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Compagnon qui prend de la cocaïne

Par Undomiel

Bonjour,

Je suis en couple avec mon homme depuis plus d'un an et demi. Je l'ai toujours connu fumeur de joint. Ça ne m'a jamais posé de problèmes. Depuis décembre dernier, il est tombé dans la coke. Il en prend depuis qu'il a rencontré une personne cocainomane. Il avait fait ça pour tester et m'avait jurer de ne jamais y retoucher.

Ça a continué, toujours dans un contexte festif jusqu'à en prendre carrément pendant le travail. Il achetait pas de ce qu'il me disait c'était toujours son ami qui partageait ses consommations.

Aujourd'hui je sais qu'il a franchi un nouveau stade. Il achète seulement pour lui et se tape des rails seuls dans mon appartement (il vit actuellement chez moi. J'avais essayé de l'éloigner de ça mais il est finalement addict). Ça a recommencé doucement et là c'est toutes les semaines. Je le vois dans son état. Il parle énormément alors que d'habitude pas des masses et se mouche sans arrêt. J'ai également ses pailles dans la poubelle et des traces de coke sur les doigts si je passe les mains sur la table blanche....

Avant il le faisait devant moi car je ne disais rien. Il savait que j'étais inquiète mais ça ne l'arrêtait pas. Puis je l'ai menacé de le quitter. Il a réagi en se noyant dans les mensonges. Il me ment sans arrêt. Je n'ai plus aucune confiance et ne sais plus déceler le vrai du faux.

Je suis tellement triste. À côté tout est tellement bien avec lui mais la drogue prend une telle place.... Une part de moi veut le quitter mais je n'y arrive pas. Je me mets à pleurer à chaudes larmes car je sais qu'il va se noyer dedans pour surmonter sa tristesse. Je ne sais plus quoi faire. Il ne veut pas d'aide car il ne se considère pas comme addict. Il est complètement dans le déni.

Je ne vois aucun avenir avec lui. Il est sans arrêt dans le rouge, je dois lui prêter des sous dès le milieu du mois.... J'ai très peur de ce qu'il pourrait me faire un jour où l'addiction sera tellement forte qu'il va devenir peut être violent. Aujourd'hui c'est un amour. Il m'aime réellement mais jusqu'à quand ? Quand est ce que la cocaïne sera au dessus des sentiments et de toute morale ?

Est ce qu'il est vraiment l'heure de me sauver avant que ça dégénère ?


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11 réponses


Magali123 - 08/12/2022 à 08h31

Bonjour
Ou en êtes vous ? Avez vous trouvé des solutions et de l’aide? Je vis un peu la même chose et c’est pas facile vraiment je vous comprends

mc76 - 05/01/2023 à 16h55

Bonjour
J’ai aussi un problème avec mon compagnon.
Avez vous un retour à faire sur vos expériences ?

Artemys18 - 06/01/2023 à 00h49

Bonjour, j'ai le problème similaire avec mon compagnon j'avoue que je suis perdue avez vous trouvez la méthode je ne sais pas quoi faire, entre ses nuits blanches, ses colères je ne sais plus

Undomiel - 06/01/2023 à 22h19

Bonjour et courage à tous. On se sent tellement démuni face à ça...

Ma situation n'a pas changée. Il y a eu du mieux mais pour les fêtes de fin d'année je suis partie dans ma famille. Il en a profité pour en reprendre. Lorsque je suis revenue il avait ce fameux rhume de coke, saignait du nez... Je lui ai bien entendu fait la remarque mais il a dit que c'était le froid.

Mardi soir il a fait nuit blanche. J'ai donc compris. J'ai découvert des indices sur le fait qu'il a vu quelqu'un quand je lui ai fait deux trois remarques il me faisait passer pour folle.
Ce soir en arrivant je vais aux toilettes et là je découvre de la coke par terre. Je n'ai pas compris. Il n'a pas pour habitude de la prendre ici. J'ai passé la journée au travail donc je ne comprends pas. Il a peut être cru que ça ne se verrait pas mais il a oublié que le sol était en parquet. On remarque vite les résidus blancs...

Je suis dépitée. J'ai la sensation de me détacher peu à peu sans le vouloir mais je sens que mon cerveau dit stop

eleythia - 07/01/2023 à 21h22

Bonsoir ..j'ai le meme probleme , le mien ne veut plus travailler ... c'est moi qui fait tout et sa ne le derange pas...

Changer - 09/01/2023 à 10h02

Bonjour,
Je souhaite partager avec vous mon témoignage qui j’espère vous donnera de l’espoir.
Rappelez vous que la personne la plus importante dans votre vie, c’est VOUS.
Après avoir fumé du cannabis pendant des années, mon ex-conjoint a arrêté sauf qu’il a substitué ce produit par un autre: la coke. Il m’avait dit qu’il ne toucherait jamais à cette drogue vue l’historique de sa famille.. Malheureusement, une seule fois lui a suffit pour s’enfoncer dans l’addiction.
C’est venu doucement mais sûrement.. quand je suis tombée enceinte.
Je l’ai vu s’enfoncer (et moi avec) au fil des semaines, mois et années mais j’étais dans le déni (et lui aussi). C’était trop vertigineux et incroyable.
J’ai repoussé toutes mes limites que je relis dans vos témoignages (pas de drogues à la maison, pas de prêt d’argent sous n’importe quel forme, c’est la dernière fois ect ect). Je suis passée par les mêmes interrogations et même désarroi que vous.
Cela ne sert à rien.
Un drogué est un égoïste manipulateur (dixit un thérapeute spécialisé en addiction). Je sais, c’est dur à lire mais c’est la triste vérité. C’est un manipulateur et un égoïste. Il ne pense qu’à sa dose.
Mon ex conjoint a eu le courage de se faire soigner et le chemin a été long (plus de 2 ans de centre de rehab). Aujourd’hui il a pu retrouver un travail, une autonomie et il peut avoir des moments de complicité avec son fils.
Ce qui est certain:
- faites vous aider, parlez en autour de vous et ne restez surtout pas isolée avec vos problèmes.
- je ne peux que vous conseiller d’aller voir un psy pour parler (de vous, pas de lui)
- la seule manière de l’aider (surtout VOUS aider) est de fixer vos limites et de les faire respecter. Rappelez vous vos limites, vous le méritez
- vous méritez d’avoir un partenaire de confiance, respectueux. Le respect passe par le respect des limites (pas de drogue chez moi)
-la personne la plus importante c’est vous. Prenez soin de vous et rappelez vous de vos valeurs, rappelez vous de vos envies et rattachez vous à cela. C’est la vie.
- ne le croyez pas, regarder les actions
- les narcotiques anonymes : c’est très bien pour lui avec une Therapie (drogue. Pourquoi y aller ?)
- pour vous : faites vous aider. Seule vous n’y arriverez pas (je sais de quoi je parle)

Je sais que ces mots sont difficiles à lire car vous avez encore bcp d’amour et d’attachement. Par amour pour lui, je lui ai dit de partir et se faire soigner . Il a accepté (il a vu qu’il était entrain de tout perdre : amis, famille, fils, moi, santé, travail, argent, dette, dépression) .
c’est la meilleure chose qui lui/me/nous soit arrivée.

Je vous souhaite plein de courage. Soyez forte, faites vous aider et vous verrez la lumière au bout du tunnel.


mc76 - 10/01/2023 à 09h29

Bonjour
Merci pour ce dernier message très clair.

Je suis dans une situation approchante. Mon compagnon, que j’ai rencontré en mai 2021, était devenu accroc au Ghb pendant le confinement. Il me l’a avoué en mai 2022 après un enieme incident. J’avais déjà des doutes sur sa consommation.
Depuis janvier 2021, il retourne voir un addictologue.
Ancien héroïnomane, il a un terrain addictif déjà en place.
A la fin de l’été, voyant qu’il était en train de sombrer totalement, et une enieme prise de tête, il a décidé de se sevrer. La clinique qu’il a envisagé n’a pas voulu son dossier pour des questions de mutuelle. Très énervé, il a décidé d’un sevrage à la maison avec l’accompagnement de l’addicto et d’un psychiatre.
Ça fait 12 semaines qu’il a arrêté le GhB. C’est une grande victoire.

Pour lui éviter d’affronter ses démons seul chez lui, nous avons décidé qu’il emménagerait chez moi.
Il est arrêté depuis septembre.
Mais malheureusement, je me rends compte qu’il boit de l’alcool en cachette et a compensé sa fatigue et certainement une dépression par de la 3mmc, toujours en cachette.
Je n’arrive pas à évaluer la consommation exacte. Alcool probablement tous les jours.

Sa famille est loin. Sa meilleure amie également. Je ne sais pas à qui en parler. Je n’ose pas leur annoncer cette facette dont ils ne se doutent pas. L’emménagement est proche et j’ai des doutes sur ma capacité à supporter ou me voiler la face longtemps.
Je n’arrive pas à voir ce qui pourrait changer sans décision de sa part ou intervention extérieure.

Vous indiquez qu’un psy serait un bon soutien. N’ayant jamais fait appel à ces professionnels, est-ce qu’il vaut mieux un psychiatre ou psychologue ?
Comment connaître s’ils sont spécialisés ?

Est-ce qu’il ne faudrait pas consulter ensemble pour qu’on puisse aborder tous les non dits et contourner les mensonges ?

Merci.
Rien que ce message fait du bien d’en parler !

Mel1217 - 21/01/2023 à 01h45

Bonsoir Changer,
De mon côté je fais en sorte de faire respecter les règles mais j’ai aussi tellement peur de le perdre. Car il pourrait nous quitter pour la c même s’il le regretterait après, mais de mon côté c’est bien plus difficile. Nous avons acheté une maison, je travaille dans son entreprise, nous avons des enfants. Dois je laisser s’achever pour me sauver moi? Et tout perdre par la même occasion? Je me suis déjà tellement battue pour en arriver là où je suis.

Changer - 23/01/2023 à 21h12

Bonsoir,

A l’époque on m’avait orientée vers des groupes de paroles et un psy. J’ai mis bcp de temps avant d’y aller, c’est tellement dur et j’ai mis bcp de temps avant de parler de moi.
J’en ai fait plusieurs avant d’en trouver un qui me correspondait. L’idée est d’avoir confiance en lui, ne pas être jugée et pouvoir se confier librement et arriver à parler de soi et pas des problèmes de l’autre.

Parler aider beaucoup et aide à sortir de l’isolement, les solutions viennent après.

Votre médecin traitant peut maintenant prescrire des séances de psy et vous pouvez avoir des consultations pris en charge et ta la sécurité sociale (le psy doit être enregistré sur une liste).

Ce que je peux vous dire c’est que vous avez besoin d’aide lui et vous et vous devez en parler pour en sortir.
Se soigner seul est impossible. Déjà sortir du déni et reconnaître la dépendance est un premier pas. Et le plus important c’est de comprendre les causes, le pq il est tombé dedans pour en sortir. Il existe des centres un peu partout en France, on a cette chance !

E de votre côté c’est d’être aidée et soutenue, c’est trop lourd à porter, ça vous consume de l’intérieur et vous prend toute votre énergie.

Pour lui les narcotiques anonymes sont d’une grande aide et il ne faut pas avoir honte de pousser la porte. C’est une communauté incroyable, de grand soutien.

Pour vous, les groupes de paroles pour l’entourage (cf lien ci après)

Je vous envoie tout mon soutien et surtout n’ayez pas honte d’en parler à des pro. Si vous avez une mauvaise expérience, passez votre chemin. Vous avez besoin d’être aidée. Et votre entourage.. vous aurez des soutiens ou pas.. des bonnes et des mauvaises surprises… ça a le mérite de clarifier les relations.

Je suis de tout cœur avec vous



Groupe de paroles :

https://naranonfrance.wordpress.com/

https://al-anon.org/fr/

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