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Bonjour, je me suis décidé a venir parler ici, car je ne sais plus quoi faire. J'ai 28 ans et un frère de 21 ans qui se drogue depuis pas mal d'année, il a commencé avec le cannabis mais ma mère et moi avons appris qu'il fume de l'héroïne depuis 1 an environ.
On essaye de l'aider mais il n' y a rien à faire. Nous avons contacté un centre de soin il y a 2 semaines, et nous avons eu un rdv, mon frère à repondu à un questionnaire, et ensuite il a vu un medecin qui a juger bon d'appliquer le "protocole" après leur entretien. Il lui a expliquer que le protocole consistait à essayer de ne rien prendre pendant 7 jours, puis de revenir la semaine suivante pour voir où il en était. Le problème est que nous étions venu chercher de l'aide et qu'on nous a claquer la porte au nez et je trouve cela HONTEUX !! Le soi disant medecin nous a dit clairement dit que si il n'y arrivais pas, il pouvait continuer a prendre de l'heroîne jusqu'au prochain rdv ... Le probleme est qu'il n'est pas allé au rdv fixé, car il avait trouvé ce qui lui fallait entre temps : du sulbutex.
Résultat, nous somme revenu au point de départ, il dit qu'il ne prend plus rien, mais hier il est parti du domicile dans la soirée sans que ma mère ne s'en rende compte et il n'est pas rentrer depuis...alors qu'il devait se rendre à son travail.
Alors qu'est ce qu'on doit faire ??? On s'est adressé aux personnes compétente mais on nous a renvoyé chez nous ! Il passe son temps à nous mentir, il passe ses journées a dormir, il ne mange plus, il a perdu 13 kilos en 2 mois, il est en train de se tuer à petit feu et nous sommes dans une impasse !! Personne ne veut nous aider ...

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5 réponses


Profil supprimé - 27/02/2011 à 06h08

bonjour comme je comprend votre deséspoir c est très dur deja d arriver a se décider a demander de l aide et lorsque on arrive a le faire et que l on rencontre des personnes si peu motivee par difficultes on est vraiment perdu moi j ai connu ça aussi et j ai perdu mon petit fils de 17 ans d 1 overdose canabis valium et subutex je peut vous dire que j ai la haine contre ces gens qui banalisent la situation et qui vous disent que si les jeunes ne se prennent pas en main ils ne peuvent rien c est tellement facile a trouver ces saloperies
je veux vous dire si vous avez le courage continuer de vous battre ;aimer le ne vous laissez pasavoir parses mensonges essayer d etre ferme et puis esperer encore ppeut etre vous rencontrerez enfin 1 personne qui pourra vous aider
si vous voulez rester en contact avec moi ca me ferais plaisir de vous etre utile
cordialement anne

Profil supprimé - 01/03/2011 à 11h24

Bonjour Phoenix62,

Je suis le modérateur de ce forum. Tout d'abord merci pour votre contribution. Je me permets d'intervenir pour vous apporter quelques précisions sur ce que nous comprenons de la situation telle que vous l'avez décrite.

Il nous semble que ce dont vous avez été "victime" c'est surtout d'un déficit d'explications de la part de cette structure de soins. Vous étiez venu cherché une solution pour votre frère et vous avez eu le sentiment que rien n'était fait. Nous ne voulons pas disculper cette structure que nous ne connaissons pas mais il nous semble tout de même que vous avez mis la barre un peu haute en voulant une solution "tout de suite". Ce n'est pas comme cela que cela se passe malheureusement. En matière de toxicomanie, et en particulier avec les usages d'héroïne, les allées et venues entre le désir d'arrêter et la continuation de la consommation sont monnaie courante. Les structures font ce qu'elles peuvent et sont souvent confrontées à de fortes demandes d'arrêt et des exigences à résoudre le problème "tout de suite". Mais si la toxicomanie est installée depuis longtemps, si le produit consommé provoque une forte dépendance, alors la réussite d'un arrêt nécessite un travail sur le long terme. L'usager doit notamment avoir le temps de faire un travail sur soi pour pouvoir faire le deuil de ses consommations de drogues. Cela ne se fait pas en 5 minutes. C'est un travail qui ne s'évalue pas non plus en une seule rencontre.

Pour essayer de donner sens à ce qu'a fait ce médecin nous comprenons qu'il a probablement voulu d'une part tester la résolution de votre frère, d'autre part essayer de faire en sorte qu'il n'ait pas pris d'opiacés depuis un certain temps afin de pouvoir entamer un traitement de substitution. En effet, la prise d'un traitement de substitution alors qu'on a encore de l'héroïne dans l'organisme peut provoquer un état de manque qui fait rejeter le traitement de substitution. Il est aussi important, dans l'esprit des médecins en tout cas, de marquer une "rupture" entre la prise d'héroïne et l'entrée en traitement. C'est une manière de donner sens à un changement d'état. Ce qui peut être critiqué en revanche c'est que c'est faire peu de cas de la souffrance du patient car 7 jours sans opiacés provoque beaucoup de souffrance.

L'application de questionnaires, le délai assez long de 7 jours entre les deux rendez-vous (mais sans doute ce centre, comme beaucoup, est débordé et manque de moyens), le déficit d'explications accompagnant cette démarche sont peut-être le signe d'une procédure, comme vous dite, trop standardisée. Or, l'alliance thérapeutique entre un centre de soins et un patient se fait aussi au niveau humain. Bref peut être que ce centre a pêché d'un côté par un déficit de prise en charge informative et humaine. Néanmoins nous ne dirions pas comme vous qu'il n'a pas essayé de vous aider. L'aide aux toxicomanes est quelque chose de difficile. La solution rapide n'existe pas et de ce côté, même si l'état de votre frère vous effraye et vous fait penser qu'il faut agir "vite", nous vous encourageons à envisager les choses sur un plus long terme. Comprenez aussi que beaucoup dépend de la "volonté" de votre frère à s'en sortir. S'il dit "je veux arrêter" juste parce qu'il souffre d'un état de manque ce n'est pas très bon car dès qu'il va pouvoir se procurer de la drogue cette résolution va tomber. De même s'il accepte de se faire aider sous votre pression uniquement, juste pour "satisfaire vos exigences", c'est voué à l'échec.

Nous vous encourageons donc à essayer déjà de conserver le contact et de cultiver, en dépit de tout ce qu'il fait, une bonne relation avec lui. Vous lui avez montré une première fois la voie des centres de soin, encouragez-le à y retourner, dans celui-ci ou un autre, même si vous avez vous-même été déçu. Mais en même temps essayez de trouver l'attitude où vous le laissez faire le choix d'y aller, de se soigner. Montrez-lui que vous croyez qu'il a les capacités de s'en sortir et qu'il vaut la peine de se reprendre, qu'il n'est en rien "foutu". Expliquez-lui, évidemment, que si vous pouvez l'aider dans sa démarche vous serez heureux de le faire. Mais c'est SA démarche et non la vôtre. Ce n'est pas vous qui trouvez des solutions pour lui mais bien lui qui trouve des solutions pour lui, éventuellement avec votre aide. Il est important que sa famille soit à ses côtés et croit en lui, même et surtout quand il ne croit pas en lui, même lorsque la situation semble bloquée et qu'il continue encore et encore à se droguer.

Nous ne pouvons pas vous garantir que le pire n'arrivera pas, comme c'est malheureusement arrivé à cette autre personne qui vous a répondu. Personne ne peut vous garantir cela. Mais ce n'est pas pour autant qu'il existe une solution immédiate à la situation. Votre frère doit encore faire un cheminement qui l'amène a progressivement rejeter l'héroïne. C'est là que l'unité et la solidarité de la famille autour de lui est importante. Vous êtes, pour lui, quelqu'un et quelque chose à qui se raccrocher, en dehors de ce monde. C'est important, à la nuance près cependant où votre famille serait en même temps une source de déstabilisation pour lui, comme cela arrive malheureusement parfois aussi. Veillez à ce que cela ne soit pas le cas.

Notre ligne téléphonique reste à votre disposition et à celle de votre famille pour essayer d'en parler. Vous pouvez appeler tous les jours de 8h à 2h, gratuitement (depuis un poste fixe) et anonymement, au 0 800 23 13 13.

Nous mettons ci-dessous à votre disposition un lien direct vers le formulaire de recherche détaillée de notre base de données. Pour éventuellement trouver d'autres structures, pour lui, pour vous. Nous savons et nous comprenons que vous ayez été déçu mais néanmoins les centres de soins, en général, sont vraiment utiles pour aider les toxicomanes à s'en sortir.

Cordialement.

Profil supprimé - 23/09/2011 à 22h32

Bonjour, comme je vous comprends : je me heurte à ces portes fermées depuis tant d'années pour mes enfants. ceux qui accompagnent ne sont pas reconnus, ils servent à supporter 'les tox" leur défauts, leur violence, leur dégradation, leurs mensonges, mais quand on demande qq chose dans les centres, hopitaux, médecins etc..... on nous traite comme des gens de peu d'importance, il faut comprendre ces jeunes, et notre souffrance à nous on s'en fout, y en a marre qu'on nous renvoie chez nous avec les mêmes questions et les mêmes souffrances, n'attendez rien des centres de désintox ni même de drogue info service (qui répond au bout de qq heures (on a le tps de mourir) et quand ils répondent c'est pour s'entendre dire : je vais vous donner l'adresse d'un centre près de chez vous et : il faut parler avec votre enfant!!!! quelle connerie quelle honte ils croient qu'on a pas essayé de le faire : PARLER!!! on dirait que ces gens là n'ont pas d'enfants, et ils n'ont jamais vécu à côté d'un toxicomane 24/24 ils parleraient pas comme ça. voilà c'est le coup de gueule d'une maman qui lache l'éponge

Profil supprimé - 27/09/2011 à 16h45

Bonjour Tristesse22,

Je suis le modérateur de ces forums. Je suis absolument désolé que vous n'ayez pas pu trouver d'aide satisfaisante lorsque vous nous avez appelé. Vous n'avez pas trouvé l'aide escomptée et vous êtes en colère et c'est normal.

Oui nous prônons certes le dialogue et donnons des adresses de centres de soin. Ce sont normalement deux piliers importants pour conduire l'usager à accepter de changer et pour mettre en œuvre l'arrêt. Nous ne doutons pas cependant que vous ayez amplement essayé de parler et d'autres méthodes pour aider vos enfants. L'échec de nos conseils et de vos tentatives contribuent à ce qu'aujourd'hui vous jetiez l'éponge, vous en ayez ras-le-bol.
Ce moment où vous vous trouvez dans une impasse et où vous baissez les bras ne serait-il pas un moment opportun pour que vous cherchiez quelque part une aide qui vous aide à rebondir ? Peut-être est-ce le moment pour que vous vous occupiez avant tout de vous, laissant vos enfants se débrouiller avec leur addiction ? Nous n'allons pas vous conseiller un centre, nous avons bien compris que ce n'était pas/plus opportun pour vous. Mais pourquoi pas un soutien psychologique personnalisé ? Un endroit où vous puissiez déballer ce qui vous touche, ce qui se passe pour vous, et où une oreille attentive vous aide à vous retrouver.

En tout cas nous restons à votre disposition dans cet espace pour continuer à essayer d'explorer ce qui pourrait vous être utile.

Cordialement,

Le modérateur.

Profil supprimé - 27/09/2011 à 17h46

Bonjour tristesse62,

J'ai pris connaissance de votre mail aujourd'hui. Nous sommes beaucoup à connaître ce problème "d'impuissance", c'est effarant. Oui, il y a un manque de dialogue entre nous et les structures personnalisées qui font qu'aujourd'hui nous avons le sentiment d'être abandonnés. J'ai posté mon 1er message il y 8 maintenant et j'ignore si les choses ont changées ou pas pour mon frère. Il y toujours ce doute même s'il nie encore consommer et l'ambiance a la maison est très tendue. J'ai lu le message du modérateur qui m'a répondu lorsque j'avais lancé mon appel à l'aide et sa réponse était pleine de bon sens mais, ces paroles là j'aurais dû les entendre sortir de la bouche de ceux chez qui nous avions consulté à l'époque.Peut être qu'aujourd'hui les choses seraient différentes... Ce qui est difficile c'est de laisser faire et attendre que notre proche se décide enfin à faire quelque chose car, en général, il ne se rend même pas compte de l'état dans lequel il se trouve. Pour lui, tout est normal et c'est nous qui "psychotons". Envisager une thérapie pour soi doit être très difficile quand c'est notre propre enfant qui va mal mais, pourquoi pas...

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