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Mon fils de 18 ans se drogue

Par Profil supprimé

Bonjour
Mon fils de 18 ans prend du cannabis depuis au moins 3 ans. Je sais qu'il prend également d'autres substances comme l'ecstasy. Il fréquentent les "teufs" donc il peut prendre autre chose. Il a également un problème avec l'alcool.
Il est en échec scolaire, il a arrêté ses études. Il est donc en recherche d'emploi.
Nous avons des relations très conflictuelles par moment. Nous discutons souvent avec lui quand cela est possible mais il n'entend rien. Nous sommes déjà allés dans un centre SCAPA pour avoir de l'aide il y a 2 ans environ mais cela n'a rien donné. Nous aimerions qu'il trouve du travail pour qu'il change d'environnement mais il n'a pas l'air très motivé.
Je ne sais plus quoi faire. Cela fait plusieurs années que ça dure et j'ai l'impression que c'est sans fin.
Merci.

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4 réponses


Moderateur - 22/02/2017 à 18h36

Bonjour Miza,

Vous n'êtes pas seule dans cette situation et les jeunes fumeurs de cannabis "en échec" qui restent longtemps chez leurs parents sans réussir à s'insérer sont malheureusement nombreux.

Comme vous le savez sans doute la consommation de cannabis n'est pas propice à la motivation. Votre fils cumule cela plus un échec scolaire. Il ne doit plus avoir beaucoup de repères mis à part ses consommations. Sait-il seulement ce qu'il souhaiterait faire ? A 18 ans il est toujours temps de reprendre ses études, il est loin d'être trop tard.

Il n'y a pas de solution évidente mais vous, ses parents, pouvez sans doute modifier des choses qui le conduiraient à changer progressivement. Je vous recommanderais de prendre contact avec une Consultation Jeunes Consommateurs (CJC) pour y rencontrer de nouveau des professionnels. Ces consultations sont gratuites et vous pourriez y bénéficier de plusieurs entretiens en tant que parent d'un jeune usager. Cela permettrait de faire le point et de discuter de ce que vous avez essayé déjà et de ce que vous pourriez essayer encore, différemment. Même si vous avez déjà eu des contacts peu concluants avec un CSAPA il y a 2 ans, la situation n'est déjà plus tout à fait la même et il faut réessayer. Vous trouverez les coordonnées de la CJC la plus proche dans notre rubrique "Adresses utiles" : http://www.drogues-info-service.fr/Adresses-utiles

N'hésitez pas aussi, à l'occasion, à appeler notre ligne d'écoute : 0 800 23 13 13 (8h-2h tous les jours).

Bon courage.

le modérateur.

Profil supprimé - 22/02/2017 à 19h36

Bonsoir
Merci de votre réponse. J'ai déjà vu, moi-même, des professionnels pour essayer de régler le problème de mon fils et cela n'a vraiment pas été concluant. Le psychologue me disait que ce ne serait qu'une mauvaise passe, que le fait de fumer du cannabis n'obligeait pas à aller plus loin. Quand je vois les résultats maintenant, je me dis que j'ai perdu mon temps.
Effectivement, mon fils ne sait pas du tout ce qu'il veut faire. Nous lui avons bien sûr proposer de reprendre les études, pour le moment cela ne l'intéresse pas du tout. Il lui faudrait un déclic.
Nous sommes dans une impasse, il refuse notre aide d'une certaine façon. Cela me désole et m'inquiète énormément.
Merci.

Miza

Moderateur - 23/02/2017 à 15h26

Bonjour Miza,

Je comprends votre déception suite à l'entretien avec le psychologue bien que celui-ci n'ait pas forcément dit non plus une contre-vérité si l'on se réfère à ce qui se passe "en général". Mais il est clair que la situation de votre fils aujourd'hui, si elle confine à la "mauvaise passe", contient aussi des éléments inquiétants qui pourraient en faire une situation d'échec bien plus grave. On ne serait plus uniquement dans la "mauvaise passe" mais aussi dans un début de vie adulte "raté", où votre fils n'arriverait pas à s'insérer et qui pourrait déboucher éventuellement à terme sur des troubles psy à force de ne rien faire et de prendre du cannabis.

Cependant, lorsque je vous suggère de reprendre langue avec des professionnels, ce n'est pas tant pour mettre la consommation de votre fils au centre de la discussion que pour discuter avec eux de ce que vous pouvez changer de la situation installée actuelle pour favoriser le changement chez lui. Vous ne pouvez pas intervenir directement sur sa consommation mais il y a probablement d'autres choses que vous pouvez faire qui pourraient l'amener à bouger et à prendre des décisions pour lui. S'il en arrive là c'est aussi que la situation le permet. Les professionnels pourront vous aider à voir ce qui, dans cette situation, dépend en fait de décisions que vous avez prises ou n'avez pas prises. Les professionnels des CJC ou des CSAPA sont des tiers qui vous aideront à prendre la distance nécessaire pour essayer de voir les choses "autrement". Si vous craignez d'être confrontée de nouveau à une "banalisation" de sa consommation et une sous-estimation du risque, vous pouvez alors peut-être essayer de voir aussi s'il y a une "école des parents" à proximité. Les psychologues de ces structures ne sont pas des spécialistes des addictions mais travaillent plutôt sur la "dynamique" parents-enfant lorsque celle-ci est difficile. Cela peut être une alternative pour vous. Voici le site de la fédération nationale de l'école des parents et des éducateurs (Fnepe) : http://www.ecoledesparents.org/

Cordialement,

le modérateur.

Profil supprimé - 24/02/2017 à 23h34

bonjour Miza
ce n'est pas mon fils qui se drogue mais mon copain, c'est un fumeur régulier qui essaye d'arrêter mais cela ne dure jamais longtemps (que quelques jours).
Il a été comme votre fils en échec scolaire à l'université, il a bcp redoublé. les 1eres années il s'en fichait, ne se rendait pas vraiment compte du problème et des impacts sur sa scolarité. ses études ne le motivaient pas vraiment, il a choisi un cursus par défaut, ne sachant pas trop quoi faire.
et puis il a fini par avoir une prise de conscience : il a voulu réduire sa consommation (sans pouvoir encore arrêter) afin de ne plus perdre autant de temps à redoubler. La volonté de finir et réussir ses études (en finir avec ça et passer à autre chose) l'a un peu aidé à réduire, mais dans les périodes de stress ou de perte de motivation sont des moments de rechute trop tentants.

il m'a aussi confié que le grand problème du cannabis c'est qu'il provoque une baisse de motivation, de force de volonté, la dépendance annule toute tentative d'arrêt. il aimerait pourtant au fond de lui arrêter définitivement, il aimerait retrouver sa volonté perdue, mais les effets du cannabis reprennent immédiatement le dessus, et il repousse tjrs au lendemain la résolution d'arrêter. il dit qu'il ira, un jour, voir un addictologue pour se faire aider, mais il parle au futur ... il repousse...
il sait d'avance qu'il ne tiendra pas longtemps, qu'il va échouer, et cela le décourage pofondément.
Je me sens démunie, je ne sais pas du tout quoi faire pour l'aider à surmonter ce découragement, pour résister à la tentation de rechute, pour le réconforter. j'essaye de me montrer la plus compréhensive possible, la plus à l'écoute possible, mais sa procrastination m'agace et me démoralise. je partage entièrement votre désarroi Miza.

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