Par chat

Chattez avec
Drogues Info Service

Par téléphone

Drogues Info Service répond
à vos appels 7 jours sur 7

Contactez-nous

Adresses utiles

Prévisualisation du message

ihtram - 05/10/2011 1:46:23

bonjour

je suis une maman comme toi qui essaie de faire au mieux. Je te livre moi aussi en vrac quelques pensées à partir de ce que tu dis.

Cette stupeur, ce grand désarroi à la "découverte" de la prise de {{ {stupéfiants} }} par son enfant, ce sont des sentiments bien normaux. Comme le sentiment d'avoir raté quelque chose, à un moment donné. D'où aussi un fort sentiment de culpabilité.

Après la stupeur, on s'aperçoit que, quelle que soit la situation, on n'est pas dans une impasse, et qu'il y a des choses à faire, même minimes, et pourtant super importantes. Tu dis que tu as appelé Drogues Info, que tu as parlé à ton fils (même si tu n'as pas l'impression d'avoir un vrai dialogue), ce sont bien des choses concrètes que tu fais et qui ont de l'importance. Pour toi et pour lui.

Je suis sûre que nos enfants nous entendent très bien quand nous leur disons que nous les aimons et que nous sommes toujours prêts à les aider.
Mais il ne s'agit pas qu'ils traduisent "je t'aime, donc je peux tout supporter" et "je suis prête à t'aider, donc demande moi n'importe quoi". Mon fils, quand il vient chez moi, fume du tabac sur le balcon, et ne consomme pas de drogue. Il traverse actuellement une crise aigûe provoquée (et/ou amplifiée) par la consommation de drogues, est très en colère contre moi, et me parle agressivement. Dans ces cas-là, je lui dis: "je suis prête à parler quand tu voudras, tu le sais, mais en ce moment, tu me parles de façon trop agressive, je préfère qu'on évite de se voir." Il n'habite pas chez moi, alors ça m'est plus facile de parler, évidemment, mais crois-moi, j'ai eu des épisodes durs à gérer. J'ai eu à lui dire aussi, alors qu'il était chez moi et se montrait menaçant: "je vais te demander de partir maintenant, parce que là, la discussion n'est pas possible, et moi, je ne veux pas que tu m'agresses comme ça même en paroles".

Le fait que tu restes calme quand il "te cherche", je trouve ça super (et pas facile, en plus!) Je t'admire car moi le calme ça n'a pas été mon fort, jusqu'à récemment. Heureusement, je me suis améliorée (comme quoi!)

Je crois profondément que sous notre toit, nos enfants ont besoin de trouver la sécurité, comme nous-même sommes en droit de l'exiger. Ce qui veut dire entre autres, pas de violence, pas d'insultes, pas de consommation ou de détention de drogue. Leur faire respecter ces règles, c'est aussi garantir leur sécurité et le leur faire savoir.

Je pense aussi que la parole peut faire beaucoup, c'est rare que quelque chose soit définitif, irrémédiable, non? Je peux toujours dire à mon fils "c'est vrai, j'ai dit ça, mais je pense vraiment que je me suis trompée" ou bien "je m'en veux de ne pas avoir été présente pour te protéger, je voulais te le dire, mais maintenant je veux que tu sache que je suis bien là, et solide". Ca marche, ça marche pas? C'est entendu, ou pas? j'espère, je n'en suis pas sûre, mais en tout cas, c'est dit, et souvent, redit!

Il me semble que tu as beaucoup de ressources en toi que tu peux mobiliser pour aider ton fils et te préserver en même temps. Mais, si tu es comme moi, tu n'as sans doute pas la "science infuse" (si?) Pour t'aider, tu peux te rapprocher de structures d'aide aux toxicomanes et entourage, associations de familles, centres médico-psychologiques, Missions locales Jeunes, etc...Les entretiens avec des pros peuvent être vraiment très utiles (tu ne tomberas peut-être pas tout de suite sur la personne qui te convient le mieux, peut-être que tu auras du mal à t'y retrouver dans les conseils et les infos, mais insiste, l'aide est précieuse! )
Comme Bluenaranja, je trouve que ce serait bien que ton fils voit aussi un psy. S'il est pas d'accord, ça ne t'empêche pas de lui dire que toi, tu as pris RV avec telle structure parce que tu en ressens le besoin ...?

Quels que soient tes choix et tes décisions, tu as bien raison de prendre le problème au sérieux.
Non seulement comme tu dis, il y a là une souffrance que tu ne peux pas passer sous silence, mais les risques potentiels de la prise de cannabis sont importants. La santé psychique de mon fils est gravement et durablement compromise par la consommation au long cours de drogue (cannabis, héroïne).

Donc, sans pour autant paniquer, c'est sûr que mieux vaut agir le plus en amont possible.

Donne des nouvelles. A bientôt.

Profil supprimé mardi 04 octobre 2011 23:46:23