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Vos questions / nos réponsesbonjours, j'ai découvert il y à quelque temps que mon conjoint suivait un traitement de substitution, il à, au vu de son changement de caractère et d'habitude commencer à prendre se traitement (suivie en hôpital spécialisé) après notre rencontre car nous souhaitons fondé une famille. Hors je ne suis pas censé être au courant de se passé (héroïne) mais je voit bien tout ce qui se passe ( rendez vous, effet secondaire) et aussi je lis dans ses yeux ses "désoler" a chaque fois qu'il me prend dans ses bras après m'avoir cacher une action( rendez vous médical, prise du médicament, effet secondaire que je subis). Je ne sait pas comment réagir à tout cela ? J'ai peur que si je lui dit que je suis au courant (je ne le juge pas je le remercie de le faire pour nous et je souhaiterai le soutenir) cela influe négativement sur notre couple ou sur son traitement (stress, honte, réaction en cas de rechute, etc ...) Je suis totalement perdu . Lui parler ? ne pas lui parler ? attendre qu'il est finie son traitement et me parle du passé ? (alors que des traitements peuvent durée des années voir à vie) J'accepte totalement son passé, et je veut construire une vie, mais comment voir l'avenir ? je tolère même la difficulté, le risque de rechute, la seul chose que je refuse c'est qu'il consomme à nouveau de manière régulière et ne suivent plus son traitement . Pouvez vous m'éclairez ? Quoi faire ? Que dire ?
Mise en ligne le 23/11/2011
Bonjour,
Il semblerait que toute la situation que vous décrivez et les émotions qui y sont associées soient en lien avec la notion de secret et de non-dit. Votre conjoint ne vous a pas révélé son passé de toxicomane, ni sa prise en charge actuelle. Or vous avez connaissance de ces éléments et n’arrivez pas à lui en parler.
Il n’est parfois pas évident de trouver les mots pour dire ce que l’on sait. Votre ami, en vous cachant sa prise en charge, souhaite peut-être vous protéger ou « tirer un trait » sur une pratique addictive passée, souvent stigmatisante et emprunte de honte voir de culpabilité. De votre côté, on peut se demander, hormis les effets secondaires que vous « subissez », de quelle manière vous avez eu connaissance de sa prise en charge médicale… et comment le lui dire ? En effet, lorsque vous parlez de peur, qu'entendez-vous par là? La peur de lui parler, de le perdre, de son passé, de votre futur à deux, à trois...? Y réfléchir et tenter d'identifier ces élements vous permettera surement d'avancer et d'ouvrir un dialoguer jusque là impossible.
A vous lire, vous semblez avoir un certain regard sur le parcours de soins en addictologie et les difficultés qui peuvent subvenir. Il est effectivement important de s’y préparer. Cependant, on ne peut pas savoir ce qui peut arriver. Ce que l’on sait, c’est que votre ami a entrepris la démarche de sortir de la drogue, qu’il est suivi et est sous traitement de substitution, ce qui n’est pas rien. Aussi, ce qui nous semble important maintenant serait de trouver le bon moment pour avoir un échange avec lui. Le « faire comme si vous ne savez rien» semble aujourd’hui difficile à tenir. Nous sommes persuadés que vous trouverez les mots pour lui parler de vos ressentis, de vos craintes mais aussi de ce qui vous semble positif. Crever cet abcès ne signifie pas forcément de s’immiscer dans sa vie mais permet d’éviter le mensonge, ce qui est à notre sens essentiel pour bâtir une relation durable.
Si vous souhaitez échanger d’avantage, vous pouvez nous appeler au 0800.23.13.13, appel anonyme et gratuit depuis un poste fixe, 7j/7, de 8h à 2h.
Cordialement.