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Consommation occasionnelle : c'est possible? et quels dangers?

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Une de mes connaissances m'a confié consommer occasionnellement (mais je ne connais pas la fréquence) cocaïne, extasy, héroïne (sniffée, pas injectée), etc. Cette personne me dit faire ça pour "le plaisir". Je me demande si une consommation occasionnelle peut réellement le rester et je m'inquiète des risques que cette personne court. Elle a déjà de vraies difficultés à communiquer ses émotions et une tendance à la paranoïa (pour me rassurer, elle a l'habitude de me dire qu'elle n'est pas shyzophrène!!). J'ai peur pour elle et pour moi. Votre avis : quels dangers? Et sa consommation peut elle devenir régulière? Merci de votre compréhension et de votre aide.

Mise en ligne le 13/08/2010

Bonjour,


En théorie, comme en pratique, une consommation peut rester occasionnelle, mais cela dépend de nombreux paramètres :
tout d'abord de ce que l'on entend par "occasionnel". En effet, si les prises de produits
se multiplient et se régularisent, elles peuvent lentement évoluer vers une certaine fréquence
d'usage, qui peut rimer avec dépendance.
Par ailleurs, des produits comme l'héroine ou la cocaine, sans être forcément plus
dangereux en soi que l'ecstasy par exemple, peuvent néanmoins induire un état de
dépendance psychologique et/ou physique relativement rapide, par les effets assez intenses
qu'ils produisent, tout comme les effets de "descente" désagréables également.
Cette phase durant laquelle le produit n'agit plus, peut en effet conduire à renouveler les
prises fréquemment pour retrouver les sensations précédentes.

Un autre risque est aussi celui de prendre des produits psychoactifs, en présence de
troubles psychiques, ou de période de fragilité personnelle, car ces consommations peuvent
alors prendre une grande place pour combler un vide, ou servir de refuge à des difficultés
jusqu'à devenir "piégeantes".

En ce sens, les aspects de la personnalité que vous relevez chez votre amie,
(difficulté à exprimer ses émotions, paranoïa...) peuvent constituer en quelque sorte
des signes qui nécessitent une certaine vigilance.  
Le fait d'être ou non schizophrène, ne constitue donc pas le seul danger pour que ces
multiples consommations échappent peu à peu à votre amie.

Pour répondre à votre question concernant les principaux dangers possibles pour les produits
que vous avez cité, ce sont :
des complications cardio-vasculaires ou respiratoires (surdosage, infarctus) neurologiques
(hémorragie cérébrale, crise d'épilepsie), psychiatriques (hallucinations, attaque de panique,
 troubles de l'humeur, délires paranoïdes...), des risques infectieux (transmission d'hépatites
en cas de partage de matériel : pailles), perturbations des fonctions cognitives (troubles de la
mémoire, de la concentration, du sommeil...).

Une vie équilibrée, dans laquelle prennent place une vie de couple, une vie professionnelle,
ainsi que des relations sociales harmonieuses, doublé d'un usage restreint des produits
est une meilleure garantie d'éviter un engrenage... mais qu'en est-il de votre amie?

Si vous souhaitez approfondir cet échange, nos écoutants sont à votre disposition sur la
ligne de Drogues Info Service (ligne anonyme et gratuite depuis un poste fixe, de 8h à 2h)
au : 0800 23 13 13.


Cordialement

 

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