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Benzodiazépines et dépendance

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Je ne comprends pas que ce produit ne soit pas répertorier comme drogue. Il est prescrit si facilement par le médecin généraliste qui ne vous connait et surtout qui n'a que 15 mn a vous accorder ce qui revient à dire qu'il est en vente libre. Il faudra un jour prendre en compte les témoignages des usagers qui ont "décrochés" car c'est bien de cela dont il s'agit. La réalité quant à moi, c'est 5 sevrages sur 20 ans. Aujourd'hui je commence à croire que je ne vais pas rechuter après 6 mois de symptomes physiques où je pensais à consommer toutes les 5 mns et 4 ans d'abstinence où je reprends enfin le contrôle de ma vie. je suis très en colère contre ce système de santé qui ne retire pas aux généralistes ce droit de prescrire des benzos parce que peut être à la différence des autres produits , le premier contact avec la molécule se fait en accord avec le médecin . Cependant, la réalité est que très rapidement vous entrez dans la même problématique que toutes les drogues.

Mise en ligne le 18/05/2010

Bonjour,

En effet, les benzodiazépines peuvent entraîner une forte dépendance, tout comme n'importe quelle drogue, licite ou illicite. Les notices de ce type de médicaments informent clairement les usagers des risques potentiels.

Certes, il existe des prescriptions inadaptées ou abusives, mais face à un médecin qui ne prend pas le temps de connaître son patient, il est possible de réagir, de demander plus d'écoute ou de changer de généraliste. Le système de santé est influencé par les pratiques des médecins et des laboratoires pharmaceutiques, mais au final, ce sont les patients qui ont le pouvoir de dire oui ou non, même s'ils se sentent fragiles.

Par ailleurs, si l'on devait interdire aux généralistes de prescrire des benzodiazépines, il faudrait alors leur interdire la prescription de très nombreux médicaments psychotropes susceptibles d'entraîner une dépendance. Or, il existe des personnes qui réussissent à les utiliser sans en devenir dépendantes.

Mais votre réalité est tout autre, vous avez connu une forte dépendance et il s'agit bien de "décrocher", comme vous l'écrivez. Bravo pour votre courage et votre ténacité face à vos symptômes de manque. Nous vous souhaitons de vous sentir définitivement libéré(e) de cette drogue et de la peur de rechuter.

Les témoignages comme le vôtre sont pris en compte, tout comme ceux d'autres usagers. La colère que vous exprimez est légitime, mais si elle se limite à vous décharger et à chercher des responsabilités à l'extérieur, elle prend votre énergie.

Nous faisons parfois des choix qui vont contre nous-mêmes, souvent inconsciemment, et même si nous sommes "sous influence", nous avons toute notre part dans ce que nous vivons et dans notre façon d'aborder les évènements. C'est en prenant conscience de cette réalité et en l'acceptant que vous transformerez votre colère en une force qui vous aidera à continuer à vous occuper de vous et à vous épanouir.

Nous vous souhaitons bonne continuation.

Bien cordialement.

 

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