bonsoir, j'ai découvert votre site hier. c'est à point nommé car mon mari et moi venons de découvrir dimanche que notre fils de 27 ans se drogue depuis environ 3 mois. nous ne lui avons encore rien dit cherchant les mots, la conduite à tenir pour ne pas le brusquer et essayer de le ramener à la raison. Je suis preneuse de tous les conseils que vous pourrez me donner. j'ai le coeur très gros, les larmes me montent tj aux yeux. c'est pareil pour mon mari. vers 1h du matin cette nuit, notre gardien nous a averti que notre fils se droguait devant la maison ds sa voiture. je ne sais pas ce que c'est mais je le voyais prendre qqchose, mettre dans un "récipient", allumer un briquet et aspirer 2 à 3 grandes bouffées. après il haletait ! je suis restée dans l'obscurité. cela a duré jusqu'à 3h45. de 3h à 3h45, je l'ai vu faire cela au moins 10 fois ! je n'en pouvais plus, c'était très douloureux de voir cela. le gardien a réussi à subtiliser un peu de drogue ce matin quand il nettoyait la voiture. je l'ai remis tout de suite au médecin homéopharma et elle va l'envoyer à tana pour qu'ils préparent leurs médicaments pour tenter d'arrêter. je dis bien tenter car il parait que cela fait au moins 3 mois qu'il se tue ainsi ! il ne travaille pas car depuis le lycée,il a commencé à déraper et nous échapper. il faisait des petits businness pour avoir de l'argent et plus on avance, cela devient pire ! pourtant, il ne manque de rien à la maison sauf d'argent car je ne conçois pas soutirer les vices. avant je lui donnais de l'argent de poche mais arrivé à un certain moment j'ai arrêté quand j'ai vu qu'il ne faisait rien pour travailler. j'ai très très mal. je vous remercie de tout mon coeur si vous pouvez me conseiller pour le sortir. merci encore

Mise en ligne le 07/02/2013

Bonjour,

Avant toute chose, nous vous informons que la rubrique "vos questions, nos réponses" étant anonyme, nous avons supprimé votre adresse électronique ainsi que votre prénom en fin de message. Pour cette même raison, nous ne répondons pas sur les adresses personnelles. 

Vous venez de découvrir que votre fils se drogue et vous êtes bouleversée. Nous comprenons votre désarroi et votre souhait de pouvoir l'aider.

Dans une situation comme la vôtre, la première chose à faire et peut-être la plus importante, est de tenter d'en parler avec son enfant. Tout en restant vigilant à ne pas juger ni condamner sa conduite, vous pouvez lui dire que vous savez, que cela vous inquiète et que vous êtes là s'il a besoin d'aide. Nous vous conseillons également de l'inviter à réfléchir sur ce qui l'amène, aujourd'hui, à consommer une drogue. En effet, il existe de nombreuses raisons de consommer un produit, et chacun a, selon son histoire, ses raisons personnelles de consommer telle ou telle drogue. Cependant, cette consommation vient souvent en réponse à une souffrance que la personne cherche, tant bien que mal, à soulager. L'encourager à réfléchir à ce que ce produit lui apporte, ce en quoi ça l'aide... tout cela pourra vous permettre aux uns et aux autres, d'avancer.

Vous avez arrêté de lui donner de l'argent car vous n'avez pas souhaité continuer à entretenir la situation alors qu'il ne travaille pas. Il semble en effet important que votre fils, à 27 ans, clarifie ses projets et participe à son hébergement chez vous plutôt que l'inverse. Nous vous encourageons donc à maintenir cette position, tout en vous montrant disponible pour l'accompagner vers une éventuelle autonomie ou au moins, dans la recherche d'un travail, d'une formation, d'une situation où il est à nouveau en mesure de faire un projet pour les années qui viennent.

Nous ne disposons pas d'adresse de lieu d'aide à Madagascar, c'est pourquoi nous vous suggérons de vous adresser à votre médecin de famille si vous en avez un, afin de lui demander ce qui existe en matière de soins, pour les personnes consommatrices de drogues ainsi que pour leur entourage. Ce médecin pourrait également, si chacunes des parties est d'accord, être un tiers, un médiateur, qui pourra vous aider à maintenir le dialogue avec votre fils, autant que parler de vos difficultés en tant que parents face à cette situation. Nous vous encourageons donc à ne pas rester seuls et à chercher des supports si vous en ressentez le besoin.

Pour d'autres informations, ou pour parler de vive voix de la situation, vous pouvez nous contacter au 0800 23 13 13 (Drogues Info Services, appel anonyme et gratuit depuis un poste fixe, tous les jours de 8h à 2h du matin).

Cordialement.