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Sandro75 - 11/08/2019 12:55:58

Bonjour à tous.. Tour d'abord merci pour vos témoignages, vous lire m'a donné un bon gros coup de pied au cul.
Je n'ai jamais parlé à personne de mes addictions, pas toutes du moins. Et j'ai le sentiment que le fait de l'écrire ici est déjà un tout petit pas vers la rédemption, à condition bien sûr de ne pas me contenter de ça.

Il ya deux jours, j'ai décidé après avoir écrasé mon dernier joint de ne pas essayer d'en racheter. Pour m'aider je ne sais pas pk mais j'ai eu besoin d écrire ce qui me passait par la tête comme pour l'evacuer, pour une fois..
Je me permet de le partager ici avec vous :


Je me décide à écrire, ça y est, j'aurai sûrement du le faire depuis longtemps, mais une fois n'est pas coutume.. La paresse ou la lâcheté m'en ont empêcher..
Je ne sais pas à quoi ça me servira, personne à part un psy peut être ne pourra lire ça, trop honte de me confier.
J'écris parce que je me dis que ça ne me pourra pas me faire de mal, peut être même du bien, c'est le but...
Je sais que je n'écris pas un roman, un livre ou un recueil, juste des mots, des phrases, des pensées, des ressentis.
Pourquoi est ce que j'écris ? Peut être pour me relire après et prendre conscience.. De quoi je ne sais pas encore.
Mettons les pieds dans le plat, je suis malheureux.
J'ai 34 ans, je ne suis pas laid, pas plus con qu un autre et je crois même avoir quelques atouts de mon côté.
Je suis chanceux, j ai une famille qui m aime, des amis merveilleux auprès de qui je ne suis pas à la hauteur, un toit au dessus de la tête, un travail plutôt sympa, et je ne manque de rien.
Quel est mon problème ? Je suis un branleur avec un B majuscule.
Voilà mon drame, accro à la branlette et au sexe virtuel depuis l'âge de 16 ans.
Mélangez à cela une très forte addiction à la bière et au cannabis et cela fait un cocktail explosif pour ruiner sa vie sociale. C'est en tout cas mon profil.
Les raisons qui ont fait que j'en sois là ne sont pas la priorité. Comme chacun la vie à son lot de petits tracas, j'en ai eu comme tout le monde mais  je pense vraiment avoir été assez épargné.
Des petites galères de la vie largement compensées par l'amour des miens.
Je pense juste que la ou certains luttent avec force contre leur démon, moi je me suis laissé tomber complètement dans leurs bras.
Hormis une parenthèse enchanté de 2006 à 2011, pendant laquelle j'étais en couple. Je suis depuis une dizaine d année dans le même état.
Je pense que cela s'est aggravé encore après à rupture.
J'ai a ce moment fumer et bu encore plus, mais de façon caché, seul chez moi, jamais de façon festive dehors avec des amis.
Ce qui m'a conduit à encore plus de paresse pour le moindre effort. Désormais la seule energie que je suis capable de mettre c'est pour trouver de quoi fumer, la je trouve tjs une solution. Si je mettais autant d engouement dans le reste... Bref.
Je ne sais pas si je suis seul dans ce cas mais la fumette a créé chez moi des habitudes. Un joint égale une bière. L'un ne va pas sans l autre.
Sans parler de la bouffe, hygiène de vie déplorable au maximum, je ne mange que de la merde et ça me coûte la peau du cul, mais ça me va tant que le estomac est suffisant rempli pour accueillir d'autres joints après manger, et puis la bière ça nourrit aussi..
Il est venu le temps d'aborder le troisième problème, l addiction au porno. Aux sites de Webcam, de rencontres..
Lorsqu on se retrouve isolé chez soit, internet et l'outil parfait pour se donner un semblant de vie active. En fait c'est le piège. Tout est trop facile, trop accessible.. Alors pk faire des efforts pour bouger ?
Voilà a quoi se résume mes journées depuis 10 ans, dormir, manger, boire, fumer, me branler...
Et le plus absurde,  c'est que lorsque j'ai l opportunité de faire des rencontres via les sites, je me dérobe toujours.. Je ne compte plus le nombre de rencontres que j'ai repoussé, annulé, ou saboté.. Juste par peur de ne pas assumer le moment venu.
En effet, avec cette addiction au porno, j'ai constaté que j'étais capable de bander sans problèmes devant mon pc, mais qu il était devenu quasi impossible d assurer un rapport sexuel normal.
J ai été confronté à ce problème plusieurs fois, ce qui m'a poussé à me renfermer un peu plus.
Voilà pourquoi depuis près de 2 ans, je n'ai plus fait l'amour.. Pire, je me suis enfermé dans un cycle infernale de mythomanie pour maintenir mon pathétique niveau de vie.
Je mens tout le temps à tout le monde, j'ai honte mais rien n y fait. Impossible de me confier pleinement à quelqun,même de très proche.
Mes amis me prennent pour un taré, à juste titre, mais ils continuent d'être la pour moi sans me juger.
J'ai une chance inouïe.
Je ne compte plus le nombre d anniversaire, de fêtes, de concerts, de mariage... Que j'ai esquivé sans excuses valables, autre que je préfère être chez moi avec mon joint, ma bière, et ma bite à la main. Il n'y a que la que je me sente bien, au calme, serein. Aussi pathétique cela soit il.
Venons s'en aux symptôme de ce mal être.
Outre une perpétuelle douleur fictive quelque part dans le ventre du au stress et à l angoisse que je m inflige, mon corps me trahit tjs, sans fautes. Des suées abondantes, du visage jusqu aux aisselles, ça ruisselle, impossible de ne pas le remarquer, et je deviens rouge comme un anglais sur la côte d azur. Et ceci constamment chaque jours, des que je me retrouve dans une situation sociale aussi simple que la boulangerie, si on ne me parle pas ça va, si il doit y avoir un échange, ça se corse..
Même constat lorsqu il s agit de prendre la parole, même dans ma propre famille, avec mes plus proches amis, je peux être sujet à ces crises. Généralement je vrille totalement, et je ne me reconnais pas. Les autres non plus d'ailleurs.
Je suis d'un naturel souriant, ouvert, même drôle souvent, quand je me sens à l'aise.. Les gens qui me connaissent quand je suis "normal" ont beaucoup de mal à imaginer que je puisse être associal à ce point, mais ils s'en rendent compte quand ils constatent que j esquive toutes les soirées.
Je ne m'aime pas. Pas par dégoût ou haine de moi même, juste par rage.. J'ai tout ce qu'il fsut pour être heureux, et je me prive de ce bonheur.
Je fais souffrir les gens que j'aime aussi, je suis égoïste. Le constat étant fait, je sais ce que j'ai à faire. Bannir les joints, l alcool, et le sexe virtuel.. Parler à un professionnel m aiderait surement, mais comment trouver le bon ?

Voilà je me suis arrêté la. Si quelqun se reconnaît dans mon témoignage je serai ravi d'en parler. C'est difficile de parler de ça à ses proches, j'ai déjà plus ou moins essayer de parler de mon mal être, quand il fallait me justifier d'esquiver tous les événements. Mais comment faire comprendre à quelqun que le simple fait d envisager d'être confronté aux autres peut être terrorisant, au point d'en avoir le bide retourné dans tout les sens plusieurs jours avant le jour J, alors qu'eux sont tout excités et impatient.. Comme j'ai pu l'être auparavant.
J'aimerai retrouver le moi d'avant, le premier à motiver les autres pour bouger, actif, drôle, bref le vrai moi.

Merci de m'avoir lu jusqu au bout, c'est peut être un peu décousu pardonnez moi mais ça sort spontanément je pense que c'est l'essentiel happy.

Bon courage à tous ceux qui se battent et bravo à ceux qui s'en sont sorti et nous donne l'exemple à suivre.
Au plaisir de vous lire un de ces quatre.

Beau dimanche à tous.





Profil supprimé dimanche 11 août 2019 10:55:58