Bonjour, Mon frère âgé de 23 ans nous a annoncé qu'il était dépendant à la cocaïne. Au début il en prenait qu'en soirée puis il a finit par en prendre tous les jours durant 1 ans. Il est retourné vivre chez mon père pour retrouver un cadre familial et pour qu'il l'aide avec sa dépendance. Les 2 premières semaines il était très motivés il a retrouvé un travail, il allait mieux, il reprenait goût à des petits plaisirs simples. Puis au bout de 15 jours son comportement à de nouveaux changé, il nous assurait qu'il n'en avait repris que 1 fois en soirée. Pour finalement nous avouer qu'il avait bien repris. il veut s'en sortir mais ne croit pas beaucoup en l'aide des médecins. Il croit pouvoir s'en sortir seul, il pense que ce n'est que du mental et que lui seul peut s'en sortir sans personnes. Il aimerait qu'on passe à autre chose, qu'on ne parle plus de ça. Il veut reprendre un nouveaux départ en espérant oublié et en pensant ne pas rechuter. Il pense que c'est le fait qu'on en parle souvent qui va lui donné encore plus envie. Mon père a pris rendez vous chez un addictologue, un psy spécialisé et son médecin généraliste, mon frère est d'accord pour y aller pour l'instant... comment pouvons nous l'aider ? quel comportement devons nous adopter avec lui ? Mon père ne sait pas si il faut qu'il soit sévère, le surveille, l'amène lui même à tous ces rendez vous pour être sur d'y allé ? faut-il ne pas le laissé sortir avec ses amis ( qui sont liés à la drogue) pour un bon moment ? Je vous remercie d'avance pour vos réponses.

Mise en ligne le 09/12/2016

Bonjour,

Votre frère a joué cartes sur table et cela montre qu'il veut s'en sortir avec l'aide de sa famille. C’est un point positif.

Il a repris sa consommation, et tirera sans doute des enseignements de cette reprise. En effet l’arrêt d’une longue consommation comporte souvent des étapes, des réajustements.

Il est difficile de trouver la bonne distance ou le bon « accompagnement » ou soutien dans ce genre de situation. Vous voulez qu’il « s’en sorte », et vos inquiétudes prennent probablement beaucoup de place, c’est compréhensible.

Sans doute faut-il pourtant entendre votre frère qui dit avoir besoin que sa consommation de cocaïne ne soit pas le centre de la vie familiale (s’il le vit ainsi). Prévoir, voire organiser des bons moments où on n’y pense pas peut d’ailleurs être d’une grande aide …

Cela n’empêche pas de lui tendre des perches, qu’il puisse saisir, ou pas. C’est en effet à son rythme, et avec votre soutien qu’il pourra avancer.

Si vous souhaitez d’autres renseignements ou tout simplement en parler, n'hésitez pas aussi à appeler notre ligne d'écoute Drogues info service : 0 800 23 13 13 de 8h à 2h tous les jours (gratuit et confidentiel).

Cordialement