Marina7720 - 06/12/2022 à 09h33

Ena24,
Je vous souhaite beaucoup de courage dans ce cheminement que vous mené tous les deux.
Gardez l'espoir si cest votre conviction mais ne vous oubliez pas ! Pensez à vous avant tout chose ! Vous 'avez pas le droit de souffrir a cause e lui, vous 'avez pas le droit de vous rabaisser a Cause de lui... L'aide que vous lui apportez prouve que vous êtes une superbe personne n'en doutez pas et privilégiez vous ! Vous ne pourrez jamais regretter d'avoir pensé à vous !

Chloee12 - 29/01/2023 à 13h54

Bonjour à toutes,

Je viens de lire le fil de discussion et je me reconnais dans beaucoup de situations.
J'ai 34 ans, cela fait 3 ans que je suis avec mon conjoint, il a 35 ans et a un problème avec l'alcool, pas d'enfants.
Je suis depuis des semaines à retourner toute la situation dans ma tête, à en parler autour de moi, tout le monde me pousse à le quitter mais je n'y arrive pas, je me raccroche toujours aux jours ou la relation se passe bien. Je me dis "bon j'attends de voir les prochains jours comment ça se passe et je prends une décision" mais rien n'y fait, j'attends encore et toujours qu'il fasse quelque chose de pire, alors qu'il s'en est déjà passé énormément et que j'ai accepté et encaisser.
Je me suis aperçue très rapidement au début de la relation qu'il avait un problème avec l'alcool, mais j'ai occulté le problème en me rattachant à sa personnalité, car comme vous lorsqu'il est sobre, il est très bien ! Enfin très bien... il est gentil avec des qualités mais j'ai l'impression qu'il se laisse aller complètement...
Pour expliquer, il travaille de nuit, les jours où il travaille il réussit à ne pas boire, mais lorsqu'il est en repos, à savoir tous les 4 jours de travail, dès le soir il commence à boire. Il dort toute la journée qu'il travaille ou non, donc je suis tout le temps seule, la nuit et la journée, on ne fait pratiquement plus rien ensemble, et lorsqu'il est en repos, il n'hésite pas à me laisser seule à la maison pour sortir et picoler, et rentrer très tard, parfois pas avant 8h du matin...
Il a déjà eu une phase ou il était tellement ivre qu'il n'a pas réussis à trouver la porte de l'appartement et a dormi devant la porte du voisin au sol... une autre fois ou il m'a forcé à aller au resto avec lui alors qu'il était déjà ivre depuis l'après-midi, il dormait sur la table au resto, j'ai eu la honte de ma vie... mais c'est moi la méchante, je lui casse les c***** pour rien, on n'est sûrement pas compatible, j'en passe et des meilleurs, insultes également, me rabaisser devant les autres etc. Il ne m'a jamais frappée forte heureusement !
Ses amis qui ne sont à mon sens pas des amis, l'entraîne là dedans, et c'est également moi la méchante à leurs yeux.
J'appréhende chaque jours de repos en me demandant comment ça va se passer, dans quel état va t'il finir, à m'inquiéter pour lui car il conduit lorsqu'il boit. Il est dans le déni complet, pour lui tout est normal, il n'a aucun problème, il décompresse juste de sa semaine de travail et je l'empêche de vivre...
J'ai déjà essayé de l'aider et de lui faire prendre conscience du problème en faisant intervenir deux collègues/amis à lui et sa mère.
Les deux premières fois ont fonctionnées 3 semaines, 3 semaines sans alcool, où il se reprenait en main, sport etc, et ensuite petit à petit il a replongé dedans... maintenant il ne veut plus rien entendre de personne, il a dit très clairement à la 3ème personne qu'il n'arrêtait pas de boire car pour lui il ne fait rien de mal.
Voilà je suis désolée pour ce roman mais j'en avais besoin...
Merci à celles/ceux qui auront le courage de tout lire.
Je suis dans une impasse, si vous avez des conseils je suis preneuse... comme je disais, je me raccroche aux jours ou il est normal et ou ça se passe "bien" et j'oublies tout le reste.

Belle journée à vous et courage à celles/ceux qui sont dans le même cas

MelancolieJoyeuse - 30/01/2023 à 10h34

Bonjour Chloee12,

Bons nombres de personnes ont écrit sur ce fil avec une histoire proche de la votre... Et il n'est jamais simple de se
se sortir de cette impasse comme il n'est jamais simple de se sortir de l'alcool quand on alcoolique....

Votre conjoint est la seule personne qui peut faire le choix de se prendre en main pour se sortir de là... Et pour vous, c'est la même chose... Vous ne devez pas vous sentir responsable de ses actions ni penser qu'il va changer pour vous. Par contre, vous êtes responsable de votre situation et c'est à vous de décider si elle vous convient ou non.

Déjà, écrire ce sur fil est une 1ère étape qui, je pense, vous apportera du soutient.

Ne vous attendez pas non plus à un déclic parce que vous le quittez... Malheureusement, ça ne fonctionne pas comme ça et votre culpabilité pourrait être pire.

Encore une fois, vous n'êtes pas responsable de ses actes et de ses paroles.

Marina7720 - 03/05/2023 à 01h34

Bonjour à tous,
Je reviens lire quelques témoignages après des mois d'absence ici. Moi aussi j'ai replongé.... Replongé dans les bras de celui qui m'a fait tant souffrir a cause de l'alcool. J'ai rencontré une personne formidable il y a six mois mais rien a voir avec celui qui fait battre mon coeur...
Je n'ai pas revu mon ex alcoolique mais je pense à lui jour et nuit. Il me manque. Jidealise probablement les moments avec lui. Revenir ici était pour me remettre les idées en place. Oui je l'aime encore, mais si je retourne avec lui je vais souffrir a nouveau.... En outre, il est probablement accompagné par une personne plus "cool" sur sa consommation.
Bref. J'avais besoin de me replongé dans ces moments douloureux de ma vie, où j'écrivais sur ce forum !
J'espère que vous avez tous et toutes trouve la solution idoine.

Ena24 - 03/05/2023 à 10h30

Bonjour Marina7720, je vous envoie tout mon soutien ! Je me mets à votre place car mon conjoint est aussi l'homme de ma vie et je n'imagine pas ressentir cela pour un autre.
Visiblement il consomme toujours de l alcool ?
Ici depuis mon dernier message il y a beaucoup de mieux. Il a vraiment eu très peur de me perdre, de perdre ses enfants, et il est sobre depuis le 3 décembre, 5 mois donc aujourd'hui. Il est suivi pour sa dépression en parallèle et on va dire que ça va vraiment mieux depuis mi-mars, décembre janvier février ont été extremement durs, le manque, la dépression, les médicaments. Mais je retrouve doucement l'homme qu'il est réellement, il y a encore des jours difficiles pour lui, des jours où elle (la bouteille) lui manque mais on en parle beaucoup et ça l'aide à surmonter ce passage. Rien n'est gagné car il a déjà arrêté 2x 8mois avant qu'on se connaisse, toutefois j'ai terriblement envie d'y croire. Je suis dans une phase où je lui fait confiance vis à vis de l alcool donc c'est bien pour lui et pour moi.
Je vous souhaite sincèrement à vous toutes qu'un jour les hommes de vos vies puissent prendre ce chemin.
En attendant je pense fort à vous, à nous, les femmes et les hommes qui partagent la vie d'une personne victime de cette terrible addiction.

Valentina - 05/05/2023 à 12h37

Bonjour à toutes,
Je pense que la seule question essentielle est "de quoi ai-je besoin" ?
D'une relation sereine, stable, de confiance, de respect. L'amour ne fait parfois pas tout. On ne peut pas sauver quelqu'un malgré lui.
J'ai vécu 3 ans en tout avec un homme plus jeune ayant beaucoup de copains, de connaissances, de relations, bref de nombreuses occasions de boire un verre. Et quand on est jeune, on est festif. J'en suis tombée folle amoureuse. On était toujours ensemble, enfin la semaine où je n'avais pas mes enfants, et notre relation était festive, excessive. J'avais besoin à ce moment de ma vie de lâcher prise. Je m'alcoolisais aussi quand on était tous les 2. A ce moment là, je voyais bien qu'il consommait beaucoup mais un buveur social n'est pas un buveur solitaire.
Au bout d'un an et demi, une soirée avec un autre couple à laquelle il est arrivé déjà alcoolisé, et lors du repas, la perception que l'autre homme me draguait. Il s'est levé de table sans rien dire pour partir, je l'ai suivi lui demandant ce qu'il avait et là, il m'a insultée en me tenant fermement par l'épaule, quasiment au niveau du cou. J'ai eu la peur de ma vie. Je lui ai ramené ses affaires dès le lendemain. Il m'a appelé, pleurait au téléphone. C'était hors de question pour moi de lui pardonner, on avait atteint un point de non retour.
7 mois de séparation, je vois une psy car je traverse une période difficile pour d'autres raisons. Elle me dit que je dois m'autoriser à le revoir pour faire le point. Ni une, ni deux, je l'appelle. On se revoit. On s'aime toujours autant. Il me fait la cour, boit moins. On discute. Bref un an et demi de relation nouvelle, sur de nouvelles bases mais où l'alcool est présent. Et l'histoire se répète. Une soirée normale, apéritif et vin à table (il avait peut être consommé avant), retour à la maison vers 2h. On croise mon fils ado qui rentrait d'un anniversaire. Il monte se coucher, on emboîte le pas derrière lui quelques minutes plus tard. On sent une odeur de joint (ok mon fils a fumé, je ne cautionne pas. Il a perdu son père il y a 2 ans, ça n'excuse pas mais c'est parfois dur pour lui et il est suivi chez un psy, il y a des situations qu'on ne règle pas en quelques jours).
En tout cas, ça ne justifie pas les gestes de mon compagnon. Il a débarqué violemment dans sa chambre, lui a hurlé dessus avant de le gifler. Ils en sont venus aux mains. Ça s'est calmé car je criais d'arrêter, ma fille et son copain ont été réveillés. J'ai ramené mon compagnon chez lui et pour moi, la séparation s'est imposée. J'étais dans le déni les 2 premiers jours, j'ai cherché des solutions, retourné l'histoire dans tous les sens mais il n'y avait rien à récupérer. Alors l'amour ne fait pas tout.
Je ne veux pas vivre en étant sur la défensive. La première fois n'engageait que moi. Je dois sécurité et protection à mes enfants et à moi-même. L'excuse du "on s'aime" est une fausse excuse.
Cette séparation date d'il y a 2 mois. Ce n'est pas toujours facile. On ne se souvient que du bon et on oublie le reste.
Mais j'y ai gagné une ambiance plus détendue chez moi. On se parle beaucoup avec mes enfants, surtout avec mon fils.
Alors oui, je me sens parfois seule même si je ne le suis pas vraiment, mais j'ai le sentiment que c'était la meilleure décision même si elle s'est imposée.
On ne peut pas faire changer quelqu'un malgré lui, on ne peut que prendre les bonnes décisions pour soi.
Prenez soin de vous.

MelancolieJoyeuse - 05/05/2023 à 15h40

Bonjour à toutes,

Oui je rejoins le discours de Valentina.... L'amour n'excuse pas tout, et avant il faut savoir ce que l'on tolère pour soi dans son quotidien.

J'avais déjà écris sur ce fil, me plaignant de mon conjoint car je ne me sentais pas respectée lorsqu'il buvait. Depuis j'ai compris : je ne peux pas le blâmer d'être responsable de ma situation. J'ai fait le choix de rester. Il a fait le choix d'entreprendre une cure en 2021. Il a rechuté en octobre 2021 et j'ai fait le choix de rester. En janvier 2022 il a de nouveau arrêté. Nous consommons ensemble de manière occasionnel. Il y a un mois, lors d'une soirée, cela s'est mal terminé. Pour lui comme pour moi.

Et pourtant, nous sommes toujours ensemble, parfois les souvenirs du passé reviennent mais nous permettre de nous retrouver plus fort. Je connais toutes ses failles, il connait les miennes. Ensemble nous nous élevons pour un futur plus radieux mais j'ai accepté que l'orage pointe parfois son nez. Comme lui accepte mon SPM parfois compliqué.

C'est mon choix car il me correspond.

Marina7720, je pense que ton cas n'est pas rare... Après 5 ans avec l'homme de ma vie, il m'arrive de reconsidérer mon ex (toxique, violent, irrespectueux, le tout sans une goutte d'alcool). De repenser à lui. Et même un jour de lui envoyer un message. J'ai compris que le soucis venait encore de moi, car mes blessures sont encore profondes et parfois je ne crois pas mériter plus que ça.

On ne peut pas faire changer une personne. Et l'accepter comme elle est, n'est pas une preuve d'amour (selon moi). L'amour, le partage et la vie à deux c'est se faire évoluer constamment. Faire ressortir le meilleur de nous même au contact de l'autre.

Bienveillance

Sraul221 - 17/09/2023 à 22h39

Bonjour je voulais partager avec vous ma situation. Je suis mariee en couple depuis 29 ans 2 gars de 20 et 23 ans. Mon mari a des problemes d alcool depuis presque 10 ans. Alcoolise il fait des reproches a tout le monde est tres maniaque ne veut plus recevoir d amis...il peut peter un plomb et se mettre a casser du mobilier ou pire en venir aux mains avec nos gars qui sont exasperes de le voir boire en cachette. Tout dans le deni. Y a 2 ans j ai porte plainte pour chantage au suicide menace de bruler la maison si je le quittais...il a fait une cure de 2 semaines. Un echec. On s est separes en 2021 puis remis ensemble. Malheureusement le sort s est encore acharné. Il s est fait une double hernie discale en oct 2022. Accident du travail. Resultat arret depression a tourner en rond a la maison et alcool toujours. Im y a deux mois j ai dit stop je n en peux plus. J ai craqué juste avant qu il ne parte en reeducation pour son dos qui n est pas operable. Je lui ai demandé de partir. Je culpabilise car il est alcoolique seul avec une inaptitude a venir pour son poste de travail. Im etait chauffeuf manutentionnaire. Il a deja perdu 2 emplois de routier. Il voulait se reorienter vers taci. Il dit etre sobre depuis 2 mois. Mais im est tres depressif sous traitement . Son medecin ne sait plus quoi faire et mui deconseille vette orientation. Moi il me dit qu il n y arrivera pas sans moi. Il ne s est jamais interesse aux demarches administratives. Il sait a peine envoye un mail. Je vais essayer de l aider encore a distance mais je ne sais plus quoi faire. Il me prend toute mon energie. Il ne veut pas de suivi psychologique et dit qu il ne tient plus a la vie. Il va aux alcooliques anonymes depuis 1 mois .Il me met en insecurite financiere car nos 2 gars sont encore en etude et mon mari a pris un logement que j ai du lui trouvé d ailleurs. Je ne veux pas l assomer avec un divorce. Mes gars ne veulent plus trop de contacts avec lui. Je suis un peu perdue et rongee par la culpabilité vu sa situation. Quand il me dit qu il ne s en sortira pas sans moi ca me met la pression comme si je devais le reprendre. Si je ne fais rien il coule et nous avec financierement. Je sais que c est tres dur car cest moi qui suis restee dans la maison. Que me conseillez vous? Je ne sais plus quoi faire. Ai je pris la bonne decision de le quitter? Ca fait deux ans que je suis dous antidepresseur a cause de tout ca plus mon travail qui n allait pas et nos gars sont tres marques. Ils ne veulent pas sue jd retourne avec leur pere craignant que je gache encore des annees de ma vie a cause de l alcool. Amour? Pitie? Dependance? Je ne sais plus. Desolee d avoir ete si longue merci pour vos reactions.