C'est avec une attention particulière que j'ai envi de me confier. Je suis l'un des 77.000 Simon en France, j'ai 27 ans et 364 jours et j'arrête de fumer. C'est aujourd'hui le grand jour de ma vie, je ne vis pas le malheur et je ne vis pas le bonheur, je suis dans un "entre-deux" qui ne me satisfait pas. Seulement voilà, demain j'ai 28 ans. Pffff: ! Ce n'est pas du tout ce que j'avais imaginé quand j'avais 20 ans. Je les regardais de haut ces fumeurs de joints, qui consacrent leurs vies pour une plante et qui n'aboutissent que pour des projets foireux... C'était drôle à l'époque, avec les premiers effets ... Je me sentais en surpuissance spirituelle, j'avais l'impression que je passerais tous les caps de la vie sans problème, ça coutait cher aux autres, c'était mal que pour les autres, pour les autres, pour les autres, pour les autres.... Que pour les autres… 18 ans. Un personnage est né, Le cannabis occupe tout mon temps, mes parents sont divorcés, 80 kms les séparent, ils me financent, je magouille, je business, je vole mes parents, des petites sommes sur des comptes par des virements, des retraits carte, j'étais très doué pour troubler la réalité. 20 ans: Bac en poche, pour un jeune adulte, tout est permis; c'est forcément une naissance, les grosses soirées étudiante PRO-Marie Jeanne à te mettre dans des états, et surtout pour te faire passer pour ce que tu n'es pas. Pour les hommes comme moi, fumer m'active, aussi, passer la porte d'un magasin en recrachant la dernière taffe et sentir le joint s'écraser sous mes pieds relève de l'Extase. Mon péché capital à moi. 20 ans et demi. Premier fichage Banque de France, 17.000€ de découvert, notez la crédibilité que j'avais su obtenir de la part des Banques, sans aucune garantie, j'étais étudiant et mes parents n'étaient pas au courant. Ma mère rembourse. 21 ans, je crois changer, je me sens grandir, je n'ai pas besoin de faire des études pour y arriver et de toute façon, mes vivres sont coupées, alors je dois bosser, et mes parents me détestent. Et mes amis me regardent bizarrement, eux aussi, ne sont pas au courant, et croient bien que l'argent que je dépense vient de mon père qui semblerait très généreux et que je fais parti des fils à papa; mais non... 21 ans Je trouve mon premier poste, vendeur de voiture, wa wa, j'ai pu me la raconter pendant quelques années, j'étais très bon et Je suis monté en gamme. 24 ans, La carte bancaire vire du bleu au doré. J'accumulais une fatigue horrible, je fumais pour travailler et travailler pour fumer, mes amis s'éloignaient un par un, et oui, il fait bien faire sa vie. 25 ans Premier constat. 30 € de cannabis fumés par jour sous forme shit, rarement d'herbe, à Paris, c'est assez compliqué. la fatigue se fait ressentir et mon salaire baisse. J'augmente ma consommation peu à peu, je le sens. Je me mets en arrêt maladie pour les premières fois et je constate à la maison qu'il est temps que j'arrête. 26 ans Chômage au soleil, Rester chez moi non, retourner chez les parents non, solution business, pointage chômage sur internet et travail à l'étranger, petits horaires, petites responsabilités, oh OUAIS! Destination Barcelone, Cannabis dépénalisé en vente libre dans des associations faciles d'entrée, mais à au moins 10€ le gramme. 12 MOIS à Barcelone, 1970€ chômage + téléconseiller à Barcelone 25H semaine pour 800€. Mes revenus étaient corrects mais je fumer presque 40€ par jour soit 4G par jour; 30G par semaine 120G par mois. A Barcelone, j'ai donc fumé en un an presque 1500 grammes de cannabis, soit 1 KILO 500 GRAMMES ou encore 1500g X 10€ le gramme= 15.000€ pour de la fumée de Cannabis uniquement 27 ans et 364 jours AUJOURD'HUI. Considérant que je dois être un personnage atypique, que je me sois formé tout seul, que je ne sois issu d'aucune école particulière, que je n'ai pas atteint les objectifs que je me suis fixé quand j'étais jeune. À 27 ans et 364 jours, ruiné, endetté, engraissé mais surtout motivé, je reprends des études de Journalisme. Demain j'ai 28 ans, Demain c'est un autre jour, un autre jour pas comme les autres; DEMAIN, J'AURAI DÉJÀ ARRETER DE FUMER

Mise en ligne le 19/08/2014

Bonjour,

Nous avons lu avec attention votre témoignage et nous vous donnons quelques informations.

Tout d’abord si votre intervention est principalement un souhait de témoigner ou de se confier, sachez que  la rubrique « témoignage » ou la ligne téléphonique de notre service pourraient être plus appropriées.

Mais puisque vous avez posté ce texte dans la rubrique "vos question/nos réponses", nous vous apportons tout de même certaines informations concernant votre souhait d’arrêt et le soutien que vous pourrez trouver si vous le souhaitez.

Les consommations que vous décrivez ont pu en apparence être des années d’insouciance et de plaisir. Mais la place importante qu’a pris le cannabis dans votre vie, peut également faire penser à une souffrance ou du moins à un malaise que vous avez voulu anesthésier ou gérer par le biais de vos consommations. Souffrance et malaise qui se renforcent actuellement avec le constat des années écoulées en étant dépendant et l’envie d’arrêter. Il se peut que vous ressentiez de ce fait, un besoin de soutien lorsque vous arrêterez.

Il existe des consultations anonymes et gratuites dans des centres de soins en addictologie. Concernant le cannabis, la dépendance étant principalement psychologique, ce sont des psychologues qui proposent un accompagnement et soutien pour comprendre les raisons de cette dépendance et parvenir à changer de comportement. Vous pourrez trouver des adresses de ces centres dans notre rubrique « s’orienter ».

Nous espérons que l’entrée dans votre 28^ème année vous permette de vivre les changements espérés et que vous trouverez des interlocuteurs qui vous soutiennent dans vos démarches.

Cordialement.