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combat terminé

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Bonsoir,
il y a tout juste un an, je suis venue sur le forum pour "décharger" ma colère, ma souffrance et mon impuissance face à la dépendance de mon fils. Je pensais déposer un message dans le "vide" et contre toute attente, j'ai eu bcp de réponse et une aide précieuse du modérateur et de mamans dans le même cas que moi. Je me suis sentie moins seule et j'ai retrouvé la force d'avancer que j'avais perdue.
Ce soir je reviens vers vous car après 1 an de doutes, d'espoir, de re-doutes et de re-espoir, je pense que le combat est terminééééééééééééé.
Cela fait 3 ans que mon fils est sous méthadone, 2 ans chez moi (je l'avais repris à la maison avec tout que cela pouvait m'imposer comme angoisse, isolement par rapport à ma vie sociale et aussi avec un peu d'espoir qu'il s'en sorte) Son caractère était tellement impossible que je ne pouvais plus vivre avec lui et j'ai fait en sorte qu'il ait un toit sur la tête, ce qu'il lui fallait en meubles et de quoi manger et nous nous sommes séparés. J'ai tjs "gardé" un oeil sur lui et pendant cette dernière année, vaille que vaille il se maintenait et travaillait par intermittence. Bien sûr, régulièrement il me mettait dehors quand j'allais le voir et m'accusait de tous les maux de la terre, mais il y avait aussi des fois ou il était agréable et nous pouvions discuter.
Depuis qq mois, à peu près 3 ou 4 je le vois replonger de plus en plus avec des accès de violences terribles (dégradation de son environnement, agression des voisins, rupture de travail) on ne peut plus parler, il hurle et dit qu'il n'a pas de chance et c'est la faute du banquier qui veut pas lui donner d'argent, du patron qui profite de lui, des dealers qui lui donnent des produits trafiqués qui lui font perdre conscience, de la famille qui ne l'aide pas, de sa mère qui ne s'est jamais occupé de lui etc, etc, ..... il a complètement "basculé"
je ne pense pas qu'il continue son traitement méthadone puisqu'il reprend de l'héro, j'ai vu des seringues un peu partout dans son appart.
J'en suis arrivée à avoir peur de lui, car quand je suis en face de lui, il a un regard meurtrier et la limite est faible à franchir. oui jai peur qu'il fasse du mal à quelqu'un et que ça l'entraine bien trop loin. j'ai peur aussi pour mes proches à qui il en veut parce qu'il les croit mieux "lotti" que lui.
J'en suis à m'excuser auprès de toutes les personnes qu'il insulte car j'ai honte.
Bref aujourd'hui après une énième altercation, je sais que mon combat est terminé. Je ne peux plus rien faire, son esprit a basculé dans la paranoia, celà fait 20 ans qu'il se drogue, forcément celà a des conséquences sur son cerveau.
Je suis extrêmement malheureuse, oui je me plains même s'il est lui même extrêmement mal mais ma santé en prend un sacré "coup"
a chaque fois, j'ai le coeur qui s'emballe, des chutes de tension, et je suis obligée de m'allonger un peu en rentrant chez moi pour ne pas "tomber".
Voilà mon histoire "dans les grandes lignes" car 20 ans aux côtés de la drogue ne peut pas s'expliquer en qq lignes.
Je ne viens pas pour avoir des réponses car j'ai fait le tour de tout. Le cheminement du sevrage, des traitements de substitution, de la parole etc etc, je connais, rien n'a agit. Je m'attends à présent au pire et le pire je ne sais pas comment je le supporterai.
Si je viens ce soir, c'est pour pouvoir "décharger" un peu mon coeur et si je ne le fais pas ici, je ne sais pas où le faire.
Je vous remercie de me lire et je remercie le modérateur ainsi que les quelques personnes qui m'ont donné du soutien pendant l'année qui vient de s'écouler.voilà je baisse les bras, je n'ai plus d'espoir et je ne sais pas où celà va me mener

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12 réponses


Profil supprimé - 08/10/2012 à 22h14


bonjour fanny j'ai lu votre récit et je ressent toute votre douleur c'est horrible de vivre avec tout ces hauts etces bas moi
s je n'ai pas connu tant d'annéés de galère.j'ai perdu mon petit fils a l'aube de ses 17ans d'1 overdose d 1 mélange qui lui avait été préparé.
je pense que vous avez tout essayé,après tout ce que vous ce que vous avez vécu je ne sais pas ce que je peut vous dire,mais j'espère que vous avez des amis ou de la famille autour de vous pour vous soutenir, et meme si ce ne sont que des mots jesuis de tout coeur avec vous
annedu52

Profil supprimé - 09/10/2012 à 02h16

Bonsoir Fanny,

je vois ta colère mais ne comprend pas tout, ton fils à quel âge 20 ans ou 40 ans??? Car la donne n'est pas la même et je conçois ta réaction si vraiment tu as ouvert le dialogue avec lui alors qu'il a 20 ans ou 40( 1 an ce n'est pas la même chose a ces âges si différents)par contre ouvrir le dialogue c'est aussi pouvoir se regarder dans un miroir avant de prononcer les mots qui vont vers les enfants, les ados (mon ancien boulot),les adultes : les mots, les vrais, en vigueur de l'amour qu'on leurs portent, pas les jugements sans raison d'être, les illusions faciles et sans fondements avérés. Dans une sorte de délirium tremens de la personne instigatrice du changement!

Bref si tu préfères capituler à 40 ans, je peux le concevoir car ton fils a choisit! (mais en même temps l'oublier n'ai pas une solution) mais à 20, c'est tellement facile( sans jugement aucun,; car si ma mère n'avait pas été là dans les moments de grosses galères,je ne serais peut-être plus là auj.).

Et je n'aurais pas de famille !

Dans la drogue 1 an ne représente rien !!! Peut-être Une journée dans la vie d'une personne sans problèmes...

J'attends de tes news

Profil supprimé - 09/10/2012 à 21h52

Bonsoir zade,
Je constate que je me suis mal exprimée et que mon message n'est pas perçu de la même façon par les uns et les autres. Dans le "feu" de mon dernier passage, j'ai fait un amalgame entre mes 2 enfants : mon fils à 30 ans et ma fille 38. ça fait 20 ans et même un peu plus que je vis avec la toxicomanie de l'un et de l'autre. Ma fille c'est les médicaments à l'extrême et mon fils a commencé à 15 ans avec le shite et puis ça été l'avalanche vers l'héroïne. Ma fille a commencé en ayant des troubles alimentaires qui cachaient bcp de souffrance. n'étant pas avertie à l'époque j'ai été très certainement maladroite et ce que j'ai trouvé c'était l'emmener consulter divers médecins, j'étais loin de penser à la toxicomanie, pour moi c'était impensable et "ça n'arrivait qu'aux autres" et puis à cette époque on en parlait pas, c'était tabou. Bref elle a commencé à prendre différentes drogues et a fini par trouver "son bonheur" dans les médicaments à outrance. Son frère a suivi qq années plus tard. L'un comme l'autre ont un mal de vivre que je ne comprends pas, car dans mon "petit esprit" de mère, j'ai pensé leur donner ce que j'ai pu et tout ce que j'ai fait j'ai cru bien le faire au moment ou je le faisait. Je vais passer sur toutes ces années pendant lesquelles j'ai essayé de dialoguer, de comprendre, d'aider, de trouver des centres, des psy , des solutions en somme. Oui, je l'avoue, j'ai raté un peu tout, je n'ai pas su leur parler comme ils l'auraient souhaité, je ne leur pas apporté la vie qu'ils auraient souhaité, en fait je ne sais pas ce qu'ils attendaient de moi : la preuve, aujourd'hui, c'est un vaste gachis, mes 2 enfants me rejettent et se détruisent, ils m'en veulent et je me sens très mal car je n'ai pas réussi : l'amour visiblement ne suffit pas. 2 enfants sur 3 qui se droguent, c'est lourd à porter et on va de tous les côtés pour comprendre. La culpabilité est là et elle revient en force. Je n'arrive pas à trouver les mots justes pour faire passer mon message, je ne suis pas très douée, mais en aucun cas, je ne veux effacer de ma mémoire mes enfants, ils sont présents dans mon coeur, mon âme, mon corps, ils font partie de moi et dès qu'ils m'appellent, je suis là. Seulement quand je dis que le combat est terminé, c'est que je me suis rendue compte que je ne pouvais plus rien faire, et que "la balle est dans leur camp" Naïvement je croyais qu'être là pour leur porter secours dès qu'ils le demandaient était la solution, Ils ne veulent pas de moi, ils ne veulent pas de leur maman, ils veulent seulement s'en prendre à quelqu'un et décharger leur colère et leur mal être sur une personne qui est une vraie "éponge" et qui encaisse leur insultes, leurs vilaines phrases et actes. Loin de moi de me sentir la victime car comme je le dis plus haut, j'ai vraiment rien compris et j'étais à côté de la plaque. Ils souffrent, je souffre, nous souffrons chacun à notre façon et je suis fatiguée. Je suis proche de la retraite et je n'ai plus la force physique de supporter tout celà et j'ai peur, j'ai peur pour leur vie. Voilà je me suis encore "étalée" bien longuement, j'espère que vous allez tous comprendre ce que j'ai voulu transmettre. Je vous remercie pour votre écoute et je remercie anne de son gentil message.

Profil supprimé - 20/10/2012 à 22h04

dur de répondre à autant de souffrance et pourtant je ne me sens pas la force de ne pas répondre. Quand je lis votre message, je me dis que j'ai de la chance. 6 ans de combat pour que mon fils se sorte de l'héroine. Un vrai combat de tous les jours qu'il est inutile de relater tant je sens que vous en connaissez les moindres détails. Pourquoi l'espoir aujourd'hui, mon fils a 5 ans d'abstinence, il se considère toujours à risque "un addict passif" avec une hygiène de vie que les personnes qui l'entourent et qui ne connaissent pas son histoire trouvent formidable. quelle ironie ! Par conter jamais je ne me suis culpabilisée réellement de son chemin. Beaucoup d'enfants ont des trajectoires difficiles et ne rentrent pas dans la drogue. C'est leur histoire pas la nôtre. Nous combattons pour qu'ils reprennent un chemin. Nous sommes impuissantes, nous Mères, car nous sommes dans leur histoire. nous ne pouvons que les encourager à aller chercher l'aide de spécialiste. J'ai été jeté des médecins, centre de métha et autres, jusqu'au jour où il a trouvé la force d'appeler les bons interlocuteurs à l'APTE (un numéro que j'avais depuis 3 mois donné par la MILDT). je comprends votre abandon, vous en avez le droit. Je sens plus qu'une déchirure à écrire"combat terminé". 20 ans de combat je n'aurai jamais tenu. Lui avez vous dit les souffrances que vous avez vécues. vous lui avez vous dit combien votre vie s'était arrêtée.
Je ne sais quoi vous souhaiter car le souvenir est féroce. Entourez vous et respirez
Je vous embrasse

Profil supprimé - 22/10/2012 à 21h08

merci bleu ciel pour votre message : oh oui que la vie doit être bleu ciel quand on a gagné le combat contre la drogue. 5 ans d'abstinence c'est merveilleux, je ne pensais pas que ça pouvait exister car tous les toxicomanes que je connais ne sont jamais abstinents totalement...........et longtemps : l'attrait est trop fort c'est ce que j'ai compris en les côtoyant. et aussi merci de ne pas me dire de continuer et de ne rien lâcher car c'est ce que j'entends autour de moi et ça me culpabilise vraiment bcp. Non jamais mon fils, ni même ma fille m'ont dit qu'ils pensaient que je pouvais être malheureuse de les voir se détruire, c'est plus facile pour eux de continuer leur parcours je pense. Comme vous dites, ma vie est arrêtée, je suis en mode "veille" depuis bien longtemps et je n'ose dire que je n'ai pas 1 mais 2 enfants dans la drogue, j'ai honte et j'ai surtout peur d'être jugée comme responsable bien que je n'ai jamais rien pris de ma vie. c'est pourquoi je viens sur le forum, c'est difficile de s'épancher dans la vie courante : sociale et professionnelle. Mon fils ne me donne plus de nouvelles et évidement mon coeur se serre tous les soirs quand je ferme la porte de chez moi : l'angoisse, les réveils nocturnes, les questions : comment est-il, où va t-il finir, est ce qu'il aura à manger et un toit sur sa tête. bref rien de très nouveau.
encore merci pour ce message, je vous embrasse aussi et je suis très heureuse pour vous : enfin UN qui s'en est sorti

Profil supprimé - 26/10/2012 à 15h30

Bonjour,

Je suis la malheureuse et décue maman d'un ado de 15 ans qui fume du chite. Je suis affligée par vos témoignages, tant d'amour, tant de sacrifice, et tant d'année 20 ans.
Je n aurais jamais votre courage. Les enfants sont souvent injustes. Ils savent faire des reproches, ne se souviennent que de nos erreurs.
Un jour j ai dit à mon fils " tout ce que je fais pour toi je le fais avec tout mon amour, et parfois je me trompe et parfois je peux aussi changer d'avis. Je ne suis pas parfaite"
Je pense profondément que nous devons leur donner l'éducation, l'amour mais après c est à eux de faire la part des choses que nous leur avons transmis et de les utiliser comme ils l'entendent. Ils deviennent adultes et c est à eux de prendre leur responsabilité.
Vous avez fait tout ce que vous pouviez. A vos enfants de prendre leur vie en main, et d'arreter de se cacher sur vos "erreurs" pour justifier leur comportement. Il est temps de poser les valises de la culpabilité et de vivre.

Vos enfants sont grands, souffler, respirer, et continuer votre vie.
La vie est belle
AUDANTO

Profil supprimé - 31/10/2012 à 22h34

bonjour je viens vous dire que vous n'avez pas a avoir honte car pour les gens qui n'ont pas vécu ça c'est trop facile de juger ,nous on avait choisi de dire pourquoi notre petit fils est mort.je pense qu'il faut en parler et dire qu'ifaut faire attention .on peut se sentir coupable mais c'est difficile de les élever et bien sur on fait des erreurs mais on le sait après ne penser pas a tout ça le présent est deja si diffile .aimer les malgré tout je vous embrasse
annedu52

Profil supprimé - 24/01/2013 à 01h11

Bonjour Fanny
C est la première fois que je vais sur un forum. Je ne sais plus quoi faire non plus. Pensez à vous. Vous n êtes pas une mauvaise mère. Vous avez tout fait. J espère que mon fils, par je ne sais quel miracle, lira un jour ce que j écris. Il a 18 ans et consomme du cannabis, de la cocaïne et de la mda... Je le sais depuis peu... J avais des soupçons depuis environ un an... Trop de soirées entre copains... Je ne voulais pas le laisser sortir mais il était réellement malheureux de ne pouvoir aller avec ses copains. Il était sérieux à l époque et à force d insister j ai céder... Il s est laisser entraîner par des fréquentations douteuses dont les parents étaient fortunés... Il a commencé le cannabis et puis à essaye la mda la cocaïne et je ne sais pas avec quel argent puisque je ne lui donnait que 40 euros par mois. Je ne soupçonnais pas le dixième de ce que je viens d apprendre ce soir. La consommation ne se voit pas forcément. On croit en temps que parent qu on va s en apercevoir. C est vrai il y a parfois des signes mais pas toujours. On se croit parano... On dialogue. Il ment nous rassure ou se braque. Puis on s aperçoit qu il ment tout le temps. On ne sait plus ce qui est vrai ou faux. On ne. Croit plus rien. Aujourd'hui hui mon fils est en alternance. Il a un salaire. Il a choisi de vivre seul mais je le vois toujours. J essaye de dialoguer. Je voudrais qu il admette sa dépendance mais il refuse de voir la réalité. Il rejette tous mes conseils. Je ne trouve aucune aide. Pourquoi fait il cela... Je ne sais pas. Pourquoi pourquoi. Je ne dors plus. Je suis divorcée et son père s en occupe très peu. Il ne le voit presque pas. Il est au courant pour le cannabis mais ne sait rien pour la mda et la cocaïne car je l ai appris ce soir. J hésite à lui dire. Il ne fait rien. Il est impuissant face au problème et en même temps que faire... J oscille tout le temps entre l envie d aider mon fils, de le sortir de la et l envie de lui dire débrouillés toi. Je l aime mon fils. Je voudrais l aider mais comment. Lorsque je lui parle de la drogue il me menace de couper les ponts... Il a rompu avec les amis qui voulaient le dissuader d arrêter la drogue. Il s entouré de consommateurs et, je le crains, peut être dealers... J ai peur qu il ne perde son travail. Je ne me sens pas capable de le reprendre à la maison. Je n ai plus confiance. Qui va t il faire rentrer à la maison pendant que je suis au travail... Que exemple va t il donner à sa sœur. J ai peur pour lui, pour sa sœur qui est plus jeune, pour moi. Je ne sais plus quoi faire. Je culpabilise. Qu ai je fait ou pas fait...

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