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Lueurdespoir - 22/07/2020 11:55:13

Merci de votre message.

Les effets du sevrage commencent depuis hier soir à disparaître, mon compagnon refait petit à petit surface et je commence à être plus détendue. Aucun Subutex pris hier, 1/3 de la dose quotidienne de valium prescrite prise, spasfon et paracétamol lui ont permis de dormir quelques heures en continu. Il a commencé à se réhydrater et à manger hier soir, encore trop faible ce matin pour retourner travailler.

J'ai volontairement annulé le RV pris chez le médecin addictologue car j'ai découvert après coup de très mauvais commentaires d'anciens patients sur son comportement. Avec la première expérience de lundi, je ne voulais pas faire à nouveau face à l'indifférence d'un médecin, de surcroit considéré comme spécialisé en toxicomanie.
Nous sommes donc allés tôt ce matin chez un nouveau généraliste qui s'est avéré formidable par son écoute et son professionnalisme et s'est engagé à assurer un vrai suivi médical du sevrage sans substitut que souhaite mon compagnon. Il lui a prescrit du repos encore pour quelques jours.

Cette douloureuse épreuve de sevrage physique commence à prendre fin et je respire enfin.
Nous allons devoir à présent entamer une nouvelle phase de reconstruction qui m'angoisse un peu.

Je ne doute pas que ce sevrage douloureux va tenir mon compagnon éloigné pendant un moment des drogues dures mais je suis convaincue que son attrait pour les drogues en général et sa facilité à "tomber dedans" méritent qu'il fasse un vrai travail sur lui-même dans le cadre d'un suivi psychologique.

A ma demande, il s'est engagé à tenir cette promesse et j'espère vraiment qu'il l'honorera. De mon côté, j'ai trouvé la force et la patience pour l'épauler dans cette nouvelle rechute mais je ne suis pas sûre, après avoir géré l'urgence, d'être capable de faire confiance aveuglément et sur la base de simples promesses d'un avenir sans drogue.

Au moment où je l'écris, je me sens coupable d'être aussi sévère et aussi exigeante sur ce que j'attends à présent de lui, comme s'il m'était redevable de l'attention que je lui ai portée ces derniers jours et de la patience dont j'ai fait preuve envers lui lors des différents épisodes de consommation excessive de ces dernières années.
Je n'ai pas envie de revivre dans le doute, je me sais capable de fouiller partout pour être rassurée (ou pas) et je ne veux plus nous faire revivre ça. Notre couple n'y survivrait pas cette fois-ci.

Croyez-vous qu'il nous serait possible de bénéficier tous les 2 d'un suivi psychologique (individuel et à 2) ? Dois-je me tourner vers le CSAPA de notre ville ou pouvons-nous en parler au généraliste ?

Encore merci pour cet espace d'expression...

Profil supprimé mercredi 22 juillet 2020 09:55:13