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Vos questions / nos réponsesbonjour, je ne sais plus quoi faire, je vais de plus en plus mal. Suite à une "suspicion de dépression",j'ai été hospitalisée une semaine en Octobre, où on m'a donné du séroplex 20, du témesta, du tercian, puis du stilnox. Je suis ressortie au bout d'une semaine, ils estimaient que tout allait bien. Ils m'ont libérée avec une ordonnance à suivre. A la maison, les angoisses ont recommencé, je suis retournée à l'hôpital pour demander à consulter un psychiatre en soins externes. Celui-ci m'a changé le traitement, et voici ce que je prend depuis le 26 Novembre : - Zoloft 1 cp matin, midi - Temesta 2,5 : 1/2 cp MMS, 1 cp coucher - stilnox 10 : 1 au coucher si stilnox pas suffisant, remplacer par 1 cp tercian 25 mg. Le problème, c'est que lorsque je suis ressortie de l'hôpital, je ne me sentais pas mieux qu'avant. Je n'ai pas voulu y retourner, préférant me soigner chez moi et voir un psychiatre en externe. J'ai donc pris les médicaments prescrits, mais j'ai commencé à aller très mal (je restais couchée du matin au soir, je ne mangeais ni ne buvais plus, je pleurais sans arrêt). Pour dormir, j'ai essayé deux ou trois fois de prendre du témestat et du stilnox en début d'après-midi. Ca n'a pas été mieux, bien au contraire, j'ai fait des crises de pleurs, j'ai eu des paniques. J'ai voulu arrêter le témesta (n'en prendre qu'un demi à midi) : là encore, cela a été la cata. Oui,j'ai même l'impression de m'empoisonner littéralement. Je ne mange toujours pas (ou presque rien, je ne bois toujours pas, je vois trouble, je n'ai plus d'équilibre, je me sens faible et épuisée) Mon mari pense que l'hospitalisation n'est pas une solution (il a 78 ans et est désemparé devant mon état de santé). J'ai consulté une psychothérapeute qui m'a dit "vous n'êtes pas malade, vous êtes "malheureuse", ce ne sont pas des médicaments qui vous soigneront. Elle m'a mis en évidence cette réalité : et aujourd'hui je m'aperçois que je me rend vraiment très malade avec ces médicaments, alors qu'en fait , je n'en ai pas besoin. J'en viens finalement à ma question : pensez-vous que je puisse me libérer ces ces "poisons" qui m'handicapent à tous les niveaux ? Si oui, comment m'y prendre ? Le psychiatre ne voudra jamais. Mon médecin généraliste ne voudra pas contrarier le psychiatre,..... J'ai parcouru votre site, et j'ai vu qu'il existait des centres spécialisés pour ce genre de sevrage à Lure, et à l'hôpital de Belfort. Pensez-vous que ce serait une bonne démarche de demander une entrevue ? Ou existe-t-il un protocole tout simple à s'imposer pour diminuer petit à petit ces cachets, et arriver à tout arrêter, et redevenir enfin "normale". Il est vrai que le problème est ailleurs, et ne se soigne pas avec des drogues. Excusez-moi pour la longueur de ce message, mais je suis déjà tellement contente d'avoir trouvé votre site, cela me donne espoir. Vos avis me seront d'une très grande utilité, et je vous en remercie sincèrement d'avance.
Mise en ligne le 18/12/2012
Bonjour,
Nous vous remercions pour la confiance que vous nous accordez et sachez que nous sommes sensibles à ce qui vous arrive. Nous entendons que vous êtes dans un grand état de mal-être et que vos traitements ne semblent pas encore avoir porté leurs fruits. Vous semblez même ne plus en ressentir les effets indésirables.
Vos médicaments sont prescrits pour des états dépressifs sévères ou pour des épisodes dépressifs non moins sévères. Comme tous les traitements antidépresseurs, ils sont susceptibles d’induire un épisode maniaque chez les personnes prédisposées (source Vidal, fiche grand public concernant le Zoloft dont voici le lien : http://www.eurekasante.fr/medicaments/vidal-famille/medicament-gf260004-ZOLOFT.html.
Vous pouvez effectivement vous désaccoutumer de vos médicaments et être aidée dans ce sens en consultant un médecin spécialisé en pharmacodépendance, vous trouverez une adresse située dans votre département en fin de message.
Le professionnel qui vous accueillera s’emploiera à mieux vous éclairer sur vos interrogations relatives à vos traitements, à lever vos doutes et à vous aider. Il n’existe pas de protocole à faire seule pour cette démarche si ce n’est d’appeler et de prendre rendez-vous.
Nous n’allons pas finir notre réponse sans rappeler ce que vous ont dit et votre psychothérapeute et votre conjoint. D’abord, votre mari qui observe et vit avec vous votre mal-être, désapprouve l’hospitalisation, parce qu’il ne constate pas d’amélioration de votre pathologie. Ensuite, les propos de votre psychothérapeute semblent vous parler et que la voie que vous devez emprunter pour « guérir » est peut-être ailleurs, comme il semble vous l’indiquer.
Nous ne sommes pas en mesure de vous indiquer quelle est la voie exacte mais nous pouvons vous proposer des pistes d’aide dont la consultation en pharmacodépendance que nous vous avons suggéré.
Bon courage
Cordialement.