Je me prénomme Mélanie, j"ai 35 ans et une fille de 5 ans et demi.

Ça fait seize ans que je connais la drogue et j'ai pris toutes les drogues. Grande consciencieuse j'ai eu des périodes de quelque mois où je prenais plus rien et même en déménageant tout le temps je retombe sur de mauvaises fréquentations comme si on ce reconnaissait entre nous.

Vie toute tracée et inévitable où la drogue me suit comme un démon déterminé, où inconsciemment je ferais partie de ces gens qui meurent à petit feu, qui n'ont plus espoir de rien. J'ai beaucoup souffert dans la vie et je ne cesse de me battre contre cette merde. Je sais que c'est mal ce que je fais. Ma fille est mon rayon de soleil et elle a besoin de moi et je m occupe beaucoup d'elle. Elle manque de rien, a beaucoup d'amour, d'attention, et d'explications sur tous. J'ai beaucoup de projets pour elle et moi car nous somme que deux à la maison : je m'en occupe seule depuis que je l'ai et j'ai fait ma grossesse seule aussi.

J'ai eu un très grave accident de voiture il y a trois ans. et je suis une miraculée de la vie. Juste avant mon accident j'ai été cambriolée totalement, tous mes meubles, jusqu'aux boîtes de conserve, par une ancienne connaissance. Une droguée qui n'a jamais rien acheté de sa vie, que de la drogue. Elle était jalouse de ma réussite car croyez-moi, que même dans le monde des drogués, tout le monde n'est pas pareil. Moi par exemple j'ai jamais vendu mon corps pour de la drogue, j'ai jamais volé mes parents, j'ai pas de maladie grave et le pire c'est que je paye jamais la drogue. Je m arrange toujours. Bref j'ai un principe de vie qui fait que j'ai des écrans plats comme tout le monde et un joli intérieur car le lieu de vie d'un enfant et ce qui mange est très important comme beaucoup d'autres choses.

Si je vous écris ce message c'est aussi pour vous dire que depuis un an je suis avec un garçon qui est embauché, qui a une voiture et qui se drogue énormément. C'est un ancien gros shooteur. Il l'a peut-être arrêté mais tape trois grammes par jour. Toute sa paye y passe et il m’achète avec cette héroïne de merde. Je l'ai connu à un moment ou j'allais mal mais je ne me droguais plus. Je venais d'emménager exprès pour fuir l’héroïne et boum elle me retombe dessus sans que je me rende compte. Au début je me suis dit je vais aider ce garçon à s'en sortir car je suis forte. J'ai eu tort jamais au grand jamais on peu gérer la drogue. Et voilà je suis tombée dans mon propre piège, grand cœur dévoué que je suis à toujours vouloir aider les autres. Bah je suis dans un piège. Le message que je voudrais vous passer c'est qu'il faut bien analyser la personne qui se drogue et si vous voyez une lueur d'espoir ne lui tournez pas le dos et aidez-le. Sachez que l’héroïne est une maladie et que souvent si les gens sont tombés dans la drogue c'est qu'ils étaient trop sensibles, trop sensibles pour affronter quelque chose, comme la vie par exemple. Car comme le chanteur Mano solo, qui était héroïnomane, chanter la vie c'est pas du gâteau...

Mélanie.