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Vos questions / nos réponsesJe ne sais pas trop ce pourquoi je viens témoigner ici. J'ai vu une pub dans le metro et elle vient de me revenir en mémoire. J'atterris là et je lis certains témoignages. De mon côté je fume depuis 8 ans, j'en ai 22. Je viens de terminer mon joint quotidien, j'ai baissé ma consommation depuis un an. Je ne veux pas forcément arrêter de fumer, mais je me rends bien compte des répercussions que ça peut avoir. Ce n'est peut-être qu'une impression, qu'un constat de moi vis à vis de moi. Je ne veux pas parler au nom des consommateurs de cannabis. Personnellement je me suis exilée pendant un temps, avec mes idées noires et mes joints, aujourd'hui il se réduit au plaisir de la détente le soir,j'ai un travail et une vie sociale. Mais j'ai l'impression en me "reconnectant" aux autres, d'avoir perdu une assurance que je pensais trouver dans mes joints, l'effet que ça me faisait, comme les verres en trop qui délient les langues.
Finalement aujourd'hui j'ai l'impression d'être à l'ouest quand je suis à l'est :)
On se disait ça avec une amie, celle avec qui j'ai commencé à l'age de 14 ans, on ne sait même plus qui on est, on ne sait pas qui on est quand on est pas dans cet état là, à force de s'y trouver. Et c'est désolant.
Parce que finalement, on a beau dire, on a beau croire, on a beau se convaincre, ça reste une fuite.
Je ne crois pas qu'il y ai de bien ou de mal, de façon de vivre qui soit juste.
Et je ne sais pas ce qu'adviendra ma consommation. Je ne me dirais pas d'ici tôt, j'arrête.
Parce que c'est un plaisir indéniable auquel je ne peux dire non, le plaisir de fuir cette réalité de temps en temps. Je pense que tant que l'on est conscient de ce qu'on fait, et de sa portée, il n'y a pas de véritable "danger".