Je suis séparée du père de mon fils depuis qu'il a 3 ans, leur relation n'est pas bonne, ils ne se voient quasiment jamais. J'ai refait ma vie et un autre enfant avec mon mari. Mon fils, âgé de 18 ans, a toujours été en échec scolaire et a quitté le lycée depuis plus d'un an. Il a quitté la maison il y a un an pendant plusieurs mois, au départ, il vivait chez un copain et a dû commencer à consommer de la drogue à ce moment là. Ensuite il a vécu en squat et dans les rues avant qu'on ne le récupère en mauvaise santé. Il a alors été suivi par une association et par la PJJ mais maintenant il est majeur et ne veut rien entamer comme démarche de soins. Il consomme en teuf de la kétamine, du LSD, des médicaments et des champignons. Il n'a aucun objectif, ne fait rien de ses journées. La tension monte entre nous, il vend peu à peu ses affaires et dès que nous lui mettons "la pression" il fuit plusieurs jours. Je ne sais vers qui me tourner, je me sens seule et suis très inquiète pour mon fils qui sombre peu à peu Merci de me donner des conseils

Mise en ligne le 05/03/2013

Bonjour,

Nous mesurons votre difficulté et nous y sommes sensibles. Les seuls centres d’intérêt actuels de votre fils semblent être la fête et (surtout ?) ses excès. Il apparaît clairement que votre fils vit un grand mal-être et ses « dérives » en seraient, peut-être, l’expression. A moins que vous ne le sachiez déjà, qu’est ce qui nourrirait son mal-être ? Est-ce en lien avec la relation insatisfaisante entretenue avec son père ? Ou existe-t-il d’autres raisons ?

Nous pensons qu’il serait peut-être aidant d'orienter le dialogue à partir de ces questions-là. Cela aurait, peut-être, pour vertu de ne pas faire de fixation sur les drogues, tout en ne les éludant pas. Vous êtes fondée « à lui mettre la pression » mais il finit toujours par fuir. Changer les conditions du dialogue (un lieu extérieur par exemple) voire les participants (son père pourrait–il être associé au vu de l’enjeu ?) peut également être une solution. Le dialogue est d’autant plus souhaitable, que désormais votre fils est majeur.

Nous sommes conscients que c’est une tâche ardue, que vous pourriez peut-être avoir le sentiment de « prêcher dans le désert » tant votre fils est fuyant. C’est dans cette logique que nous vous suggérons une orientation dans un centre d’addictologie où vous pourriez être conseillée par des professionnels (médecins, psychologues, addictologues …). Nous vous avons mis une adresse de centre située dans votre département de résidence, toutefois il existe d’autres adresses.

Vous pouvez également joindre nos écoutants au 0800 23 13 13 (Ligne de Drogues Info Service, gratuite et anonyme depuis un poste fixe tous les jours entre 8h00 et 2h00 du matin) pour être écoutée, soutenue et réorientée au besoin.

Cordialement et bon courage.