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bluenaranja - 23/02/2012 14:31:37

Hello,

Merci pour ta réponse, qui montre aussi que tu as entamé une vraie réflexion.

Tu sais, autour de soi, on ne voit que ceux qui ne s'en sortent pas, parce que les autres sont réinsérés et font tout pour ne pas faire de vagues.
Sur ce forum tu peux lire plusieurs témoignages, par exemple the thistle, au tout début du fofo, qui galérait, et a décro de tout, même de la métha !

Moi, c'est un peu un contexte spécial, je cumulais - à 17 ans pour échapper à un père maltraitant, je suis partie faire des études aux usa, et là, j'ai été séquestrée et violée par un inconnu qui m'a fait fumer du crack. Suite à ça, j'ai plongé deux mois à fond dans le crack. Puis retour en france, polytox, shoot, tout pour échapper à mon cerveau et aux scènes qu'il me rejouait à l'infini.
J'ai toujours essayé de décro, sans et avec substitution, je tenais six mois et je replongeais. Puis j'ai eu un enfant, et tout est devenu plus facile. Fallait que j'assure pour m'occuper de lui donc...
J'ai réussi à rien prendre pdt ma grossesse - je tournais aux amphétamines et à la morphine en iv, genre 800mg par jour, en base. Puis j'ai repris du sub, huit mg et aujourd'hui, treize ans plus tard, j'en prends quatre, mais je suis en train de passer à trois " naturellement". Je rapporte mes comprimés en trop à la pharma, là j'ai 18mg de côté, je pense que je suis prête à baisser officiellement.
Alors oui, c'est pas cool de prendre un truc à vie, mais je viens de loin, et beaucoup arrivent à arrêter le prod et la substitution.
Dans ton cas perso, je pense que le fait d'etre soignante et en contact constant avec des prods, mieux vaut passer par la substitution. J'ai choisi le sub parce que ça me laisse plus de liberté que la métha.
Un jour, je suis partie au fin fond de l'Espagne pour arrêter, dans un tout petit village, et une semaine plus tard, je sortais avec Le tox du coin, qui revenait de trois ans à rotter. Faut pas se voiler la face, de la came, il y en a partout, même en milieu rural, et on se reconnait entre nous aussi facilement que si on avait une pancarte sur la tête !!
Et sérieusement, envisager un sevrage sans substitution, ok, mais ça passe obligatoirement par au moins un mois en hp ! Les quinze premiers jours, il faut qu'il y ait de solides portes entre toi et la came.
Vu ta situation pro, moi, je vote pour la substitution, ce sera dur, mais pas impossible. Arrêter tout comme ça, euh, ça fait partie des trucs qu'on croit quand on tourne, pis des qu'on est en manque, on comprends sa douleur !
Et pour le psy, oui, il faut trouver le bon mais il faut aussi être prête à dire et s'entendre dire des choses pas forcément agréables.
Moi qui ait connu avant la substitution, je peux dire que ça apporte quand même un sacré plus, un vrai confort. Alors oui, dans l'absolu, c'est mieux de rien prendre du tout. Mais tu as ta vie à construire, et en plus, vu ton contexte pro, tu peux pas te permettre des ennuis avec la justice ou autre, et être fichée tox.

Je pense que tu n'as pas le temps pour décro sans rien - il faudrait un séjour en hp et une post cure au minima, donc mieux vaut opter pour la substitution. Tu pourras arrêter, si tu le veux vraiment, le jour où tu auras atteint un équilibre.

courage
blue

Profil supprimé jeudi 23 février 2012 13:31:37