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bluenaranja - 19/06/2012 13:02:25

Bonjour !

J'ai aussi connu une trop longue période où je me shootais du matin au soir.
A une époque, je ne me shootais que trois fois par jour, et pour moi, rien que ça, c'était déjà un grand pas.
Puis la substitution est arrivée, cela m'a aidée à ne plus me mettre en danger et à me reconstruire. Cinq ans de lutte de thérapies et pourtant je me droguais toujours.
Puis j'ai eu mon fils. Pendant toute ma grossesse je n'ai rien pris du tout, rien, et surtout pas de shoot. Puis quand mon fils a eu quelques mois, que je me suis rendu compte que je gérais, tout est remonté, une sorte d'effet boomerang. J'ai repris du Subutex et une fois de temps en temps - je me faisais un shoot d'eau teinté de sub. Pour moi, vu ma vie d'avant, ce n'était rien : je ne me droguais plus c'était ça le plus important. Mais je n'arrivais pas à laisser tomber la seringue... Jusqu'à ce que je m'entende dire un jour à mon fils, alors que j'étais enfermée ds la salle de bains attends Maman prends son médicament. Et là, j'ai réalisé : n'importe quoi, je lui faisais vivre ce que je m'étais promis de ne jamais lui faire vivre, et même s'il n'y avait pas de drogue ds ma seringue, mais de l'eau, la situation était la même.
Cela, et le fait de m'être fait grillée par un copine, a été le déclic. Cela va faire douze ans.
Par contre, la volonté de m'en sortir, je l'ai toujours eu - pour moi, me droguer, c'était laisser gagner les gens qui m'avaient fait du mal, et ça ct juste pas possible.
Je pense que ton mec veut s'en sortir, sinon il ne se bougerait pas comme ça.

Je pense - au vu de ce que j'ai vécu - qu'il vaut mieux pointer ce qui va bien que ce qui va mal. J'ai toujours lutté, à chaque fois j'y croyais et je disais autour de moi cette fois la drogue c bien fini, et bang, je replongeais. Ce n'était pas un mensonge dans le sens où j'y croyais à fond et pourtant on me disait que j'étais menteuse ce qui ne m'aidait guère...

Une réussite est souvent faite de trois pas en avant deux pas en arrière - ce qui est épuisant pour tout le monde. L'important c de garder le cap.

Moi j'aspirais désespérement au bonheur, et dès que je l'atteignais, je ne me supportais plus - il fallait que je me sente en danger, sur le fil, pour être vivante.

Ce dont je suis sûre, c'est que ton mec est sur la bonne voie. Vraiment. Après c sûr c long c ingrat c épuisant - c pour ça peut être gagnerais tu à trouver une aide extérieure, quelqu'un à qui tu puisses tout dire et qui t'aide à aller bien en parallèle.

Bon courage à tous les deux

blue

Profil supprimé mardi 19 juin 2012 11:02:25