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Couple & Drogue

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Bonjour à tous et toutes, Je me permets de vous contacter car je suis en couple depuis 1 an avec mon compagnon. Lorsque nous nous sommes connus, il m’a mis au courant de ses problèmes de dépendances à diverses drogues (prises à l’époque occasionnelle). Il a 33 ans et prends depuis ses 19 ans par phases + ou moins intense (2 ans héroïnomane mais sobre depuis 5 ans de ce côté-là). Il a pris énormément d’exta, lsd, mdma dans sa jeunesse + coke (sous forme de crack surtout) etc… Il n’a jamais vraiment arrêté mais disons que sa consommation se limitait au weekend quand je l’ai connu. Nous avons passé un petit moment à nous amuser j’ai gouté un peu à tout mais notamment au crack. J’y ai trouvé un attrait mais ne suis pas emballé par tout cela. Au début on passait des soirées de fou et puis on s’est aperçus que nous ne faisions que consommer. On s’aimait et notre but n’était pas cela nous voulions fonder une famille. De son propre chef il a donc décidé de tout arrêter et de se sevrer pour que nous puissions fonder une famille (je précise que j’ai déjà un enfant qu’il aime comme sa propre fille). Au début tt allait bien et puis évidemment les sautes d’humeur sont arrivées de son côté puis il a repris malgré mes mises en garde (moi je n’ai pas recommencé). Il était agressif dans ses paroles, tjrs blessant, jamais il ne m’a frappé mais cette attitude a fini par me briser je n’avais plus confiance ni en moi ni en mon physique(pourtant je suis normale). Après avoir vu que sa consommation avait repris et repartait fortement, je l’ai quitté et prié de s’en aller de chez moi. J’ai coupé tous contacts mais il a insisté pour que nous puissions discuter. Il souhaite aujourd’hui et pour la première fois de sa vie tirer un trait total sur la conso de drogue. J’ai donc plusieurs questions car il ne souhaite pas voir de médecin ni de psy : - Jusqu’à quel point le sevrage peut affecter son comportement ? aussi bien dans son mental que sexuellement - Comment puis-je l’aider au quotidien ? - Nous allons déménager dans une maison avec jardin car il en a la passion, cela peut-il se révéler une sorte de thérapie pour lui ? - Sa prise de drogue résultant de sévices et d’abandon vécus dans sa jeunesse, est ce que mon amour et mon aide peuvent être suffisant ? - A partir de combien d’années pouvons-nous considérer qu’il s’en sera sorti ? Je précise que de mon côté je ne prends plus rien depuis longtemps maintenant et n’en ressent pas le besoin. En vous remerciant par avance, merci beaucoup.

Mise en ligne le 24/05/2012

Bonjour,

Le fait de faire un sevrage n'a pas le même impact psychologique pour tout le monde. Cela dépend avant tout des conditions dans lesquelles on le fait, et notamment de là où l'on en est sur le plan psychologique. Etre dépendant d'une drogue témoigne de difficultés pour lesquelles on consommait pour les gérer, et arrêter nécessite d'avoir réglé ces problèmes, ou de les gérer autrement. En résumé, un sevrage peut avoir des conséquences diverses et difficilement prévisibles sur le plan relationnel, physique et psychologique.

Chacun peut trouver une aide différente pour arrêter. Il est important d'apprendre à se faire plaisir, à s'épanouir, le jardinage, comme toute activité vécue positivement, peut en effet être éventuellement bénéfique. L'aider au quotidien nécessite d'apprendre à ne pas résumer votre relation de couple uniquement à l'aide que vous lui portez concernant ses problèmes de drogues. Il faut continuer à vivre le quotidien de manière la plus positive possible, à continuer à prendre du plaisir autour de petites choses, et ainsi à ne pas uniquement rester focalisée sur ses problèmes de toxicomanie.

L'amour que vous avez pour lui peut éventuellement contribuer à son mieux-être, parmi tant de choses vécues positivement, mais aussi son implication, la manière dont il arrive à gérer sa souffrance autrement qu'avec une drogue, la nature de votre relation de couple, etc. Tout cela prend un temps variable là aussi d'une personne à une autre, il n'y pas de définition de temps à partir du quel on peut considérer "qu'il s'en sera sorti".

Il est difficile à travers cette section de notre site de pouvoir aller au fond des choses sans être dans un réel échange avec vous. Même si votre ami refuse de se faire aider par des professionnels, vous pouvez de votre côté vous faire aider de manière gratuite et confidentielle. Vous trouverez ci-dessous les coordonnées d'un centre de soins où divers professionnels, dont des psychologues, pourront vous soutenir, vous aider à prendre du recul, et ainsi pouvoir réfléchir à la manière dont pouvez aider au mieux votre ami. Tout cela se fait sous forme de suivi à travers des entretiens réguliers.

Vous pouvez aussi nous contacter au 0800.23.13.13, tous les jours de 8h à 2h, appel anonyme et gratuit depuis un poste fixe. A travers un appel unique, vous pourrez là aussi être soutenue et conseillée face à cette situation.

Cordialement.

Pour obtenir plus d'informations, n'hésitez pas à prendre contact avec les structures suivantes :


CSAPA LOGOS - APSA30

8, rue Tédenat
30900 NIMES

Tél : 04 66 21 07 89
Site web : www.apsa30.fr
Secrétariat : Lundi, mardi et mercredi de 9h à 12h30 et de 15h à 17h30, Jeudi de 15h à 17h30, vendredi de 9h à 12h30
Accueil du public : Lundi, mardi et mercredi de 9h à 12h30 et de 15h à 17h30, Jeudi de 15h à 17h30, vendredi de 9h à 12h30
Consultat° jeunes consommateurs : Consultation jeunes consommateurs et familles : Lundi, mercredi de 9h à 12h30 et de 15h à17h30 Jeudi de 15h à 17h30
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