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Mon mari ancien toxico a-t-il replongé ?

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J'ai rencontré mon mari il y a 6 ans, j'ai rapidement découvert qu'il était héroïnomane et sous méthadone pour traiter son mal.J'ai choisi de l'aider et de l'accompagner dans son combat.Et ce fut jusque là une réussite puisque moins de 2 ans après notre rencontre son traitement de substitution se terminait et aucune rechute n'était à craindre jusqu'à il y a qqs semaines. Depuis 6 mois à peu près il est dépression, ma crainte bien sûr est qu'il rechute il affirme que non. Son doc l'a mis sous anti dépresseur et anxyolitique qu'il supporte mal, il est dans un état second. Mais depuis 2 semaines à peu près cet état second se prolonge dans la journée, il est douloureux, dort énormément, négatif voir parano pour la première fois il m'a soupçonné de le tromper.Je ne le reconnais pas. En parallèle je constate qu'il retire des sommes importantes. ( entre 50 et 80€ par jour ) Il le dit que c'est pour du shit, il a toujours fumer son joint le soir, et cela n'a jamais posé de souci mais je doute que sa consommation de cannabis nous coûte si cher.J'ai bien sûr essayer de lui parler, il nie en bloc. Il est très désagréable pour moi d'être suspicieuse et de le voir dans cet état. Je viens de commander un test multi drogue sur internet. J'imagine que ce n'est pas très sain mais je veux en avoir le coeur net ....Je suis perdue, il n'a jamais eu de suivi psy avec son traitement de substitution, je pense depuis très longtemps que c'est un tort. Comment appréhender le problème ?

Mise en ligne le 03/02/2017

Bonjour,

Votre couple traverse une période trouble en lien avec le sevrage de votre mari et cela  fait naître des doutes, et crée de  la suspicion. Nous comprenons le malaise que ce climat peut instaurer.

D"autre part il semble que votre conjoint traverse une période de déprime importante et plutôt longue et vous craignez qu’il n’ait « replongé ». Il pourrait bien sûr être utile de savoir ce qui aurait bien pu générer son état dépressif. Il est en effet possible que d'autres choses que son rapport à la drogue aient pu l'affecter.

Vous envisagez de lui demander de faire le test de dépistage de drogues que vous avez commandé. Si votre inquiétude est compréhensible, il nous semble nécessaire de prendre le temps nécessaire et de trouver le moment adéquat pour lui demander, ou non,de bien vouloir s'y soumettre.

Il faudrait dans l'idéal que vous puissiez être rassurée, et que votre conjoint ne vive pas votre demande uniquement comme une marque de défiance, ce qui sera difficile. 

Pour essayer de lui parler de vos inquiétudes, peut-être pouvez vous évoquer vos inquiétudes partagées, puisque lui aussi a besoin d'être rassuré semble-t-il. Cela permettrait de partir sur un pied d'égalité, d'une certaine manière. Vous pourriez ainsi discuter de comment chacun de vous pourrait être rassuré, lui sur votre amour ou votre fidélité et vous sur, disons, son état de santé.

Le moment pour ce genre de discussion doit évidemment être propice, détendu. Cela pourrait être ailleurs que chez vous, ou en tout cas dans des circonstances qui permettent la détente , le recul, et le dialogue.

Vous ne pourrez sans doute avancer sans confiance mutuelle, et cela peut prendre un peu de temps, et demander de la patience. Vous avez besoin de savoir, et sans doute a-t-il besoin de votre aide et de votre patience. Ainsi si votre demande de test ne devient pas , soit demandée par lui, pour vous rassurer, ou tout simplement inutile, ce sera difficile pour vous de l'aider.

Vous pouvez peut-être prendre le temps de la réflexion en vous rapprochant des professionnels des centres d’addictologie qui accueillent et conseillent l’entourage de personnes souffrant d'addiction. Ces centres de soins d’accompagnement et de prévention en addictologie (CSAPA) accueillent de manière gratuite et confidentielle. Nous vous avons mis en fin de réponse une adresse de ces centres situés dans les Côtes-d’Armor. Vous pouvez les contacter.

Si vous désirez obtenir une aide, une écoute ponctuelles et au besoin une réorientation contactez-nous par tchat via notre site (gratuit et anonyme) du lundi au vendredi de 14h00 à 2h00 du matin ou au 0800 23 13 13 (Drogues Info Service, gratuit et anonyme) tous les jours de 8h00 à 2h00 du matin.

Bon courage pour votre mari et cordialement.

 

Pour obtenir plus d'informations, n'hésitez pas à prendre contact avec les structures suivantes :


Centre Médico Psychologique Spécialisé en Addictologie CMPS

38 rue de Moncontour
22600 LOUDEAC

Tél : 02 96 25 36 80
Site web : www.ahbretagne.com
Secrétariat : Du Lundi au Vendredi: 9H-12H - 13H-17H30
Consultat° jeunes consommateurs : Consultations sur rendez-vous Mercredi après-midi avec/sans entourage avec une possibilité de thérapie familiale.
COVID -19 : Accueil avec respect des gestes barrières.
Accueil du public : Consultation sur rendez-vous : Lundi au Vendredi: 9H-12H - 13H-18H30

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