Bonjour. Je suis une femme de 33 ans, mariée et mère de 4 enfants. je suis d'origine turque. Il y a 2 ans, j'ai commencé à utiliser Klipal en raison de mes douleurs aux jambes, sur prescription médicale pour 3 mois. Et comme j'allais voyager dans un autre pays à ce moment-là, le médecin a écrit sur l'ordonnance que le médicament devait être administré en une seule fois pendant 3 mois. et le pharmacien m'a donné 12 boîtes de médicaments d'un coup. J'ai donc découvert ce médicament. Pendant que je prenais le médicament, je me sentais engourdie et indolore. et ça m'a fait du bien. Puis, lorsque les médicaments ont été épuisés, j'ai demandé au médecin de les prescrire. Puis j'ai appris que ce médecin ne travaillait plus ici et que je ne pouvais pas le joindre. Je voulais obtenir une ordonnance d'un autre médecin. et le médecin a dit qu'il ne pouvait prescrire qu'une seule boîte. C'était décevant pour moi. c'était trop tard parce que j'étais déjà ccro. Je prenais le médicament régulièrement 3 fois par jour. Cela a commencé avec un comprimé 3 fois par jour et est maintenant passé à 3 comprimés 3 fois par jour. J'ai honte en écrivant ceci, mais croyez-moi, je ne sais pas non plus comment cela s'est produit. Je reçois des prescriptions de différents médecins et j'achète ce médicament. Quand je ne le prends pas, j'ai l'impression de vivre une crise. J'ai froid, des frissons et de fortes douleurs musculaires et la transpiration. Ma vie est devenue très misérable. Je veux m'en débarrasser. surtout pour mes enfants. S'il vous plaît, aidez-moi.

Mise en ligne le 19/10/2023

Bonjour,

L’arrêt brutal de la prise de médicaments à base de codéine, entraîne un ensemble de symptômes communs au syndrome de sevrage de l’ensemble des substances opiacées tels que des douleurs profondes des membres, crampes musculaires, douleurs lombaires, des sueurs, frissons, sensations de chaud/froid ; des douleurs abdominales parfois, toutes ces manifestations physiques accompagnées la plupart du temps par un syndrome anxieux, un sentiment de malaise, de l’angoisse. Ce qui nous amène à vous dire combien nous comprenons votre difficulté à vous libérer de ces prises et votre besoin d’aide.

Ces différents symptômes débutent en général 24h après l’arrêt et s’intensifient pour atteindre un pic autour de 48 à 72h. Ils peuvent durer jusqu’à 10 jours. Après cette phase aigüe de l’arrêt, un état de mal être peut parfois persister plusieurs mois, période émaillée d’une envie parfois irrépressible de consommer. Cependant, ces effets et cette chronologie sont très variables selon les personnes, leurs habitudes de consommation (ancienneté, intensité) et leurs attentes de ses consommations. Nous pouvons aussi ajouter que bien que ces symptômes puissent être douloureux, ils ne présentent pas de risques pour la santé.

L’ensemble de ces effets et l’état de mal être parfois durable peuvent rendre l’arrêt difficile. Aussi, il peut être important de vous rapprocher d’une aide d’un professionnel de santé spécialisé en addictologie. Ces professionnels sont là pour vous aider, en aucun cas pour vous juger, aussi il est important d’écarter tout sentiment de honte.

Nous vous joignons un lien ci-dessous, vous pouvez les contacter directement afin de prendre rendez-vous. Les prises en charge y sont individuelles, confidentielles et gratuites.

Nous vous joignons également la fiche « Médicaments opioïdes » extraite de notre « Dico des drogues » dans laquelle vous pourrez retrouver de nombreuses informations sur ces produits, entre autres, la question du servage à la rubrique « Dépendance ».

Si vous souhaitez davantage d’informations ou évoquer votre situation sous forme d’échanges, nous sommes également joignables tous les jours de façon anonyme et gratuite au 0 800 23 13 13 de 8h à 2h ou par chat via notre site de 14h à minuit en semaine, de 14h à 20h le week-end.

Nous vous encourageons dans votre démarche

Bien cordialement