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Bonjour,
Je m'exprime sur ce forum sans savoir si c'est réellement le bon endroit. Cependant j'ai besoin de rechercher des informations et des avis de plusieurs cotés.
L'un de mes frères -plus jeune de 4 ans- est confronté depuis au minimum 8 ans à un problème de toxicomanie.
Lorsque j'avais 18 ans je consommais de l'alcool tous les weekend et quotidiennement du cannabis. C'est pourquoi je ne me suis pas formalisé et encore moins posé en moralisateur quand j'ai vu mon frère suivre ma trace (si je puis m'exprimer ainsi).
Progressivement il s'est éloigné de plusieurs de ses plus proches amis pour se diriger vers d'autres personnes plus adeptes des défonces régulières à l'alcool. Pour ma part, rien de cela ne m'alarmait du fait de mon jeune age et de mon parcours similaire bien que plus raisonné et plus fidèle envers mes relations. durant cette période, il a stoppé la pratique de tous sports, beaucoup souffert sentimentalement, et évité autant que possible les rassemblements familiaux. J'ai progressivement constaté une augmentation d'agressivité dans son comportement et une radicalité dans ses propos.
Sont ensuite apparus les "sacro-saints" technivals que, pour le jeune mélomane que j'étais, je considérais comme une insulte à la jeunesse et à la musique. Mon frère en est vite devenu adepte. Ces rassemblements n'ayant d'intérêt qu'a la condition d'une consommation de produits, J'ai constaté que sa prise des drogues qui circulent dans ses endroits était très fréquente.Il lui arrivait même de s'en venter. C'est à ce moment que j'ai tenté de le raisonner et l'inciter à "calmer le jeu". Je m'y suis mal pris, mon aversion pour ce comportement et ce milieu a rendu mes propos trop moralisateur à ses yeux. Quelques temps plus tard, à son initiative il m'avouait parfois fumer de l'héroïne pour faciliter la "descente". Sur le coup, je suis resté sans voix malheureusement. Ce n'est que quelques jours plus tard que j'ai souhaité revenir sur ses propos avec émotion mais il a choisi de me parler d'expérience plutôt que d'habitude et j'ai choisi de le croire. J'étais d'autant plus confiant que parallèlement, il était promu dans son travail et faisait l'acquisition d'un logement. Dans les années qui ont suivies, je l'ai vu se séparer de son principal "pote de came", progresser dans son travail, construire une relation avec une personne avec qui il vit toujours, acheter une maison etc...
Pourtant je le trouvais en mauvais état physiquement et toujours très extrême dans sa consommation de cannabis et d'alcool mais je pensais que si il y avait vraiment un problème d'addiction, il ne pouvait mener de front une vie sentimentale et professionnelle. Je lui ai plusieurs fois fait des remarques sur ses consommations mais il bottait en touche en disant que c'était moi qui me faisait des idées et que je devais lui faire confiance. Bien sur, bien qu'il fasse preuve d'une énergie étonnante dans ses activités, le reste de ma famille s'inquiétait de son délabrement physique (1m80 mais pas beaucoup plus de 60 kg). Je me suis retrouvé pris en sandwich entre lui et mes parents (c'est toujours le cas aujourd'hui). J'ai finalement été obligé d'avouer à mes parents qu'il y avait "peut être" un problème d'alcoolisme. Cette simple affirmation les a beaucoup affecté et j'ai donc soigneusement évité de parler du reste. Ceci dit, j'ai réussi à nous réunir tous les quatre pour discuter exclusivement de son alcoolémie. Il a passé son temps à tisser des mensonges si convaincants que j'ai failli y croire et que je pense il croyait lui même. Il a réussi à rassurer nos parents mais j'ai alors pris conscience que sa situation était très préoccupante. Il refusait complètement d'admettre les faits devant ses proches et repoussait toutes confrontations à ses problèmes. J'ai choisi de me rapprocher de lui par le biais de quelques uns de ses amis que je fréquente également. Ce qui m'a fait le voir plus souvent. J'ai constaté plusieurs choses dans son comportement mais lorsque l'on cherche un défaut, on le trouve donc je ne voulais pas tirer de conclusion hâtive. Les somnolences étaient quand même très fréquentes. Finalement, un de ses amis m'a avoué il y a peu sa dépendance à la came qu'il fume ou inhale (pas d'injection à priori). Ceci à l'insu de sa compagne (???) et de son entourage professionnel. C'est pour cette raison que j'ai écris ce post interminable. Sans doute parce que ça me fait du bien aussi. Je dois absolument agir. Pour lui bien sur en priorité mais pour moi aussi. Je ne me vois pas en cas de problèmes d'overdose ou de justice devoir dire à mes parents que c'est une conséquence d'un processus dont je savais qu'il était engagé depuis plus de dix ans. Je pense que je vais avoir une discussion avec lui et lui dire en premier lieu tout l'amour que je lui porte mais également qu'il doit s'investir dans une recherche de solution pour se sortir de ce bourbier auquel cas il aura mon soutien. Dans le cas contraire, je cesserai mes relations avec lui parce que je ne supporte plus qu'il me mente. Cette deuxième option est très certainement idiote et mauvaise mais elle aura pour bénéfice de mettre le reste de ma famille dans le coup et de percer un abcès que j'ai.
Je suis conscient que certains proches de toxicomanes vivent des situations bien pires encore. J'ai lu les témoignages de violence, de vols et autres mais si quelqu'un voit que la situation n'est pas désespérée, je veux bien être conseillé.
bon courage à tous.
Profil supprimé lundi 18 octobre 2010 23:55:04