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Consomation coke et ecstasy.

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Bonsoir, C'est la première fois que je viens sur ce forum, et j'espère être au bon endroit. Voilà, je suis avec mon copain depuis 5 mois, c'est l'amour fou. Sauf que nous sommes séparés par la prison depuis 2 mois et demi. J'ai 17 ans et il en a 21. Il devrait en sortir vers septembre. Je l'aime donc je l'attend. Sauf que j'ai récemment apris qu'il consommais de la coke et de l'ecstasy en soirée, et apparament, seulement en soirée. Déjà que c'est rare de pouvoir lui parler, les peu de fois où c'est possible, il le prend à la légère et on en parle pas longtemps. Je lui ai dis de me promettre de ne plus jamais y toucher, il m'a dis " je ne vais pas promettre quelque chose que je ne ferais pas. " Pour lui, ce n'est pas grave. Ma soeur a été battu par le père de mon neveu à cause de la coke. J'ai donc une vision pas très cool de la drogue. De plus, je suis hypocondriaque, donc je m'imagine tout de suite qu'il va aller me tromper et qu'il va choper le sida, puis me le donner. Donc ça me pertube beaucoup aussi. J'aurais donc plusieurs petites questions... D'abord, est-ce des drogues dures ou douces ? Est-ce vrai quand on dis que quand on touche 1 fois à la coke ou l'ecsta, on y touchera pour toujours, à moin de faire une cure ? Comment réagir face à une telle nouvelle ? Quels sont les risques ? Poser un ultimatum ? Peut-on arrêter du "jour au lendemin" ? Y a t'il une raison de paniquer et de tout remettre en question ? Ou est-ce que c'est pas si grave que ça ... J'espère avoir des réponses. Merci d'avance en tout cas ! Nini.

Mise en ligne le 27/05/2013

Bonjour,

Nous comprenons qu'il soit difficile pour vous de gérer le fait d'avoir appris que votre ami consomme cocaïne et ecstasy, d'autant plus en ayant déjà tendance à être angoissé. Cela fait de plus écho à un traumatisme familial concernant les violences qu'a subies votre soeur, ce qui vient renforcer vos inquiétudes.

Les risques liés à ces drogues sont très variables en fonction de la consommation que l'on en a. Que cela soit festif ou plus problématique, ces drogues restent interdites, et l'on s'expose donc au risque d'un an d'emprisonnement et d'une amende de 3750€. Au delà de cette question d'ordre légal, les risques peuvent ensuite concerner la santé physique. Pour vous informer, nous vous indiquons ci-dessous les liens renvoyant vers les fiches d'informations relatives à la cocaïne et l'ecsatsy. Ces risques sont potentiels, et tous les usagers ne les rencontrent donc pas.

Nous ne faisons pas de distinction entre drogues "douces" et drogues "dures", les risques liés à l'usage d'un même produit étant très différents d'une personne à l'autre. Certains peuvent consommer de la cocaïne à titre festif par exemple, de temps en temps, sans que cela ne devienne forcément problématique, tandis que pour d'autres ces effets vont venir les aider à gérer leur mal être. Il ne suffit donc pas d'en consommer une seule fois pour en être dépendant. La dépendance s'installe lorsque l'on ne va pas bien sur le plan psychologique et que les effets de la drogue consommée aident à se sentir un peu moins mal. Il n'est donc pas exact de dire que "si l'on touche une fois à la coke ou l'ecsta, on y touchera pour toujours". La dependance à ces produits est très variable d'une personne à l'autre selon que leurs problématiques personnelles sont plus ou moins envahissantes, les consommations venant donc répondre à l'ampleur du mal-être sous-jacent.

Pour faire lien avec le père de votre neveu, la cocaïne en soi ne rend pas violent, mais peut venir faciliter des passages à l'acte si une violence latente est déjà présente. Cela peut se révéler en étant sous l'effet du produit, ou lorsque l'on n'en prend pas et que les tensions intérieures deviennent ingérables.

C'est à partir de là qu'il peut être difficile d'arrêter ou de diminuer ses consommations, le mal-être refaisant alors surface. Il s'agit donc pour arrêter de consommer d'arriver à gérer sa souffrance autrement, que ce soit seul ou avec l'aide de professionnels. Ne plus en prendre peut se faire petit à petit, ou du jour au lendemain, en fonction de sa personnalité, du contexte dans lequel on est, des élément motivateurs qu'il peut y avoir.

Seul votre ami peut faire le choix d'arrêter ses consommations. Peut être a-t-il besoin d'aide, et si cela est le cas lui seul peut là encore vous expliquer ce dont il a besoin pour essayer d'aller mieux. Vous pouvez le questionner sur ce qui l'amène à consommer, sur ce qu'il va chercher dans ces effets, et ainsi essayer de comprendre si ces consommations sont liées ou non à un éventuel mal-être. Dans tous les cas, il s'agit de se détacher de tout jugement ou de toute morale de votre part, ce qui peut être difficile au vu des angoisses que cela génère chez vous.

Si vous désirez continuer à aborder cette situation de manière plus approfondie, sachez que vous pouvez être soutenu et conseillé en nous contactant au 0800.23.13.13, tous les jours de 8h à 2h (appel anonyme et gratuit depuis un poste fixe). Vous pourrez aussi être orienté si vous le souhaitez vers une structutre de soins spécialisés en toxicomanie qui aide les personnes de l'entourage, gratuitement et confidentiellement, ce qui pourra peut être vous aider à mieux gérer vos angoisses. Vous trouverez aussi ci-dessous un lien renvoyant vers les forums de notre site internet, ce qui pourra vous permettre d'échanger avec d'autres personnes faisant partie de l'entourage de consommateurs, ou étant elles même usagères.

Cordialement.

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