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Heroine

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bonjour, ma meilleure amie est tombée dans l'héroine il y a presque 6 ans. Après une courte semaine en hopital psy elle est partie chez sa mère dans une autre région et depuis est sous subutex. Dernièrement, elle a retrouvé du travail dans la région donc est revenue et dans la foulée sa soeur et moi avons retrouvé de nouveau de l'heroine dans ses affaires. J'en ai parlé avec elle, elle me dit n'en avoir repris QUE deux fois. Elle me ment à propos de tas de choses diverses, s'absente déjà à son nouveau travail... je ne sais pas quoi faire ou quoi lui dire pour l'aider et qu'elle arrete de prendre ça. D'autant qu'elle continue son traitement. Pourriez vous m'aider à lui proposer des solutions? je suis de Béthune et dans le cadre de mon travail j'ai eu l'occasion de travailler avec l'association "le jeu de paume", je suis éducatrice spécialisée. Dois je prendre contact avec cette association? avec une autre? merci pour votre aide

Mise en ligne le 22/07/2011

Bonjour,

 Dans la démarche d’arrêt d’héroïne, la prise du traitement de substitution n’est souvent pas un élément suffisant pour parvenir à l’abstinence. Le processus est complexe et nécessite de travailler sur ses motivations et ses ressources personnelles pour se consolider sans prise du produit. Cela se fait dans le  temps et éventuellement avec l’aide de professionnels.

Vous dites que votre amie prend son traitement de substitution et qu’elle ne l’a pas arrêté. Cela révèle qu’elle n’est pas totalement opposée à une démarche de soin et à une aide extérieure (si elle obtient la prescription du traitement après consultation auprès de son médecin). Et c’est un élément positif dans cette situation.

D’autre part, le fait que votre amie ne vous dise pas tout peut s’expliquer par une difficulté à admettre sa dépendance et ce que cela implique dans son parcours (difficulté que l’on rencontre souvent chez les personnes dépendantes).

 Pour cette raison, en abordant le sujet avec elle, nous vous conseillons de ne pas chercher  à tout prix à la convaincre ou à lui faire avouer ce qu’elle vous cache, mais plutôt de lui poser des questions qui l’amèneront à réfléchir sur ses objectifs de changement, sur la nature de sa motivation, sur les moyens d’y parvenir et sur l’aide qu’elle peut trouver autour d’elle.

Vous pouvez bien sûr l’encourager à se rendre dans un centre de soins spécialisés en addictologie, et l’informer ou lui rappeler qu’elle pourra trouver en plus d’une consultation médicale pour le suivi de son traitement, un soutien auprès d’un psychologue et de travailleurs sociaux. Les consultations y sont anonymes et gratuites. Si le centre ne lui convenait pas, elle peut également trouver un soutien psychologique dans un centre médico-psychologique ou bien encore dans le privé.

Votre soutien sera sans doute précieux pour votre amie, mais au final, la décision d'arrêter et de faire des démarches lui revient entièrement. Dans tous les cas, sachez que vous aussi vous avez la possibilité de trouver un soutien dans ces centres de soins spécialisés.

L’association du jeu de paume est effectivement un centre de soin où votre amie pourrait se rendre. Si vous vouliez trouver d’autres centres, vous pouvez consulter la rubrique  « s’orienter » sur notre site.

 Cordialement.

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