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Arrêter le subutex après 30 ans

Par Crok

Aujourd’hui j’ai 56 ans , le subutex a été mis sur le marché en 1994 à l’époque nous avions un jardin , mon mari malgré la difficulté avait réussi à planter du pavot .( c’est une plante qui pousse sur un sol de rivière très argileuse) chaque jour il incisait la plante et nous récoltions notre petite boulette d’opium. Tellement degeulasse en bouche nous la mettions dans un papier à cigarette pour faire passer l’envie de vomir . Puis vain le moment où les plants ne donnaient plus . Une connaissance nous donna ce fameux subutex pour ne pas être malade . Voilà comment ce fil a la patte a commencé . L’engrenage a fait que je suis allée chez le médecin seule les premières années, puis mon mari a sauté le pas pour avoir sa propre dose . J’ai rarement eu l’occasion de m’arrêter et pourtant c’est mon plus grand souhait. Ce médicament a littéralement bousillé ma mémoire ! J’ai diminuée quasi les 3/4 mais seule je ne pourrais pas en venir à bout ! Existeil une clinique pour une cure le temps d’être libre de toute cette addiction ? Merci

Mise en ligne le 12/02/2024

Bonjour,

Nous saluons le fait que vous veniez vers nous pour chercher une solution vis à vis d'une consommation qui ne vous convient plus.

Vous nous décrivez bien comment vous avez été amenée à vous faire prescrire ce traitement de substitution et ce qui fait que vous souhaitez désormais vous en séparer.

Le sevrage du subutex peut effectivement entrainer un syndrome de sevrage à l'arrêt. Il s'agit d'un ensemble de symptômes qui peuvent se manifester dès le troisième jour d'arrêt ou plus tard, il peut s'étendre en moyenne selon les individus sur une période d'une semaine à quinze jours. Les symptômes les plus couramment observés sont une perte d'énergie, de l'insomnie, des bâillements, de l'anorexie, des douleurs musculaires, des larmes et des diarrhées.

Pour répondre à votre question concernant la cure, nous vous joignons en bas de réponse les coordonnées d'un centre de sevrage dans votre département.

Pour information, il vous est également possible de vous faire accompagner de façon ambulatoire (sans hospitalisation) auprès de professionnels du champ de l'addictologie dans des structures nommées Centres de Soin d'Accompagnement et de Prévention en Addictologie (CSAPA). L'accueil individuel se fait dans un cadre confidentiel et gratuit, sans jugement de la part des professionnels qui y exercent. L'équipe est généralement composée de médecin addictologue, psychologue, infirmier...

Si cette alternative vous intéresse, nous vous transmettons également un lien "adresses utiles", si vous souhaitez effectuer une recherche de CSAPA dans votre périmètre géographique.

Si vous souhaitez une orientation affinée ou échanger davantage sur votre situation, n'hésitez pas à contacter un de nos écoutants. Nous sommes accessibles 7J/7J, par téléphone au 0800 23 13 13 (appel anonyme et gratuit) de 8H à 2H du matin ou par le Chat de notre site Drogues Info Service du lundi au vendredi de 14H à Minuit et le samedi et le dimanche de 14h à 20h.

Tous nos encouragements pour votre démarche,

Bien cordialement.

Pour obtenir plus d'informations, n'hésitez pas à prendre contact avec les structures


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