notre fils de 17 ans consomme très régulièrement de la Beuh. il a commencé vers 15 ans avec ses copains puis maintenant fume de plus en plus souvent seul dans sa chambre peut être pour l'aider à s'endormir ou calmer ses angoisses. Il nie quand on lui en parle. nous oscillons entre fermeté et compréhension, mais il nous semble que notre action soit sans effet. L'ensemble de notre famille est en souffrance. comment pouvons nous l'aider ? a partir de quand devons nous nous inquiéter ? merci par avance de vos retours

Mise en ligne le 10/03/2015

Bonjour,

Il peut arriver qu’au cours de son parcours qu’un adolescent soit amené à faire des rencontres qui ne sont pas toujours positives, qu’il ait envie de faire comme les amis, qu’il soit tenté de vivre des expériences  qui sont à la limite de l’interdit ou qui vont au-delà.

Le contexte de départ de la consommation de votre fils semble avoir été festif, récréatif voire mimétique par rapport à ses copains.

Maintenant, il ne semble plus s’inscrire dans cet état d’esprit  et le cannabis a peut-être une fonction sédative pour lui car il l’aide à s’endormir et un effet anxiolytique en l’aidant à calmer ses angoisses.

De plus, il a développé un nouveau comportement de repli sur lui-même et consomme de plus en plus seul dans sa chambre. Nous comprenons votre inquiétude comme nous comprenons votre hésitation sur la méthode à adopter. Dans votre type de situation il n’existe pas de méthode toute faite. Il n’existe pas non plus de moment précis pour agir.

En revanche, on peut avoir pour repères des indicateurs d’alerte comme par exemple le fait qu’il s’isole de manière récurrente. Si sa scolarité s’en trouve affectée c’est également un motif d’inquiétude comme le serait son changement quelconque de comportement en lien avec sa consommation de cannabis( agressivité ou au contraire extrême apathie...etc..).

Vous nous dites que votre fils n’est pas prêt à reconnaitre sa consommation. Peut-être faudrait-il essayer tout simplement de multiplier, jusqu’à un certain point, les moments et occasions de dialogues, de partages, et lui laisser le temps d’aborder le sujet quand il sera prêt.

Mais bien sûr nous ne savons pas exactement ce que vous avez déjà pu essayer, comme méthodes « fermes ou compréhensives »,  ni jusqu’où vos inquiétudes sont fondées.

Si vous le souhaitez vous pouvez également en parler et être aidé par des professionnels officiant en CJC (Consultations Jeunes Consommateurs)  ou en CSAPA (Centre de Soins, d’Accompagnement et de Prévention en Addictologie) où des psychologues, médecins, travailleurs sociaux vous accueilleront et vous aideront à aider votre fils. Vous trouverez les adresses de ces centres à ce lien.

Vous pouvez nous recontacter par tchat (anonyme et gratuit) via notre site ou nous appeler au 0800 23 13 13 (Ligne de Drogues Info Service, gratuite et anonyme depuis un poste fixe) tous les jours de 8h00 à 2h00 du matin pour une aide et une écoute ponctuelles

Bien cordialement et bon courage pour votre fils.