Moderateur - 24/08/2018 à 16h12

Bonjour,

En général on ne regarde pas une personne proche de soi se dégrader sans chercher à savoir ce qui se passe. Peut-être pouvez-vous tout d'abord lui tendre des perches et exprimer votre inquiétude sur le fait que depuis quelques mois vous le sentez moins bien dans sa peau. Il vous parlera peut-être alors spontanément.

Mais si ce n'est pas le cas vous pouvez partager vos doutes tout en raccrochant tout de suite les wagons sur l'idée qu'il est toujours possible de s'en sortir et que la rechute fait partie du processus qui permet d'arrêter définitivement. Le plus important n'est pas qu'il ait rechuté mais qu'il reprenne le dessus et recommence à arrêter. S'il s'était fait aider par des spécialistes pour arrêter vous pouvez lui suggérer de reprendre contact avec eux. Si cela n'avait pas été le cas vous pouvez lui suggérer cette aide, en plus de la vôtre, dès à présent.

Les spécialistes et sa famille pouvez dédramatiser et déculpabiliser sa rechute. Cela arrive car nous sommes tous humains et avons besoin d'échecs pour mieux apprendre à nous connaître. Mais justement cette rechute c'est un apprentissage, il y a des enseignements à en tirer qui le rendront plus forts pour la prochaine tentative. De plus, il a été capable d'arrêter une première fois. Cela signifie qu'il en a la capacité, qu'il peut y arriver. Bien souvent la rechute fait croire le contraire mais c'est inexact. La drogue n'est pas inéluctable et n'est la plus forte que si on baisse les bras.

En tant que proche vous pouvez lui rappeler tout cela, ainsi que sa valeur à vos yeux. Si vous avez besoin de conseils sur les attitudes à avoir vous pouvez vous-même prendre contact avec un Centre de soins, d'accompagnement et de prévention en addictologie (CSAPA). Vous pouvez appeler notre ligne d'écoute (0 800 23 13 13) pour en parler et avoir des adresses ou vous pouvez utiliser notre rubrique "adresses utiles" sur ce site (carte de France dans la colonne de droite).

Cordialement,

le modérateur.