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Comment aider un proche

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Bonjour, J'ai 21ans et un petit ami de 22 ans depuis environ 4 mois. En plus d'etre mon petit ami il s'agit également d'un ami de longue date, 7 ans environ. On se connait donc très bien l'un l'autre et je sais donc qu'il touche a l'héroïne (surtout a ses dérivés "cam") depuis 3 ans(environ). On en parle, souvent, il n'a pas (trop) de difficultés a m'en parler, disons que nous essayons d'etre le plus franc possible l'un avec l'autre. J'ai donc l'avantage d'une très bonne communication sur ce sujet là avec lui. Il faut savoir qu'il n'en prends pas forcément de facon régulière, il est capable de ne pas en prendre pendant plusieurs semaines ( par exemple à l'heure actuelle 3 semaines). Notre dernier conflit m'a poussé a lui demander de prendre un rdv chez un medecin sous menace de le quitter, il a donc appelé le CSAPA des sables d'olonne (ville ou il vie actuellement). D'apres ce qu'il ma dit (non pas que je n'ai pas confiance en lui mais je sais bien que les personnes addictes a qqch, savent très bien mentir ou du moins arranger les choses a leur facon), la personne qui l'a eu au téléphone lui a demandé si c'etait un traitement qu'il voulait. Cette réaction m'a parut étrange, ne commence-t-on pas une "cure" par un rdv avec un médecin afin de savoir ou on en est et ce qu'on doit faire? De plus comme il ne se défonce pas régulièrement il pense qu'un traitement serait une erreur. Je ne sais pas quoi en penser, il est vrai qu'il ne ressent aucun manque a l'heure actuelle, mais une forte envie d'en reprendre, pouvez vous me dire ca que vous en pensez? Je l'incite a aller chez le medecin au moins pour en parler avec un professionnel, comprendre l'addiction, savoir ou il en est..., mais étant donné qu'il se sent "honteux" il ne trouve pas le courage de le faire de lui meme, il me demande donc si j'accepterai de l'accompagner, ce que je ferais volontier, mais est-ce une bonne idée? Autre chose, sa démarche n'est pas vraiment personnelle, en effet c'est moi qui le pousse a se prendre en charge, et si nous n'étions pas ensemble, il consommerait en ce moment, et beaucoup plus souvent que toutes les 3 semaines mais l'envie de se bouger face a ca me semble tout de meme préente en lui, que dois-je faire? Continuer de lui parler de medecins, d'arret etc, ou attendre que cela vienne de lui (sachant que cela peut etre très long, meme trop long...) Merci par avance ppour votre réponse, je m'excuse si mon message parait "brouillon" c'est une des premières fois que j'en parle a des personnes "inconnues" il est donc difficile de savoir par ou commencer.

Mise en ligne le 07/08/2012

Bonjour,

D'aprés les éléments que vous nous rapportez, votre ami n'a pas développé de dépendance physique à l'héroïne. S'il est effectivement capable de passer des jours, voire des semaines sans consommer et sans subir de syndrome de manque, il n'est à priori pas du tout justifié qu'il soit sous traitement de substitution. La Méthadone, le Subutex sont des opiacés au même titre que l'héroïne. Ce sont donc des molécules qui du fait de leur prise quotidienne dans un protocole de traitement induisent une dépendance physique.

L'idée de prendre contact avec un CSAPA est malgré tout intéressante, ces centres ne sont pas là que pour délivrer des traitements de substitution. Les équipes se composent de différents types de professionnels et il est tout à fait possible de n'y consulter que le psychologue pour être aidé sur le versant psychologique de la dépendance. Comme vous le supposiez, les premières consultations permettent de faire connaissance, d'évaluer l'ensemble la problématique et d'envisager, en accord avec l'usager, le type d'accompagnement qui sera le plus adapté et le plus aidant.

Vous semblez douter de la "sincérité" des démarches de votre ami dans la mesure où c'est plutôt vous qui le poussez à se prendre en charge comme vous dites. Il n'empêche qu'il ne s'est pas fermement opposé à cette idée ce qui révèle, peut-être, sa part personnelle de questionnement quant à ses consommations, ses craintes éventuelles, son envie ne serait-ce que de faire le point. Ce n'est pas parce que vous êtes l'initiatrice de la démarche qu'elle est sans intérêt pour votre ami. 

S'il vous demande de l'accompagner, de l'aider à aller un peu plus loin qu'un coup de fil, et que vous le souhaitez aussi, rien ne s'y oppose mais il sera à priori reçu seul en entretien. Accompagner un proche dans ce genre de démarche c'est aussi le soutenir, l'encourager, le conseiller.

Si votre ami ou vous-même souhaitez approfondir certains points sur toutes ces questions qui se posent, vous avez la possibilité de nous joindre au 0 800 23 13 13 (appel anonyme et gratuit depuis un poste fixe, 7/7, de 8h à 2h).

Bien à vous.

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