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Vos questions / nos réponsesBonsoir, je ne sais vers qui me tourner donc je vien poser ma question ici. J’ai 17 ans et cela fais depuis mes 14 ans que je consomme de la beuh. Dans ma famille c’est qq chose de plutôt normalisé, ce qui fait que je n’ai jamais eu le genre de discours sur la « drogue douce ». Je n’ai jamais eu de problème spécifique avec la bdv, c’est même plutôt le contraire depuis que je fume, je suis beaucoup plus épanouie, détendue et cela m’empêche et m’a empêcher auparavant de me renfermer sur moi même durant certaines périodes de ma (courte) vie notamment toute la période du collège où je me suis faite harcelée, la séparation de mes parents, des attouchements ou encore la dépression et le mal être constant. En bref la bdv m’a aider à grandir et à « guérie » certaines plaies qu’elle n’avait pas créé. A l’heure actuelle j’ai toujours la même relation avec la fume, un p’tit pet ça fais bien plaisir entre les cours ahah. Mais depuis qq temps je me sens plutôt coupable, j’explique aux gens le fait que pour moi ce n’est pas « nocif » de fumer du cannabis et que je peux faire des pauses plus ou moin longues quand m’en prend l’envie. Enfin bref les gens autours de moi voient tous ceci comme un mal alors que j’ai moi même compris que ma relation avec la bdv est plutôt cool j’adore la sensation de vide qu’elle me procure le fait de ne plus penser à tout chaque détail.. Et croyez moi pour une hypersensible c’est très agréable. Certaines fois je pleure quand j’ai très envie de fumer mais pas au point de vouloir me faire du mal et je trouve que j’arrive très bien à gérer les semaines/mois sans fume. Pour mes amies, j’ai décider de calmer ma consommation, si je n’avais pas de mal à faire des pauses je n’aurais peut être pas de mal à arrêter puis c’est quand même mieux pour ma santé. Mais voilà tout je ne ressens pas de manque spécifique c’est comme si on m’avait « privé » de mon petit plaisir, mon petit carré de chocolat. Au début ça allait j’ai craqué et j’ai recommencé à fumer comme avant (cours=3pet, sans cours= 6pet) à peu près je dirais. Mais peu à peu les joint ne me faisaient plus rien ou du moins plus grand choses. Je continu à fumer et même actuellement je n’ai pas de problème avec la fume j’adore ça c’est comme une petite passion. Mais bon durant les soirées c’était moin rose, je ne bois pas, et les joint me mettent dans le même état que tout les jours donc bon je ne m’éclate pas comme les autres. J’ai donc commencé malheureusement à prendre de l’exctazy sous forme de MDMA (cristaux) c’était littéralement incroyable j’ai fais ça pendant une semaine sans aucune redescente. Tout les jours j’étais défoncée et je confiais ma vie à tout le monde, une sensation d’apaisement. J’ai du stopper puisque la semaine suivante s’en est suivie d’allez retour chez ma psychiatre à cause d’un gros état dépressif. Je ne pensais qu’à ça, j’avais l’impression que si je ne prenais pas ma vie s’arrêterait là. Depuis février je n’avais rien repris en therme de drogue « dure ». Il y a deux semaine de ça un amis d’enfance m’a fait essayer le poppers, pendant les 3 minutes de defonce je n’ai penser qu’à la sensation de la mdma à quelle point elle me manquait mais bon j’avais supprimer tout contact des personnes avec qui je prenais. Il y a 4jours pendant une soirée un pote m’a proposer un taz, je nàvais jamais pris il m’a dis « tqt c’est comme la mdma » j’ai foncer en ayant peur mais bon j’avais juste envie d’être shooter donc j’en ai pris deux car pour rappel les joints et moi c’est compliquer niveau effet mtn. J’ai pris et quelle sensation de bonheur mais j’ai eu des étourdissement plus ou moins à certains moment. Heureusement j’étais entourée de bonnes personnes de confiance donc je n’ai pas bader je parlais à tout le monde avec mes 400mg dans le sang et je claquait bcp des dents comme la mdma. La nuit fut atroce toujours aucune redescente comme avec la mdma mais je me sentais épuisée, visage très pâle une sensation d’être « morte » j’avais vraiment vu la mort pour le coup. J’ai adoré le trip même si j’ai du avoir 10min ou je n’étais pas bien mais ça allait quand même. Bref les jours d’après jetait epuisee je m’attendais à être épuisée mentalement à me sentir morte comme avec la mdma mais non, j’étais épuisée physiquement mais vraiment épuisée, toute pale, coupée de l’appareil dentaire ect bref beaucoup de séquelles physique pour une seule prise de 2 taz. Mais j’ai été aussi épuisée mentalement, je suis consciente que je n’ai pas de descente directe mais que mon corp doit quand même s’en remettre c’est normal d’être puisée physiquement mon corp a combattu une drogue. Mais ce qui me dérange ici c’est la fatigue mentale, avec la mdma (cristaux) je voulais reprendre j’étais comme dans un état dépressif mais la, aucun état dépressif. Seulement la sensation d’être décédée. Mais vraiment je ne puis expliquer cette sensation, c’est pas comme avant si je reprend pas c’est pas la mort cette fois ci, j’y pense mais sans plus. C’est comme si maintenant mon esprit était comme déconnecté de la réalité, je ne vie plus, ne ressens plus d’émotion comme si j’étais devenue neutre. Comment je suis censé retrouver mes émotions mes sentiments suite à la prise d’ecxtazy (taz) ? Et comment retrouver ma defonce avec les joint afin d’arrêter la drogue dure ? Puisque je tien a précisé, j’ai pris de mon propre gré le taz mais le fait de ne plus avoir d’effet avec la fume a jouer un énorme rôle.
Mise en ligne le 01/09/2025
Bonjour,
Il est positif que vous vous tourniez vers un dispositif d’aide à distance pour exprimer vos sensations et interrogations.
L’état que vous nous décrivez, à la suite d’une consommation fortement dosée d’ecstasy, n’est pas rare.
Pour rappel la MDMA est la substance active de l’ecstasy, par conséquent il s’agit a priori, du même produit.
Néanmoins, il arrive fréquemment que ces substances soient coupées ou comportent d’autres substances psychoactives. Ainsi, on ne peut jamais véritablement connaitre la composition réelle d’un produit. Pour plus d’informations, vous trouverez en bas de page notre fiche produit « ecstasy/MDMA » pour prendre connaissance des modes d’actions, effets recherchés, effets secondaires, risques et complications, conseils en réduction des risques, etc.
L’ecstasy/MDMA a un mode d’action sur les récepteurs dopaminergiques et sérotoninergiques du cerveau. Les effets se traduisent par une sensation importante de plaisir, de confiance en soi et de besoin de communiquer, etc.
A cette étape, succède une phase de descente. Il s’agit d’une baisse des niveaux de dopamine et de sérotonine ayant une action directe sur les émotions, la fatigue physique et psychique. Ainsi, l'usager peut ressentir un état de grande fatigue, d'angoisse et d'anxiété avec parfois l'apparition d'idées noires, une fatigue mentale et des difficultés à trouver le repos.
Vous nous dites ne pas avoir l’impression d’avoir eu de descente suite à la dernière consommation. Or, la description de vos ressentis l’illustre pourtant très bien. Le fait de ressentir une perte d’émotion, une sensation neutre ou de déconnexion avec la réalité, une impression d’être sans vie sont des manifestations subjectives de la descente.
Vous nous interrogez sur le risque de ne plus retrouver vos sensations antérieures. En théorie, le temps, le repos et une bonne hygiène de vie (alimentation et hydratation), vous permettront de vous rééquilibrer au mieux.
Votre organisme et votre cerveau ont été surstimulés et surdosés, il faut désormais laisser le temps de la récupération en prenant soin de vous.
En ce qui concerne, vos difficultés à retrouver les mêmes effets qu'avant avec le cannabis, cela correspond au phénomène d’accoutumance. La consommation régulière génère un phénomène de tolérance qui amène l’usager à augmenter les quantités pour ressentir les mêmes effets qu’au départ.
Ainsi, nous ne pouvons que vous encourager à réfléchir aux rôles que jouent les substances dans votre vie. Que vous permet la consommation de cannabis et d’ecstasy/MDMA, quelles sont leur fonction, quels sont les effets que vous recherchez, etc.
Vous en avez déjà conscience car votre message l’explicite assez bien au travers de vos étapes de vie qui vous ont causé des souffrances.
Or, lorsqu’un produit est utilisé pour pallier un inconfort émotionnel, une contrariété ou un mal-être, etc. c’est qu’il fait office de béquille.
Il est important de rester vigilante à ce type d’usage car il sort d’un cadre convivial et vise plutôt à améliorer un état psychologique ou émotionnel. A terme, il peut représenter un usage problématique, même si vous avez le sentiment actuellement de n’en tirer que des bénéfices.
Ces substances ne sont pas anodines car chaque individu réagit différemment notamment dans l'adolescence. Surtout, elles ne constituent en aucun cas un traitement adapté à la question du mal-être. A terme et en fonction du contexte, elles peuvent au contraire renforcer les fragilités, en lien avec la santé mentale.
Cependant, il nous parait positif que vous soyez en contact avec un psychiatre. Si cela est toujours d’actualité, nous vous invitons à lui exprimer vos dernières expérimentations pour qu’il puisse vous accompagner au plus près de votre réalité.
Il serait intéressant de pouvoir intervenir davantage sur ce que masquent vos consommations pour que vos souffrances soient apaisées de manière adaptée et consolidée dans le temps. Ce, afin que les substances psychoactives ne constituent pas l'unique réponse à vos difficultés personnelles.
Par ailleurs, sachez qu’il existe des Consultations Jeune Consommateur (CJC) destinées aux jeunes de 12 à 25 ans. Les professionnels sont formés en addictologie et ont l’habitude d’intervenir auprès d’un public jeune. Vous pourrez y trouver du soutien, des informations et conseils adaptés à vos interrogations et besoins. La présence des parents pour les jeunes mineurs n’est pas obligatoire.
Médecin addictologue, psychologue, travailleurs sociaux et infirmier proposent un accompagnement et un soutien individualisé en vue d’échanger sur une pratique de consommation, de diminuer, gérer ou cesser les conduites addictives.
Il est possible de les rencontrer, même si vous n’êtes pas dans une volonté d'arrêt des consommations, mais en vue de limiter les risques pour votre santé dans un contexte adapté.
Les consultations y sont individuelles, confidentielles et gratuites.
Si cela vous intéresse, nous vous transmettons en bas de page un lien vers notre rubrique « adresses utiles » pour trouver les coordonnées d’une CJC près de chez vous. Il vous suffira d’y renseigner la ville et de sélectionner « consultation jeunes consommateurs ».
En attendant, si vous souhaitez faire un point plus précis autour de votre situation, vous pouvez joindre nos écoutants par téléphone au 0800 23 13 13 (appel anonyme et gratuit) 7j/7 de 8h à 2h. Également par tchat via notre site internet de 14h à minuit du lundi au vendredi et de 14h à 20h le week-end.
Avec tous nos encouragements.
Bien à vous
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