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Addiction à la cocaïne de mon meilleur pote

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Bonjour, Un de mes meilleurs amis prend regulièrement de la cocaine depuis au moins cinq ans. Il en consomme au moins 2 fois par semaine avec beaucoup d'alcool, toujours le soir avec des amis et en quantité importante et jusqu'a trés tard . Il va néenmoins regulièrement a son travail qui apperement se passe bien. Nous sommes récement partis 3 semaines en Inde ensemble et il n'a ni sniffé ni bu une goutte d'alcool. Cependant quelques jours aprés son retour il a repris sa consomation ordinaire. Nous avons deja eu plusieurs discussions a ce sujet il y a quelques mois. ça me choque qu'il puisse etre si sain pendant 3 semaine et s'en coller plein la gueule si vite après. ça me fait mal pour lui, mais je suis un peu désemparé quant a la marche a suivre. Dois je lui en parler encore ? Lui signifier mon mécontentement au risque qu'il se cache de moi pour en prendre ?Dois je refuser de le voire en consommer devant moi ? Ou dois- je l'accepter sans lui en parler en lui faisant confiance et en me disant que de toute façon c'est a lui de vouloir arreter et que ce que je peut dire ou faire ne changera rien... Merci de m'aider, je ne sais pas comment réagir...

Mise en ligne le 28/01/2010

Bonjour,

Le fait que votre ami ait pu se passer de consommer durant votre séjour en Inde montre qu'il est capable, si le contexte le demande ou le permet, de ne pas consommer. Cependant, il y trouve probablement un attrait dont il ne peut se passer pour l'instant, soit parce qu'il n'en a pas envie, soit parce qu'il en a besoin pour assumer sa vie de tous les jours en France.

La position de l'entourage dans ces situations est souvent délicate, et les questions que vous posez sont pertinentes. En effet, faut-il insister jusqu'à ce que la personne décide d'arrêter ? Faut-il lui dire ce que l'on pense, que l'on n'est pas d'accord, et quelles vont en être les conséquences ? Ou bien vaut-il mieux fermer les yeux et le laisser gérer ça tout seul  ? Etre proche d'une personne qui consomme, et qui consomme trop aux yeux de l'entourage, est source d'inquiétude, de frustration, d'impuissance, car tant qu'il n'aura pas décidé lui-même de mettre un terme à sa consommation, les discussions cherchant à l'en convaincre risquent de rester vaines.

Ceci ne veut pas dire que vous devez alors cautionner ou devenir indifférent. Vous pouvez continuer de lui signifier ce que vous pensez de cela, sans le juger, en essayant de maintenir un climat bienveillant, qui l'encourage à vous parler et à rester en contact avec vous, et ce quels que soient vos avis divergents à ce sujet pour l'instant. L'accompagner dans sa réflexion sur ses consommations, ce à quoi ça lui sert, ce que ça lui apporte, mais aussi essayer de ne pas le réduire uniquement à ses consommations et à la déception qu'elles provoquent en vous, privilégier les moments passés ensemble sans forcément toujours parler de cela... voilà ce que vous pouvez faire en tant qu'ami.

Mais il se peut que cet état de fait soit difficile à vivre pour vous, et en aucun cas vous ne pourrez l'aider si cette situation vous dépasse. En parler, trouver du soutien peut permettre de se sentir plus en mesure d'accompagner, de rester en contact avec ce proche pour lequel on s'inquiète. C'est ce que vous avez fait en nous écrivant, et nous vous en félicitons.

Si vous en ressentez le besoin, vous pouvez contacter l'un des écoutants de Drogues Info Service au 0800 23 13 13 (appel anonyme et gratuit depuis un poste fixe). Nous sommes disponibles tous les jours de 8h à 2h du matin.

Bien cordialement.

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