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Mon fils a fait une post cure dans un centre thérapeuthiques, il a fait la connaissance d'une jeune fille de 23 ans toxicomane, ils se sont soutenus et mon fils a souvent aidé cette jeune femme dans ses moments d'angoisse, en la prenant dans ses bras et en la rassurant V est décédé depuis deux mois et j'ai été contacté par cette dernière, elle était angoissée de ne pas savoir le réel motif de la mort de son copain Devant son insistance, j'ai pris mon courage et je l'ai appelé... je suis tombée sur sa maman, qui m'a fait part de sa détresse et de celle de sa fille suite à l'annonce alors, lorsque j'ai eu cette jeune fille , elle s'est confiée en me faisant part de ses angoisses, de ses doutes , de ses peurs, de ses rechutes alors je n'ai pas osé lui dire la vérité,elle avait un tel besoin, d'espoirs de croire en demain, à mon tour , j'ai menti.... je ne lui ai pas dit la vérité, je l'ai remercié de m'avoir parlé si gentiment de mon fils et nous sommes quittées en nous promettant de nous rappeler alors aujourd'hui, je me pose la question de savoir si j'ai eu raison de prendre cette solution mais je me sentais tellement désarmée ! Comment pouvais-je lui dire que son copain avait fait une rechute fatale !

Mise en ligne le 15/06/2011

Bonjour,

Nous sommes solidaires avec vous en cette période endeuillée que vous traversez et nous saluons votre courage car c'est difficile de perdre un proche, qui plus est votre fils. Une manière toute faite de dire la vérité n'existe pas .Si vous ne l'avez pas dit à cette jeune fille, c’est peut-être parce que vous avez jugé, intuitivement, que cela n’était pas opportun à ce moment là.

Vous avez certainement estimé que le moment n’était peut-être pas propice à ce qu’elle entende cette vérité. Vous avez transformé la réalité , certes , mais en même temps vous avez perçu chez elle de l’angoisse, de la peur, du doute, états certainement en rapport avec sa toxicomanie. Vous avez pressenti que cette jeune fille avait besoin de croire à nouveau en des lendemains meilleurs, d'avoir de l’espoir..Lui dire la vérité, aurait peut-être amplifié ses angoisses et fait péricliter ses espoirs.

Nous ne croyons pas qu’il soit utile ni aidant de dire une vérité qui peut détruire. Nous entendons bien que cela vous pose des questions d’ordre éthique mais sachez que même si nous n’avons pas vocation à distribuer bons et mauvais points, nous pensons que sur le moment, vous avez pris la bonne décision.    

Nous observons qu'à la fin de votre échange, vous avez promis de vous recontacter. Vous avez pu, également, vous entretenir avec la mère de cette jeune fille. Il serait peut- être judicieux d'échanger, en premier lieu, avec cette dernière; elle pourrait, au préalable, « baliser » le terrain avec sa fille de sorte que si vous souhaitez un jour dévoiler la vérité, cette révélation ne lui génère pas davantage de difficultés.

Nous vous souhaitons beaucoup de courage.

Cordialement. 

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