Pepite - 01/03/2022 07:06:37

Bonjour Chacha88,

Bienvenue sur ce forum.

Je suis surprise de découvrir votre fil côté drogue plutôt que côté alcool que je lis occasionnellement.

Est-ce vous qui avez choisi de poster votre fil aussi ?

D'abord félicitations pour votre grossesse, plus de 7 mois, n'est ce pas ?
Vous osez l'aventure parentale qui commence en effet dans le ventre de la mère. Vous allez grandir humainement.

Alors vous découvrez la culpabilité à travers vos agissements. Vous la rencontrerez aussi à travers vos non agissements, vous verrez.

L'alcool est un une substance toxique et vous avez peur pour votre bébé. Vous vous sentez responsable de lui. C'est une bonne nouvelle.
Pour autant, ruminer, vivre dans l'angoisse lui nuira tout autant.

Alors quelles réponses puis-je vous apporter ?

D'abord vous exprimez parfaitement que face à un malheur vous succombez à l'alcool.
Les blessures de l'existence sont inévitables et les malheurs également.
Il est probable que vous manquiez de facteurs de protection pour les affronter. Néanmoins vous pouvez travailler sur vos facteurs de vulnérabilité. Mais avec quelqu'un, un professionnel.

Qu'en pensez-vous ?

Parlez de ce qui vous est arrivé ici ou par écrit dans un cahier, c'est évacuer, sortir hors de soi ce qui vous a blessé.
Vous, nous, sommes des êtres sensibles, capables d'émotions qui ne peuvent pas se contrôler. Toutefois, on apprend à les discerner, à les écouter et à utiliser des outils (méditation, lâcher prise, expression...) pour les évacuer.
Par ex, moi je pleure facilement.

Pour votre bébé, pardonnez vous, c'est une bonne affaire pour vous, pour lui. Vous avez le pouvoir de métamorphoser cet écart en donnant de l'amour.

Aimez Chacha, aimez vous, aimez le. Cela vous fera un bien fou, à vous et à lui.

La joie retentit sur soi, sur les autres. On la cultive avec les riens du quotidien : l'empatjie, une marche dans un endroit qui plaît, un livre, un bon repas, la douche chaude, se blottir dans des couvertures...

Perso dès le matin, je me lève avec le sourire. Mon café fumant et chaud est un moment intense, le lever du soleil aussi.
Tous les soirs mon petit qui a désormais 11 ans, se colle contre moi. Nous lisons ensemble et on adore ce rituel qui nous accompagne vers l'endormissement.

Je me dis que si je devais partir, je n'aurai aucun regret car j'aurai vécu intensément une relation avec ceux que j'aime. En tout cas j'évite la procrastination. Les "plus tard, si j'avais su, je regrette" ne sont pas pour moi. J'essaie d'être dans le présent.

Voilà Chacha88, je vous souhaite une belle fin de grossesse. Profitez de cette étape de vie enrichissante, nourrissante en prenant soin de vous.

Nous apprenons toutes et tous à trouver un équilibre dans notre vie.

Ne restez pas seule, parlez de ce qui vous pèse. Donnez vous les chances de surmonter les blessures. Nous avons tous accès à la résilience.

Bien à vous,

Pépite