes suceptibles de me comprendre, encouragements, soutien, tout est bon à prendre, et de même de ma part.
Profil supprimé mardi 21 décembre 2010 11:15:46