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Désespoir d'un sevrage sans fin

Par Nala08

Bonjour, Je vous avais contacte il y a un an. Mon conjoint est dépendant à la cokaine depuis plus de 15ans. L'année dernière, la situation était dramatique. Au fil du temps, avec l'aide d'une personne qui pratique l'hypnose et une autre plusieurs mois après qui est ostéopathe, mon conjoint est passé d'une consommation quotidienne à des sevrages de 2 mois maximum. Concernant l'infidélité sur internet, celle ci était liée à sa consommation. Finalement j'ai compris qu'il était accro au porno. Cette addiction a été la première éliminée après insistance sur le manque de respect que cela représentait. Nous avons changé de région pr quitter le conditionnement lié à la consommation. La recherche de cokaine ici est hyper complexe donc ça a limite grandement les rechutes. Javais un homme heureux, un couple heureux. Il se sentait libéré et pensait ne jamais remettre les pieds dans un quartier. Malheureusement, il a trouvé un nouveau dealer, l a enregistré dans son tel et il a replongé. A chaque fois au bout de deux mois. Je commençais à revivre, a être fière du chemin parcouru sans le prendre pr acquis et en veillant tjrs vigilante. Le discours a changé, maintenant il ne veut plus évoluer. Il ments à nouveau et je le soupçonne de se droguer sur son lieu de travail. L honnête était la base dans notre relation après avoir eu tant de mal à l'obtenir. Voila que c'est terminé. Jai été obligé d etre fidèle à moi-même et de le mettre face à ses mensonges. Maintenant il souhaite me quitter car il estime avoir droit à sa vie privée. L'échec est énorme. Je suis dans une profonde tristesse. Mais jai pris conscience que mon conjoint n hesite pas a faire passer tous les torts sur moi. Il préfère me quitter, me faire souffrir, plutôt que d admettre que cette dépendance le bouffe à nouveau. Je suis lassée et en même temps terriblement triste. Jai besoin d'un soutien psychologique et je ne sais pas ou me diriger. Je souhaiterai que ce soutien soit en ligne. Je me suis tellement battu pr lui pr voir l'homme que jai tjrs su au fond un homme bien. Mais je me sens maintenant tellement impuissante.

Mise en ligne le 01/06/2021

Bonjour,

Nous comprenons que la situation que vous traversez soit particulièrement difficile à vivre.

Vous soulignez aujourd’hui l’impuissance à laquelle vous faites face. Cette dernière est très longue et très douloureuse à accepter, vous faites tout votre possible pour l’aider mais il est difficile, pour ne pas dire impossible, d’aider quelqu’un qui ne souhaite pas (ou plus) être aidé.

Si nous entendons que cela soit vécu comme un échec, une addiction très importante à la cocaïne vieille de 15 ans est forcément longue à combattre. Certains addictologues considèrent que la "rechute" fait partie du parcours vers l’arrêt définitf. Toute la difficulté réside dans la temporalité qu’on ne maitrise pas. Peut-être que si vous étiez certaine que dans 6 mois tout serait derrière vous, vous tiendriez sûrement. Mais la réalité c’est qu’il est impossible de savoir ce qu’il en est vraiment. Cela pourrait évoluer favorablement comme devenir de plus en plus envahissant.

Par ailleurs, vous évoquez différentes difficultés dans votre couple. Bien sûr que la consommation de cocaïne peut être à l’origine ou responsable de conflits entre vous mais cela ne doit pas devenir le coupable idéal. Il existe aussi une possible part de responsabilité de votre conjoint dans les attitudes ou l’agressivité que vous lui reprochez. Vous pensez beaucoup à comment le « sauver » mais, comme vous le précisez, vous avez aussi la possibilité de penser aussi à vous préserver, vous protéger, dans la mesure ou chacun détient un pouvoir sur soi, non sur autrui.

Concernant ce soutien psychologique, vous avez bien entendu la possibilité de nous contacter par téléphone ou par chat pour un échange plus approfondi. Nos écoutants prendront le temps nécessaire afin de vous écouter, vous soutenir, vous orienter. Drogues Info Service est joignable tous les jours de 08h à 02h au 0 800 23 13 13 (appel gratuit et anonyme) ou par chat 7j/7 également.

En revanche, le soutien que peut proposer notre service reste ponctuel, nous ne proposons pas de suivi. Comme nous vous l’avions suggéré il y a un an, la prise en charge en CSAPA (Centre de Soins d’Accompagnement et de Prévention en Addictologie) reste adaptée dans votre situation. Certains de ces centres se sont adaptés depuis le COVID et proposent aujourd’hui des entretiens à distance et cela toujours de façon non payante et confidentielle. Nous ne connaissons pas votre commune de résidence, nous ne pouvons par conséquent vous proposer une orientation précise. Vous trouverez en bas de page un lien avec différentes structures compétentes dans votre département, vous pouvez indiquer votre code postal pour affiner la recherche. Par ailleurs une thérapie de couple pourrait aussi être envisagée si chacun d'entre vous est d'accord pour cela. Nous vous précisons que nous n'avons pas la possibilité de communiquer les coordonnées de praticiens intervenant en libéral.

Nous vous souhaitons sincèrement bon courage pour la suite.

Cordialement.

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