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Impuissante

Par Cathou

Bonsoir,
Je me permets de placer une discussion car j'ai appris il y a une semaine que ma petite sœur de 28 ans fumait de la coke tous les jours et en est devenue dépendante.
J'ai l'impression que son aveu est un appel à l'aide mais je ne parviens pas à la convaincre d'arrêter.
Elle s endette pour se procurer et à perdu beaucoup de poids.
La dépendance est la et je ne sais que faire pour l'aider à arrêter.
Elle l à aussi dit à mon frère qui vit à 300 kms de nous et qui se sent aussi impuissant que moi. Mais la distance ne fait pas que l impuissance est la.
Avez vous des conseils à donner à une grande sœur en détresse ?
Je nose pas en parler à nos parents car elle me fait confiance et je souffre énormément de cette situation, je ne peux imaginer l'état de mes parents si ils l apprennent.
De plus elle vit toujours chez eux et consomme même dans sa chambre.
Je suis désemparée, je ne fais que pleurer et jai déjà appelé un numéro d'aide pour ce genre de situation qui m à clairement dit que c'est elle qui doit faire le pas pour obtenir de l'aide.
Parfois quand je discute avec elle, elle se rend compte qu'elle ne peut plus arrêter sans aide mais le lendemain, elle se braque et s'isole.
Je suis perdue, j'ai besoin d'aide, pas pour moi mais pour elle c'est tout ce qui me préoccupe.
Je ne sais plus quoi faire. Je ne fais que m'imaginer ma petite sœur faire son truc avec sa cuillère et l'ammoniaque et ça me rend juste malade de ne rien pouvoir faire pour l'aider...
Si quelqu'un peut me partager son vécu et me donner des solutions je suis preneuse. Merci de m'avoir lue

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21 réponses


Moderateur - 07/04/2020 à 18h41

Bonjour Cathou,

Il est extrêmement difficile d'intervenir quand on est sur place. Lorsqu'on est à distance c'est l'écoute et le dialogue qui sont vos uniques armes. Il ne s'agit pas de la "convaincre" car l'addiction et le manque seront toujours plus fort et vous allez vous épuiser. En revanche accueillez sa parole, essayez de créer les conditions pour qu'elle puisse parler d'elle-même, de ce qui se passe et de ce qu'elle aimerait faire. Montrez-lui de la bienveillance et maintenez le lien avec elle car il est important pour la motiver à vouloir s'en sortir.

La dépendance au crack (la cocaïne qui se fume c'est du crack ou "cocaïne base"blunk est assez brutale et a la capacité de changer du tout au tout le comportement d'une personne. Aussi, si votre sœur habite avec vos parents, il serait étonnant qu'ils ne se rendent compte de rien. Ils sont peut-être en souffrance et n'osent pas vous en parler pour ne pas vous alarmer. Ils ne savent peut-être pas ce dont il s'agit et se font de fausses idées et s'angoissent. Nous vous conseillons de leur en parler ou au moins de commencer par leur demander comment ils vont eux aussi !

Enfin, si vous voulez être dans les meilleures dispositions pour l'aider, dans la mesure de ce que vous pouvez faire, il faut que vous preniez soin de vous. Il est légitime de vous inquiéter pour votre sœur mais elle ne doit pas être le centre de toutes vos préoccupations. Poursuiviez votre propre vie car vous n'êtes pas responsable de ce qui lui arrive ni en position de changer quoique ce soit facilement. Vous avez besoin de rester en forme pour pouvoir l'accompagner dans son parcours, dialoguer avec elle et être là quand elle demandera de l'aide pour se soigner.

Cordialement,

le modérateur.

Cathou - 07/04/2020 à 20h49

Merci pour vos conseils, mais je me soucie bien peu de mon état et tellement plus du sien
Comment annoncer une telle chose à mes parents ?
Je pense en effet qu'ils doivent se douter de quelque chose mais le fait qu'elle me l ait confié me met dans une situation très inconfortable.
D'autant plus que je ne sais même pas comment mes parents pourraient l'aider
M'étant renseignée, je crains qu'il n'y a quelle qui ne puisse y changer quelque chose...
Et quand elle est en 'descente' nous pouvons un peu discuter et puis en général le lendemain je perds le contact
N y a t il vraiment aucun moyen de la forcer à se soigner et sortir de la ?
J'ai tellement peur qui lui arrive quelque chose
Je fais des cauchemars, je ne pense plus qu'à ça sad
Comment l'aider ?

Ninarez - 08/04/2020 à 23h11

Bonsoir Cathou,

J'ai déjà essayé coke et crack même si ça n'a jamais été mon truc,cependant je connais assez les drogues leurs effets et leurs conséquences pour te proposer d'échanger si tu le souhaites.

Cordialement,
Nina.

Cathou - 09/04/2020 à 22h02

Nina,

Je suis désemparée et je suis prête à échanger. Puis avoir votre adresse email ? J'aimerais aider ma sœur de tout mon cœur et j'ai vraiment besoin d'aide.

Ninarez - 10/04/2020 à 13h29

Bonjour Cathou,

On peut échanger autant que tu le souhaites mais seulement ici,la charte du site ne permet pas de donner des coordonnées personnelles..
Je suis la et disponible pour t'écouter.
Cependant je tiens a te dire que malheureusement le crack entraînant une addiction très forte seule ta soeur peut décider d'y renoncer ou non..
Les cravings étant extrêmement durs a raisonner il faut nécessairement que ça soit de sa propre volonté..
Invite la a me contacter ;ne serait ce qu'avec quelques mots,je connais mon sujet et serais peut être a même de l'encourager étant moi même passée par la même si abstinente aujourd'hui.
Courage,il n'y a pas de fatalité,même si je n'ose imaginer a quel point ça fait mal et peur de voir un proche s'abimer..
Bien a toi.
Nina.

Cathou - 10/04/2020 à 16h40

Bonjour Nina,

OK je n'avais pas compris qu échanger signifiait ici mais je n'ai pas l'habitude des forums
J'ai déjà essayé de lui proposer de prendre contact avec un numéro d'appel. Elle s'est un peu braquée à ce moment là donc je doute que lui proposer d été contacter fonctionne. Mais comme tu le dis il faut qu'elle en ait la volonté et je ne suis pas certaine qu'elle soit prête.
Je m inquiète beaucoup pour sa santé, elle a fort maigri
Et je crains que financièrement elle se met aussi dans les problèmes.
Je comprends que la volonté doit venir d'elle mais comment essayer de lui montrer le chemin sans la braquer ?
Est ce que quelqu'un t a aidée à arrêter et si oui comment ?
J'ai beau être la pour elle, elle pense qu'elle 'gere' mais je ne pense pas que ce soit le cas
Je ne veux pas la contrarier mais je lui ai aussi parler de mon ressenti face à cette situation, je ne veux pas qu'elle se focalise sur mon ressenti mais il m à jugé important qu'elle conscientise
Je ne sais pas si c'est une bonne idée. Qu'en penses tu ?
Je suis ravie de lire que tu as decroché, qu'est ce qui t à donné le courage de le faire ?
Merci pour ton retour, toute aide est précieuse...

Ninarez - 12/04/2020 à 02h15

Bonjour
Cathou.

Je comprends totalement ton désarroi et ton sentiment d'impuissance.
Cependant et je me répète,pour pouvoir arrêter il faut que ça vienne
d'elle..Tu ne pourras pas faire le poids (je suis désolée de te le dire)
contre l'addiction même avec tout l'amour du monde tant qu'elle n'aura
pas envie de se tourner vers autre chose pour elle et pour sa vie ..
Mon "époque" cocaine n'a pour ma part duré que "quelques" mois,j'en
prenais par "défaut" il y a plus de dix ans,mon problème a moi
(chronique même si abstinente aujourd'hui ) c'est l'héroine;les
stimulants ça n'a jamais été vraiment mon truc,trop anxieuse de nature..

Mais a cette époque je m'étais fait interpeller et plus personne ne
voulait me fournir,je me suis donc tournée stupidement vers la coke..que
je m'injectais pour le "flash" très similaire a celui que produit le
crack..

Ce qui m 'a sauvée?.
Ce qu'il me restait de pulsion de vie..
Je n'avais plus d'identité ,plus de personnalité,plus rien d'autre comme
aspiration dans ma vie que la défonce.. j'ai réalisé petit a petit a
quel point j'étais en train de m'abimer physiquement nerveusement et
psychologiquement,les envies de consommer toujours plus étaient
tellement oppressantes..
J'ai toujours essayé de sauver les apparences mais avec cela ça n'était
plus possible,j'avais "besoin" de me shooter toutes les 5minutes ,tant
que j'en avais je consommais ,tout le long de la journée,je ne faisais
plus rien d'autre,je n'aspirais a rien d'autre que me défoncer toujours
plus;alors que j'étais toujours plus mal tachycardies ,crises
d'angoisses et de paranoia,stress permanent..

Il est fort possible que ta soeur ressente des émotions similaires,les
descentes sont très dures a gérer nerveusement,le flash étant très bref
on y retourne sans cesse pour retrouver cette vague de "plaisir" juste
après la prise..
Mais heureusement ,et cela on ne s'en rend pas compte quand on est
engluée dedans,le sevrage est relativement bref (quelques jours) même si
terriblement difficile a surmonter nerveusement (angoisses
extrêmes,palpitations,insomnies et j'en passe..c'est très dur a vivre
car cela semble durer des siècles et pas des jours..
Si elle décide de se sevrer (ce que je lui souhaite de tout coeur) un
médecin pourrait l'aider a surmonter le manque avec des médicaments
adaptés,il y en a..
Tout ce que je peux te suggérer c'est d'être dans l'écoute et la
bienveillance,d'être la pour elle sans t'oublier toi même et te
négliger car encore une fois ce n'est pas de ta responsabilité,il n'y a
qu'elle qui puisse décider de changer de chemin..
Elle peut venir sur ce site sans échanger,ne serait ce que pour lire les
nombreux témoignages de personnes qui connaissent cette addiction ..
Cela pourrait l'encourager et l'aider a se sentir moins seule..
Je pense que tu as raison de lui donner ton ressenti,c'est
important,cependant le dialogue est délicat car il faut arriver a le
faire sans braquer et culpabiliser,ce qui peut donner une raison
supplémentaire pour se "réfugier "dans la défonce..
Tu peux aussi lui demander ce que ça lui apporte,lui suggérer de faire
une liste avantages et inconvénients et de la coucher sur papier..
ça a bien marché pour moi ,le seul "avantage"que j'avais trouvé c'était
"plaisir bref et illusoire" tout le reste n'étant que les inconvénients
et conséquences directes..
Et me prendre en photo défoncée m'avait bien refroidie aussi..
Bref ,je suis navrée qu'il n'y ait pas de recette miracle..
Ce qui marche pour l'un ne marche pas nécessairement pour l'autre..
Je reste disponible pour elle comme pour toi.
Courage..
Prends soin de toi ,ne t'oublie pas.
Bien a toi.

Nina.

Ninarez - 13/04/2020 à 11h17

Ps: désolée pour le format du texte,j'ai mis tellement de temps a l'ecrire que j'ai du faire un copier coller et ne suis pas très bonne a çablunk
Bien a toi.

Cathou - 13/04/2020 à 22h04

Bonsoir Nina,

Tout d'abord je te remercie de me lire et de partager ton expérience. Cela me permet de mieux comprendre la situation dans laquelle ma sœur s'est 'engluée' comme tu le dis.

Je ne sais pas si elle attend vraiment de moi que je lui conseille d'aller vers des sites comme celui ci. Je ne sais pas si elle ressent aujourd'hui le besoin de s'en sortir et comme tu l expliques si bien, je crains que cela ne puisse venir que d elle.

A ce jour, j'essaie de prendre un peu de recul par rapport à son addiction. J'essaie de garder le contact sans parler de 'ca'

Ma plus grosse crainte est de 'perdre le contact' ou la braquer

J'ai moi même deux enfants et honnêtement devoir me cacher d'eux pour faire ressortir le 'trop plein' de souffrance commence à me peser émotionnellement.

Est ce que je peux te demander si toi aussi tu étais en contact quotidien avec tes proches, amis,... Et si cela t'a permis de faire les réflexions nécessaires pour avoir envie de décrocher ?
Avec ma sœur nous sommes très proches et on se contacte tous les jours par messages. Même si cela fait des mois qu'elle est dans son 'truc' nous n'avons jamais arrêté de nous écrire chaque jour quelques messages.

J'espère de tout mon cœur qu'elle va pouvoir se rendre compte que tout cela est mauvais pour elle et qu'elle n hésitera pas à faire appel à des professionnels compétents dans ce domaine.
C'est bon à savoir qu'il existe des médicaments pour aider au sevrage. Je ne sais pas si aborder ce sujet avec elle est une bonne idée. J'ai tellement peur qu'elle se braque, je ne veux pas que ce sujet devienne le seul que nous abordions lors de nos échanges.

Je suis contente que tu aies pu sortir de ton addiction et que tu aies eu le déclic nécessaire.

Merci pour tes réponses Nina

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