Par chat
Chattez avec
Drogues Info Service
Vos questions / nos réponses
Drogues Info Service répond à vos questions
Vos questions / nos réponsesChattez avec
Drogues Info Service
Drogues Info Service répond à vos questions
Vos questions / nos réponses
Bonjour Mojito, Ioupi et Vegeta !
Je vous remercie tous d'avoir bien voulu raconter votre histoire dans nos forums. Pas facile d'arrêter la drogue. Beaucoup pensent que le cannabis n'est pas une drogue qui rend trop dépendant et que tu du coup il est facile de l'arrêter pour tous. Mais vous témoignez bien du contraire. Nous savons, à Drogues info service, que certains fumeurs quotidiens sur plusieurs années développent des dépendances difficiles à arrêter. Le fait d'avoir commencé jeune est un facteur de difficulté supplémentaire car cela favorise l'addiction à l'âge adulte. Alors que faire ?
Ioupi vous dites quelque chose d'important : il faut d'abord prendre la décision d'arrêter et s'y tenir coûte que coûte, même si on rechute. La rechute est effectivement quelque chose de très commun lorsqu'on essaye d'arrêter. Une rechute ce n'est pas grave si on ne lâche pas son objectif d'arrêter et qu'on continue le combat. Il y a même des enseignements à en tirer et cela permet de mieux se connaître.
En attendant, cependant, on en bave ! Beaucoup de fumeurs comme vous relatent les cauchemars, les sautes d'humeur, les insomnies. Tout cela n'a pas la même intensité d'une personne à l'autre mais tout de même c'est un facteur important de rechute.
Cependant, les "Centres de soins, d'accompagnement et de prévention des addictions" (les Csapa) peuvent vous aider, lors du sevrage, à amoindrir les symptômes associés à l'arrêt et à vous accompagner plus vite vers une meilleure qualité de vie.
Vous soulignez aussi autre chose tous les trois : le rôle de l'entourage, des "amis" ou conjoints dans la rechute. Il est clair que si vous essayez d'arrêter de faire quelque chose, le fait d'y être exposé en permanence ne va pas vous aider mais au contraire : cela accroît vos difficultés. Si vous voulez arrêter il faut consentir à faire le ménage autour de vous là où c'est possible : "exit" les pseudo "amis" cannabis avec lequels vous ne partagez finalement pas grand chose d'autre mais qui se précipitent vers vous dès que vous arrêtez, "exit" de votre téléphone les dealers qui soit disant vous veulent du bien. Ne répondez pas à leurs appels et n'écoutez pas leurs messages. Eventuellement changez de numéro !
Mais il y a des personnes que l'on ne peut pas éviter de voir ! C'est le cas du compagnon de vie, n'est-ce pas Ioupi ? Là les Csapa peuvent également vous aider à gérer ces situations tentatrices. Ils peuvent vous aider à vous positionner par rapport à ce que font vos proches tout en évitant de vous metter en porte-à-faux vis-à-vis d'eux. Surtout, ils vous apprennent à dire "non" ou, si vous n'y arrivez pas, à limiter la casse et à ne pas vous laisser submerger par la rechute. Je crois Ioupi, que vous avez rencontré cette situation et que vous avez plutôt bien réagit. Vous me semblez être sur une bonne voie.
Nous réportorions tous les Csapa de France. Dans la colonne de droite en haut vous trouverez la carte de France qui vous permet d'accéder à notre répertoire. Consulter dans ces centres est totalement gratuit.
Mojito, si vous tournez en rond avec votre psychiatre actuel cela vaut peut-être le coup d'aller rencontrer l'équipe d'un Csapa.
Vegeta, aller dans une consultation liée à un Csapa est un bon point de départ pour vous ! A 16 ans, quand on a vécu toute son adolescence en consommant, l'aide est nécessaire. C'est un soutien, un guide, des conseils. C'est non seulement gratuit - je l'ai dit - mais c'est aussi confidentiel. Vos parents et votre petit copain ne seront pas prévenus si vous leur rendez visite. Cependant un conseil : à un moment donné leur dire ce que vous faites vous rendra service en soulageant votre conscience mais aussi en permettant à ceux qui vous aiment le plus de vous aider.
Soyez-en tous sûr en tout cas : c'est difficile, on "déguste" (dans le sens on en prend plein la figure) mais on passe la période difficile au bout d'un moment et on peut y arriver. Mojito, Vegeta : ne vous laissez pas abattre, vous y arriverez si vous vous fixez réellement comme objectif d'arrêter et de passer à autre chose. Si votre consommation recouvre un malaise psychologique dû à des traumatismes, alors en parallèle il est fortement conseillé que vous receviez un soutien psychologique (offert par les Csapa). Ioupi vous êtes sur la bonne voie. Vous avez aussi bien aidé et répondu à Mojito et je vous en remercie.
Tous les jours notre ligne d'écoute peut répondre à vos questions. N'hésitez pas à appeler car "en parler" cela aide vraiment : 0 800 23 13 13 (ou 01 70 23 13 13 depuis un portable), de 8h à 2h tous les jours.
Bon courage à vous trois. N'hésitez pas à revenir ici pour poursuivre la discussion.
Cordialement,
le modérateur.
Moderateur mercredi 07 janvier 2015 17:47:02