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Vos questions / nos réponsesBonjour J'ai de nouveau d'autre espace que celui ci pour ne pas craquer. J'ai de nouveaux des idees noires car je suis dans une impasse. Fin juillet aprés une enieme crise de mon mari sous cocaine, j'ai quitté le domicile avec notre enfant de 10 ans. Notre depart a ete une sorte d'electrochoc pour mon mari qui a enfin accepté de parler honnetement de sa maladie. Il s est engagé dans un processus de soins et le 2 aout nous l'avons accompagné à son rendez vous de pré admission pour une cure de 6 semaines. Nous attendions une place. Durant le mois d'aout malgré des difficultés d'ordre physique (spasme musculaire, boulimie alimentaire, difficultés d endormissement...) il a tenu et la famille s est retrouvée. Il a fallu que nous vadrouillons tout le moi pour "remplir" mais il a tenu. Depuis sa reprise du boulot en septembre ses sauts d'humeur ont repris, legerement puis de maniere plus accentuée. Il est comme maniaco depressif oscillant parfois en l'espace d'une heure entre "passivité" et agressivité (cela restait supportable pour moi). Neamoins il est resté physiquement abstinent en s'aidant avec du CBD le soir. Le probleme avec le joint de CBD c'est que l'odeur est la meme que le canabis et que les voisins s en sont plaint. Il a arreté, mais il parvenu à garder une hygiene de vie (endormissement, levé, travail), il ne sort plus. Il se remplit maintenant en regardant des videos tik tok en boucle ou en jouant aux echecs en ligne, sans interaction ni avec moi ni avec notre fils. Le 19 septembre, j'ai appelé l'institut montevideo pour savoir oû en etait l'admission. J'apprends qu ils l'ont contacté le 10 septembre mais qu il a refusé. Le soir en rentrant du travail il expliquera qu il n avait pas vu leur appel. Il me dit alors que de toute facon il est guéri et qu il n'a plus besoin de cure. Je lui rappelle que le soin etait un engagement. Mais il n en demord pas : pour lui il est abstinent depuis 1mois et demi, il est guéri. "Je n y pense meme plus, c'est toi qui m en parle". Il dira ensuite qu'il va envoyer un mail au docteur pitrat pour avoir son avis mais il ne le fera pas. Depuis c'est l enfer. Il est de plus en plus agressif et me prete des choses que je ne fais pas. Ce qui revient souvent c'est "pourquoi tu souffles pourquoi tu fais pffff" alors que je n ai rien fait. Les violences verbales reprennent, les mots humimiants. Il m'a accusé de lui avoir pris son argent (les economies etaient effectivement chez moi pour ne pas qu il depense tout en coke). Il a tout repris puis m'a dit les comptes etaient a sec parce qu il avait payé impots et charge. 2 jours apres il dira avoir 15.000e de coté. C'est comme si il mettait de coté pour un retour de conso. A coté de cette recrudescence d'irritabilité et de disdimulation nous nous sommes disputés sur un sujet familial. Cela a pris des proportions enormes : insultes, cris, accusations infondées. Il s isole avec son portable, ne parle plus pendant plusieurs jours puis redevient aimant en expliquant que c est la fatigue du travail. Derniere crise en date ca a été irrationnel. J'etais malade et durant 2 jours et lui etait indifferent au point de ne pas m'acheter ni eau ni jus d orange. Samedi je lui redemande eau et jus d orange, rien. Il me laisse seule puis le matin sort pour acheter une voiture, puis l apres midi une rolex. (Il reviendra sans rien evidemment) A noter que l'accumulation d argent est devenu obssessionnel chez lui depuis 1 mois, à en devenir pingre. Le soir je suis lasse et je sors toute seule. Il m'arrete et me dit "c est bon je vais y aller acheter ton jus d orange" (apres 48h et 7 demandes). Et là je craque et lui lance "5 ans que je supporte ta maladie que je te soutiens et la je te demande de l'eau parce que je suis malade et toi tu t en fous". C'est l escalade, pleurs, cris... Mon fils qui hurle. Et là c'etait irrel. Il s est levé soudainement m'a regardé avec un regard noir et m'a dit "t as traité ma mere de connasse ?" et m'a craché au visage. Je suis restee sidérée comme un lapin devant les phares d une voiture : je n'avais pas dit ce de quoi il m'avait accusé ! Il a commencé à m'insulter de maniere obsene en refusant de sortir 1h pour faire descendre les choses. C'est moi qui suis sortie pour que mon fils se calme. Depuis j ai compris que pour moi c'etait une question de survie, qu'il refusait le soin et qu'il etait dans le déni des problemes neuronaux et psychique qu une consommation de 4g hebdo sur 5 ans avaient causés. Pire il m'accuse d entretenir les tensions, met cela sur le compte des hormones "tu veux pas que je guérisse, quand je vais bien tu crees un probleme pour que je rechute" "c'est toi qui es folle". Il est dans le déni de son agressivité, de son irritabilité et du fait que son instabilité emotionnelle a un impact sur moi. J'entamme une procedure de divorce, j'ai pris un rendez vous aupres d'un psychologue, je sauve ma peau. C'est une decision irreversible : il me detruit, il me fait peur et je ne veux pas me suicider. Ce qui m'embete c'est que meme si jamais il n'a ete agressif envers notre enfant (sa violence n est dirigée qu envers moi), je ne peux pas accepter une garde classique sans soins, je vais etre obligée de demander des visites mediatisées et je veux pas separer mon fils de son pere. Aidez moi ! Comment lui faire comprendre qu'une abstinence physique de 2 mois ne veut pas dire qu'il est guéri. Comment lui faire comprendre que psychiquement il est malade et qu'il a besoin de soins. Pour lui, il est parvenu à avoir une hygiene de vie normale depuis 1 mois donc il va bien. Ce n'est pas pour sauver notre mariage, avec ou sans soins je divorce. C est pour maintenir le lien pere enfant : mon fils en a besoin.
Mise en ligne le 03/10/2025
Bonjour,
Depuis votre message de l'an dernier, vous nous expliquez bien comment les choses ont pu bouger à la fois vers une ouverture vers le soin mais également comment cela a également pu se dégrader.
Il est malheureusement courant que le consommateur soit dans les reproches et les accusations envers les personnes les plus proches de son entourage. Cela peut s'expliquer par une forme de mal-être qui fait "sur-réagir" mais aussi par les effets du produit qui comme nous vous l'avions expliqué peuvent engendrer paranoïa et sentiment de persécution. La période de sevrage peut présenter des sauts d'humeurs et des modifications de comportement également très importants.
Il n'y a pas de formulation "universelle" qui pourrait faire prendre conscience des choses à un consommateur. Il n'est malheureusement pas possible de savoir ce qui peut provoquer un déclic ni même si un déclic va se produire. Nous ne doutons pas que vous avez tenté le dialogue à maintes reprises mais nous vous joignons tout de même en bas de réponse un lien vers un article qui propose quelques conseils pour échanger.
Nous prenons en compte votre souffrance, vos inquiétudes et votre sentiment d'être démunie. Aussi, nous renouvelons notre conseil de ne pas rester seule dans votre situation. Comme nous vous l'avions expliqué nous vous conseillons fortement de vous tourner vers une aide extérieure auprès de professionnels du champ de l'addictologie. Les Centres de Soin d'Accompagnement et de Prévention en Addictologie (CSAPA) peuvent vous proposer du soutien, des conseils et un espace de parole.
Les équipes en CSAPA sont généralement composées de médecin addictologue, psychologue, infirmier... Ils connaissent bien la souffrance de l'entourage, le besoin de protection ou de distance qui peut être nécessaire, le sentiment de ne pouvoir beaucoup agir sur la situation... Les consultations individuelles sont proposées dans un cadre confidentiel et non payant (pris en charge par la Sécurité Sociale).
Nous vous joignons un lien vous permettant d'effectuer une recherche de CSAPA dans votre périmètre géographique.
Si vous souhaitez une orientation affinée ou échanger davantage sur votre situation, n'hésitez pas à contacter un de nos écoutants. Nous sommes accessibles 7J/7J, par téléphone au 0800 23 13 13 (appel anonyme et gratuit) ou par le Chat de notre site Drogues Info Service du lundi au vendredi de 14H à minuit et le samedi et le dimanche de 14H à 20H.
Avec tous nos encouragements à solliciter un soutien extérieur.
Bien cordialement.
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