Bonjour, c'est la 1ère fois que je viens sur ce site et lis un peu toutes les infos qui pourraient m'être utile. Mon conjoint prend de la cocaïne depuis longtemps, je ne sais pas combien d'années car il me ment, il se ment, ca va ensemble je crois. En tout cas j'avais des doutes depuis 2/3 ans et j'en ai eu la certitude il y a 1 an. Beaucoup de crises etc, et il y a 3 semaines il a accepter mes peurs par rapport à cette addiction, et a dit arrêter, ne pas vouloir être cet homme de 40 ans toxico, ne pas vouloir donner cette image aux enfants, même s'il en prend de temps en temps, de ce qu'il dit. bref, le truc c'est qu'hier soir il a complétement disjoncté, est entré dans une colère immense, agressif, pleuré, bref, tout et n'importe quoi devant notre enfant de 5 ans. C'est partis de moi, sans vouloir me culpabilisé, il s'est absenter 1 bonne heure mais j'avais des doutes sur ce qu'il allait faire, trop d'incohérences dans ce qu'il m'avait dit la journée. Je lui ai dis lorsqu'il est rentré, qu'il m'avait promis d'être honnête désormais, que je trouvais bizarre cette sortie pour cette raison, rien de plus. Et là il s'est mis dans une colère s'est justifié en hurlant, à pleuré , me poursuivait dans la maison pour que j'écoute ce qu'il avait à dire, le voisinage a dù entendre tellement c'était fort, mon fils pleurait hurlait essayait même de le calmer du haut de ses 5 ans! Il disait ne pas avoir envie de passer sa vie à se justifier, à devoir rendre des comptes sur son emploi du temps etc. En tout cas je ne l'avais pas vu aussi énervé depuis longtemps, ca lui arrivait il est colérique, de nature ou cause drogues.... je ne sais pas qui il est en fait. Je me demande si cet état de folie peut être causée par le manque justement ou bien plutôt par la prise de Cocaïne, qu'il aurait pris juste avant , dans l'heure ou la 1/2 heure. Je ne veux pas vivre ca c'est trop effrayant et pour mon fils surtout qui était en vrac. Merci de m'avoir lu.

Mise en ligne le 14/09/2022

Bonjour,

Nous comprenons vos questionnements vis-à-vis de l'attitude de votre conjoint. Votre petit et vous-même avez dû être très choqués.

Il est difficile de déterminer s'il s'agit d'un comportement lié à la consommation (comme un effet secondaire) ou à l'arrêt de la cocaïne, car dans les deux cas, cela peut entraîner un état émotionnel agité (irritabilité, anxiété, agressivité). En fin de réponse, nous vous glissons la fiche consacrée à la cocaïne, dans laquelle vous pouvez retrouver les différents effets.

Il se peut également que votre compagnon ait réellement entrepris d'arrêter ses consommations, et qu'il ait également consommé ce soir-là, non pas par faiblesse ou changement d'avis, mais par difficulté à se détacher de la cocaïne.

La cocaïne est un produit très "vicieux" dans le sens où il est extrêmement difficile de s'en détacher seul. Il est recommandé d'être accompagné par des professionnel-le-s pour se sentir moins seul dans cette démarche et bénéficier de conseils, d'outils (traitement médicamenteux temporaire si nécessaire, suivi psychologique...), et d'un soutien extérieur.

Vous pouvez vous saisir de ce qui s'est passé ce soir-là pour lui proposer d'être accompagné. Bien que cet épisode ne reflète pas la personnalité de votre compagnon, cela a pu révéler l'importance d'être épaulé, afin d'éviter que vous, sa compagne et son jeune fils, ne fassiez les frais de cette situation déjà complexe.

Il existe des centres spécialisés dans les conduites addictives où votre conjoint pourrait être accompagné gratuitement et de manière confidentielle, sous forme de consultations régulières. Ce sont des CSAPA (Centres de Soins, d'Accompagnement et de Prévention en Addictologie). Ces centres accueillent également pour du soutien, des conseils, les proches de personnes consommatrices.

Vous pouvez proposer à votre conjoint de contacter notre service. Ce serait l'occasion de discuter de ce qu'il traverse, et de ce qui pourrait l'aider. Il peut nous contacter par téléphone (entre 8h et 2h, au 0 800 23 13 13) ou par tchat (entre 14h et minuit).

De votre côté, n'hésitez surtout pas à revenir vers notre équipe si vous en ressentez le besoin. Nous sommes conscient-e-s que la période d'arrêt est rythmée par des hésitations, des essais, des embûches, et que c'est tout aussi éprouvant pour les proches.

Prenez bien soin de vous.