Bonjour à tous,

je vous expose ma situation et j'espère ne pas être trop longue.

J'ai plus de 30 ans.
J'ai eu une enfance difficile (double abandon de ma mère et de mon père, j'ai vécu chez ma grand mère pendant 6 ans). Puis ma mère m'a récupérée et nous avons vécu avec un beau père humiliant et violent (il n'a jamais frappé ma mère ni moi mais me disait et j'étais grosse et moche - ce qui n'était MEME PAS LE CAS!!! - et que je n'étais pas sa fille). Ils a mis deux fois le couteau sous la gorge de mon petit demi frère à ses 15 ans (il a 10 ans de moins que moi) et a ensuite envoyé ses deux compagnes suivantes à l'hôpital pour violence aggravée. Je n'ai pas de souvenir qu'il m'ait frappée mais il pouvait retourner la maison quand il était alcoolisé et insultait tout le monde dont ma grand mère et sa propre mère de "p***" ou de "sal****", et ça pouvait durer 3heures.

Entre temps j'ai fait ma life, ma mère à divorcé quand j'avais 12 ans, on s'est barrées, j'ai eu un Master, un mec que j'aime et qui n'a jamais été violent, et un poste bien payé. Entre temps ces 5 dernières années j'ai perdu mon meilleur ami, puis chaque année suivante, ma grand mère maternelle (qui m'a élevée), ma grand mère paternelle puis mon père que je revoyais depuis mes 12 ans et avec qui j'avais réussi à reconstruire quelque chose pendant 20 ans.

Cette suite de deuils avait développé une sorte de dépression et d'anxiété chez moi qui a fini par se calmer en travaillant sur mon deuil et en acceptant que c'était normal d'être triste et qu'ils me manquent. C'est toujours un sujet sensible mais j'ai senti que ça m'a déjà fragilisée étant d'une nature plutôt optimiste et punchy normalement, je suis un peu plus pessimiste qu'avant. Mais ça restait encore gérable.

Forcément j'ai trouvé un refuge dans la weed, je suis une grosse fumeuse, parce qu'on s'éteint le cerveau et que les problèmes disparaissent. Du coup j'arrête souvent de fumer de la beuh et j'ai toujours fait de longues pauses et la j'ai décidé depuis Janvier que j'en achèterais plus et que si je voulais fumer j'avais qu'a gratter un joint à un pote sinon j'ai pas de limite avec 10g sur moi. Finito !

En Aout 2023 j'ai 1 mois de vacances et je pars voir ma famille paternelle (j'ai beaucoup de frères et sœurs avec qui on est assez proches). Donc je souffle bien du boulot, je passe un bon moment et je rentre. Je descends faire le baptême de ma nièce en revenant (la fille de mon demi frère maternel) et la je croise qui que j'avais pas vu depuis au moins 15 ans ? L'autre idiot d'ancien beau père. Sur le coup je m'en cogne mais étant marraine, je me prends d'une crise de panique au moment ou je dois lire le texte devant tout le monde. SAUF QUE, ça ne m'est JAMAIS arrivé de paniquer comme ça en public. Habituellement je suis plutôt à l'aise. Je reprends la semaine suivante le taff, et la commencent à me venir une anxiété généralisée avec crises de panique quand je dois prendre le tram, ma voiture, ou encore faire des présentations dans mon entreprise. Je n'ai jamais eu de stress majeur à parler en public et d'ailleurs j'ai toujours été plutôt à l'aise. Seulement depuis le mois de Septembre je réalise que je panique quand il a beaucoup de monde autour de moi, je me sens observée et je commence à paniquer sans raison toute seule.

Je prends direct rdv avec un Psy TCC (j'ai la chance de bien gagner ma vie et de pouvoir) parce qu'il et hors de question que ça s'aggrave. En Janvier j'suis pas très fan de son approche et je change de psy, seulement les symptômes entre temps se sont aggravés, au point ou ça impacte réellement ma vie sociale et professionnelles (sans parler de mon compagnon qui subit ça au quotidien).
Je prends RDV chez le médecin généraliste et j'lui demande de me médicamenter pour faire redescendre les taux de cortisol et d'adrénaline parce que j'ai l'impression que mon corps surréagit au moindre stress minime et j'ai peur de perdre le contrôle. Elle m'a mis sous Alprazolam 0.25 3x par jour pendant 3 mois, comprenant le dernier mois en sevrage pour réduire les doses progressivement. Je continue en parallèle ma thérapie mais ça prend forcément du temps.

Les premières semaines le xanax fait son effet et je me sens mieux, seulement la j'ai l'impression après 1 mois et demi que ça ne fait presque plus d'effet, du coup plutôt qu'augmenter les doses générales, je découpe en augmentant le matin (1 et demi) et en prenant un 1 le midi et un demi le soir, car mes angoisses sont vachement plus présentes le matin en particulier.

Entre temps j'me suis remises à la cuisine depuis Janvier, je mange bien, je fais du sport 2x par semaine (je fais 2x 2 heures d'équitation car c'est un sport qui m'oblige à me focaliser sur l'instant présent et à ne pas partir dans ma tête solo). J'essaie de vapoter un peu quand je conduis ou au boulot pour réduire la clope. Mais je bois toujours 2 cafés le matin que je n'arrive pas à enlever.

Seulement je ne vois pas d'amélioration dans mes crises d'angoisses et je ne suis pas sûre que le traitement soit très adapté à cette typologie de problèmes. Je la vois mi mars et je vais lui demander un rdv avec un Psychiatre parce qu'ils maitrisent un peu mieux les traitements médicamenteux liés à ces sujets qu'un généraliste (le médecin fait ce qu'elle peut pour m'aider je ne la blâme pas, ce n'est juste pas son cœur de métier mais elle est très à l'écoute et essaie de trouver des solutions).

Ma théorie c'est que j'ai surement éludé des évènements de mon enfance et que mon ancien beau père a du m'humilier à plusieurs reprises devant d'autres personnes et je pense que l'avoir revu en Septembre a déclenché un truc dans mon cerveau qui a pété les plombs. SAUF QUE ça me saoule qu'un tocard pareil que j'avais pas vu depuis 15 ans gère ma vie indirectement et ça me met encore plus en colère je crois de voir qu'il a autant d'impact sur moi.

Pour ceux qui ont vécu des évènements traumatiques ou qui ont des symptômes de TAG ou de crises d'angoisse violentes, connaissez vous des traitements appropriés "de fond" qui ont bien fonctionné ? J'aimerai en parler à mon médecin généralistes ou lui donner quelques pistes de traitement le temps que je vois le psychiatre et que j'ai un rdv. J'ai l'impression que l'alprazolam n'est peut être pas adapté pour ce type de problèmes et j'ai beau décupler les efforts "à côté" (sport, alimentation, réduction de la clope, arrêt de la beuh) je ne perçois pas d'amélioration significative et ça commence à me peser.

J'ai aussi un boulot très stressant avec des délais courts permanents et un enjeu important (on joue avec des dizaines de millions d'euros pour obtenir des marchés) qui forcément joue la dessus (et une certaine instabilité car il y a eu 19 licenciements cette année) mais je n'ai pas envie de m'arrêter de travailler, sinon j'ai peur d'être en boucle chez moi et de plus jamais sortir de la maison, la au moins j'ai pas le choix et je suis obligée de me bouger.

Mes collègues directs sont au courant et ont accepté de prendre le relai pour les présentations en public car ça m'angoissait beaucoup (sachant qu'on intervient souvent devant tous nos directeurs et que ce ne sont pas tous des "gentils". J'ai perdu le lead et l'aisance que j'avais et j'ai même réalisé que quand un interlocuteur masculin élève un peu la voix (dans un débat ou autre, pas forcément violemment) j'ai une crise d'angoisse qui démarre. Ca ne m'arrive pas avec les femmes, qui pourtant peuvent être tout autant virulentes, d'où le lien que je fais avec mon ancien beau père.

Avez vous des pistes d'amélioration ?
Connaissez vous donc des traitements plus appropriés que le Xanax ? Y a t il parmi vous des gens qui ont déclenché du jour au lendemain ce type de symptômes sans forcément avoir été comme ça avant ? A quoi c'était du ? Avez vous pu trouvez une solution médicamenteuse et autre ?