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mon compagnon

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Bonjour j'ai rencontré mon copain il y a deux ans, et n'ai pas vu de suite qu'il était alcoolique et consommait de bq de cocaine. au bout de qq mis j'ai commencé les ultimatum, l'ai écouté bq, souvent, puis ai fixé des règles un cadre. depuis de nombreux points ont considérablement changé : il ne sort plus (avant 4 soirs par semaine), il a arrêté la cc et est passé de 1/2 bouteille de jack à qq bières un soir sur deux environ. mais de temps en temps il me ment et cherche des occasions avec collègue ou autre pour boire. il a récemment accepté de voir un généraliste et un psy mais je sens qu'il le fait pour moi ! donc ca ne sert à rien. j'ai l'impression d'avoir le choix entre quitter l' homme que j'aime car il est malade et n'a pas encore la force de se soigner et c'est meme pas sur qu'il y arrive ou assumer et prendre sur moi. mais quand il boit c'est un echec une angoisse terrible pour moi. j'ai l'impression que je suis trahie que ca changera jamais. j'ai moi meme des addictions au sucre ou médicaments à régler mais je consulte depuis des années c'est peut etre ce qui parfois m'aide à comprendre que c dur vraiment dur... que parfois mentir est plus simple. il avance énormément mais moi je n'ai plus aucune patience peut etre que j'ai peur aussi de le quitter ? que je reste avec lui par pitié ou culpabilité. je suis perdue. merci maya

Mise en ligne le 06/10/2014

Bonjour,

Vous nous écrivez au sujet de votre compagnon et terminez votre témoignage en nous disant que vous êtes perdue. Vous dites de lui qu’il a considérablement changé, qu’il ne sort plus comme avant, qu’il a arrêté la cocaïne et le whisky, qu’il a accepté de consulter et, pour finir, qu’il avance énormément.

Tout cela semble indiquer qu’il a pu se saisir des temps de discussions avec vous, des règles et du cadre qui vous paraissaient importants pour que continue votre relation. Vous considérez que d’accepter de consulter ne lui sert à rien parce qu’il le fait pour vous mais cette conclusion est peut-être un peu hâtive, ce qui l’a conduit au départ à consulter ne dit pas ce qu’il va pouvoir tirer de ces rencontres avec ces professionnels.

Il est possible que les attentes que vous avez vis-à-vis de votre compagnon soient plus grandes que ce qu’il est capable de vous montrer, au rythme qui est le sien. Le questionnement qui vous amène à nous écrire concerne finalement peut-être moins votre compagnon que vous-même.

Nous entendons et comprenons qu’il soit difficile de partager la vie d’une personne  ayant des problématiques addictives. Le temps de résolution est souvent long  et le parcours plus chaotique que linéaire. Nous ne pouvons que vous encourager à parler des difficultés que vous éprouvez face à cette situation dans le cadre de votre suivi  puisque vous en avez un.  Ce n’est pas rien de vivre comme un « échec » les fois où votre compagnon boit encore, d’en éprouver une « angoisse terrible », de se sentir « trahie ». Ce n’est pas rien non plus, dans une relation de couple, de se dire que l’on reste par pitié, par culpabilité ou qu’il n’y aurait qu’à assumer et prendre sur soi pour encore reprendre vos termes.

Le fait que vous soyez vous-même en problématique addictive face au sucre et aux médicaments est par ailleurs possiblement à double tranchant. Cela vous donne vraisemblablement une certaine « connaissance » de ce que peut être une dépendance à un produit et d’un mode de résolution de cette dépendance, mais ce « savoir » en quelque sorte n’appartient qu’à vous, il n’est pas forcément complètement transposable à votre compagnon.

La décision que vous avez à prendre, rester ou le quitter,  n’est pas simple, elle engage la suite de votre existence, au moins pour un temps. N’hésitez pas encore une fois à vous faire aider spécifiquement dans ce moment de possible transition.

Si vous avez besoin de revenir vers nous, n’hésitez pas à nous joindre au 0 800 23 13 13 (appel anonyme et gratuit depuis un poste fixe, 7/7, de 8h à 2h), au 01 70 23 13 13 (appel non surfacturé depuis un portable) ou encore par Chat.

Cordialement.

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