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Mon nouveau petit copain consomme de l'héroine

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Je l'ai rencontré il y a trois mois. Il est très seul et pommé, il a perdu son frère après une overdose l'année dernière. Il me raconte sa descente aux enfers qui l'a poussé pendant plusieurs mois à consommer beaucoup d'alcool. Je lui demande s'il se drogue, il me dit qu'il n'est pas fou et ne veut pas finir comme son frère... Je le crois... Il prétend alors ne consommer que de "l'herbe" de temps en temps ça l'aide à décompresser... Il a un lourd passé de fumeur car il s'est fait opérer pour deux pneumothorax... Mais il a réduit considérablement sa consommation et surtout sa façon de consommer l'herbe... Deux mois passent et souvent je trouve qu'il somnole, pique du nez le soir. Il a les yeux rouge et chaque fois m'avoue que c'est parce qu'il a consommé un joint. Je suis aussi intriguée par nos rapports sexuels à 24 ans je n'avais jamais rencontré qqn (pardonnez l'expression) qui bande mou en plein milieu du rapport, lui continue son "travail" comme si de rien été et quand je lui dit que ça sert a rien, puisque je ne ressens rien et lui non plus visiblement ... il se vexe. La nuit son corps est souvent parcouru de soubresauts de contractions, qui me font moi même sur-sauter par leur violence. D'autre fois il ne tient pas sur ces jambes à peine assis à table pour diner qu'il se relève en plein milieu du repas pour me raconter sa journée en bougeant de droite a gauche Puis je découvre au bout de trois mois un petit sachet de poudre blanche. Il avoue que c'est de l'opium" ou "marmelade" et n'utilise pas le terme héroine. Je n'y connais rien mais apprend très vite à poser ce nom sur cette poudre... Il m'assure qu'il ne consomme pas régulièrement, mais comme ça de temps en temps il en prend... Deux petits cachet sont caché dans le même tube, il prétend que c'est un antidépresseur du lexomil, apres qq recherches je m'appercois que ces cachets ronds n'ont rien à voir avec la forme d'un léxomil... Je reste très vigilante car j'ai compris qu'il me cachait des choses. Après un diner entre amis ou il descendra quelque verre et s'endort d'un profond sommeil à la limite du coma (après seulement trois verre), je décide de vérifier poche et portable et je découvre qu'il a encore correspondu avec cet ami qui lui fournit le cannabis. Sur quelque messages il lui demande s'il a le "truc" et sur le dernier message lui réclame du subutex. Je confronte mon copain à ce message, il m'avoue consommer du subutex au moins une fois par semaine... sans aucun suivi médical, et grace a son ami dealer. Je pense qu'il me ment encore et je le soupçonne de consommer ce qui lui tombe sous la main. Je sais qu'il est tres seul sa seule famille est sa mère dépressive depuis la mort de son fils ainé. Je sais qu'il a besoin de moi, je dois l'aider mais je ne sais pas vers qui me tourner. Bien sur je me suis attachée à lui, car je comprend sa peine et j'ai partagé de bons moments avec lui. Mais je ne veux pas non plus me sacrifier pour lui, sacrifier mon temps ma jeunesse pour qqn que je connais à peine, qui me ment et à l'avenir de sevrage si incertain. Je ne peux pas m'appuyer sur ma famille qui prendrait peur et chercherait à me protéger en m'éloignant de lui. Pouvez vous me dire comment entamer des démarches, qui appeler, et comment réussir à lui proposer une cure en douceur afin qu'il l'accepte. Qui contacter pour etre sure qu'il sera bien pris en charge ?

Mise en ligne le 22/01/2011

Bonjour,

Il est assez souvent malaisé, pour un usager de drogues, de parler ouvertement de ses pratiques de consommation, et ce d'autant plus à une personne que l'on vient de rencontrer.
Par ailleurs, il est évidemment complexe de faire face aux non dits, aux contradictions, aux ambivalences de ces mêmes usagers mais également à ses propres doutes, craintes ou incertitudes.

Vous semblez continuer à penser que votre petit ami ne vous dit pas tout et c'est peut-être la cas. Vous avez relevé un ensemble de "faits" qui vous ont mise sur la voie et qui lui ont permis de vous en dévoiler un peu plus sur ses consommations. Ceci est loin d'être évident, il est possible que votre ami soit animé par la peur de vous perdre, la peur du jugement, peut-être même la honte ou la culpabilité.

Votre petit copain semble par ailleurs en très grande souffrance suite à la disparition tragique de son frère aîné, lui même usager de drogues. Ce contexte de deuil difficile, ce sentiment de solitude devant ce traumatisme renforcent probablement vos inquiètudes quant à la suite de votre relation et à ses perspectives de sevrage.

Votre présence, votre soutien, votre compréhension, vos sentiments pour lui sont autant d'éléments qui peuvent l'aider à surmonter cette période difficile, lui redonner un peu d'espoir ou d'équilibre et le conduire à l'opportunité d'une prise en charge. Vous ne pourrez pas vous substituer à des professionnels spécialisés dans les problématiques addictives, avec le risque que vous avez déjà relevé de vous "sacrifier". 

Toute prise en charge ne se mettra en place que si votre petit ami le souhaite. Dans ce cas, un ensemble de possibilités d'accompagnement (médical, psychologique, socio-éducatif) lui seront proposées et il restera libre de les maintenir ou non dans le court, moyen ou long terme.

Parce qu'il est compliqué, le plus souvent, de faire partie des proches, un soutien peut également vous être proposé, ainsi d'ailleurs qu'à sa maman, dans ces même lieux de soin. 

Vous trouverez ci-dessous les coordonnées des différents centres de soins spécialisés de Toulouse, les prises en charge y sont gratuites et confidentielles, pour les usagers comme pour l'entourage. Il n'y en a pas de "meilleurs" que d'autres, la clef réside peut-être d'avantage dans la rencontre entre l'équipe soignante et la personne qui vient demander de l'aide.

Nous vous rappelons que nos écoutants sont à votre entière disposition au 0 800 23 13 13 (appel anonyme et gratuit depuis un poste fixe, 7j/7, de 8h à 2h) si vous souhaitez appronfondir certains points de la situation de votre ami, être soutenue ou simplement obtenir quelques informations complémentaires sur les prises en charge. Le service est évidemment ouvert à votre ami et à sa maman.

Bien à vous.

Pour obtenir plus d'informations, n'hésitez pas à prendre contact avec les structures suivantes :


Association Addictions France 31 - CSAPA

21 boulevard Silvio Trentin
31200 TOULOUSE

Tél : 05 61 62 14 26
Accueil du public : Lundi et Mardi : 9h à 13h - 14h à 19h - Mercredi 9h à 13h - Jeudi de 9h à 13h - 14H à 18h00 - Vendredi de 11h à 13h - 14h à 19h
COVID -19 : Sur rendez-vous, en présentiel avec respect des gestes barrières.

CSAPA Maurice Dide

Place Lange
Hopital la Grave
31059 TOULOUSE

Tél : 05 61 77 80 82
Secrétariat : Du lundi au jeudi de 9h30 à 17h. Le vendredi de 9h30 à 12h
Consultat° jeunes consommateurs : Mardi, Mercredi sur rendez-vous de 9h30 à 17h00 et vendredi matin 9h30 à 12h (consultations mineurs sans autorisation parentale)

CSAPA Clémence Isaure " La Maison "

42, rue des Champs Elysées
31100 TOULOUSE

Tél : 05 61 61 65 50
Site web : clemence-isaure.org
Secrétariat : Lundi, Mercredi, Jeudi 10h-18h - Mardi 13h30-18h, Vendredi 10h-17h.
Consultat° jeunes consommateurs : Consultation sur rendez-vous sur place et possibilité de consultation avancée au Quartier du Miral, au CFA du Muret, Blagnac et Toulouse et au lycée Professionnel. Les RDV peuvent être pris en envoyant un sms au 07 88 56 15 26
Accueil du public : Les lundis, mercredis et jeudis toute la journée, les mercredis après-midi.

CSAPA ARPADE

3 bis rue Berthelot
31500 TOULOUSE

Tél : 05 61 61 80 80
Site web : https://www.arpade.org/ambulatoire/
Accueil du public : Lundi 14h/19h, Mardi et Mercredi 9h/13h 14h/18h, Jeudi 9h/13h 14h/19h, Vendredi 9h/13h 14h/17h.
Consultat° jeunes consommateurs : Consultations possible en milieu scolaire sur demande et sur le Point Ecoute Jeune ( rue de Cugnaux) Consultations sur place, avec ou sans rendez-vous le jeudi de 17h à19h.
COVID -19 : Mars 2021 : accueil avec gestes barrières (maques, gel hydroalcoolique, ...), 4 personnes dans la salle d'attente maximum.

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