Je suis désepérée et inquiète. J'ai découvert, il y a un an, que mon fils se droguait. Nous en avons discuté, il a voulu être rassurant, me dire que ce n'était qu'un peu, qu'il pouvait arrêter. Nous avons discuté des effets nocifs de la drogue sur la santé, sur la vie sociale, sur les sanctions pénales... je pensais qu'il comprenait... il m'a baladé. ces sauts d'humeurs se sont amplifiés. il devient caractériel avec toute la famille.Il est méchant et désagréable avec sa petite soeur de 4 ans. Il est "à côté de la plaque" : il ne fait rien à l'école, travaille à peine 20 minutes (il est en terminal scientifique) mais il pense qu'il va y arriver malgré des notes catastrophiques. Il ne rentre jamais à l'heure à la sortie des cours. J'ai découvert dans son porte-feuille un va-et-vient d'argent : un jour 30 euros, le lendemain 60 euros puis plus rien... Du coup, j'en ai discuté avec lui et là je découvre qu'il fait l'intermédiaire entre dealer et consommateur ce qui lui permet de se "payer" sa drogue en même temps. Quand je lui dit que c'est grave, qu'il risque des ennuis avec la justice, il minimise, qu'il faut qu'il se fasse aider, il pleure parce ce que je le prends pour un drogué. il est dans le déni total. je ne sais plus comment faire, quoi faire, je me sens complètement démuni. Aidez-moi

Mise en ligne le 10/03/2015

Bonjour,

Nous entendons dans votre message beaucoup d’impuissance mêlée d’inquiétude. Nous vous comprenons. Mais nous croyons également voir en votre fils un jeune homme en proie au doute.

Pourtant, vous avez été au rendez-vous de votre rôle de mère en attirant son attention sur les effets nocifs de la drogue sur sa santé, sa vie sociale et les sanctions qui s’y rattachent. Il a semblé sensible à vos inquiétudes, il a minimisé ses consommations et  a été rassurant en arguant sa capacité à arrêter quand il le voudra.

Vous vous  êtes rendu compte du contraire car il a changé en devenant désagréable voire méchant avec ses proches et s’est désinvesti du terrain de sa scolarité et s’adonne même au deal de drogue tout en se maintenant dans le déni.

Nous ne savons pas si vous avez des proches avec qui échanger sur ce sujet et qui pourraient vous soutenir, voire pourquoi pas être des interlocuteurs ou des médiateurs pour vous et votre fils.

Quoiqu’il en soit pour faire évoluer positivement la situation nous pensons qu’il serait utile pour vous de vous faire aider en contactant une structure qui aide les parents qui sont dans votre type de situation. Il s’agirait de vous rapprocher d’une Consultations Jeunes Consommateurs (CJC) ou d’un centre de soins, d’accompagnement et de prévention en addictologie (CSAPA) où des psychologues, médecins, psychiatres, travailleurs sociaux s’emploieront à tout mettre en œuvre pour vous aider à mieux aider votre fils. Vous trouverez les adresses à ce lien de notre site.

Vous pouvez également nous joindre par tchat (gratuit et anonyme) depuis notre site ou nous appeler   au 0800 23 13 13 (Ligne de Drogues Info Service, gratuite et anonyme depuis un poste fixe) tous les jours de 8h00 à 2h00 du matin. Nos écoutants vous accueilleront, vous écouteront, conseilleront et au besoin, vous réorienteront.

Bon courage pour votre fils et cordialement.