Bonjour à tous et toutes,

Je me présente, je suis un étudiant de 21 ans et je sais que j'ai maintenant un soucis avec les psycho-actifs depuis plusieurs mois (si ce n'est depuis plusieurs années).

En résumé, je suis assujetti aux "produits" (alcool, tabac, drogues...), depuis le lycée lorsque l'on fait ses premières expériences. J'ai particulièrement pris mon pieds en découvrant l'alcool vers l'âge de 15/16 ans.

En devenant étudiant et en allant vivre dans notre chère capitale française, j'ai commencé à découvrir d'autres psycho-actifs, comme la MDMA/Taz, Kétamine, Cocaïne, puis les nouvelles drogues de synthèse comme la 3MMC...

En commençant à consommer ces différents produits (ça a commencé d'abord par la Coke), j'ai toujours eu l'impression de contrôler ma consommation, aucune envie irrépressible de consommer, malgré le fait que je prenais mon "pied", comme jamais auparavant, je suis de nature à aimer le changement, je m'ennuie également très facilement, c'était aussi un moyen de rendre les choses plus "fun", plus "corsé"...

Par la suite, les mois passent et se ressemblent, et vient la pandémie que nous connaissons tous, je n'ai donc quasi plus rien consommer pendant des mois (étant loin de mes lieux et fréquentations propices à la consommation). Puis vient le déconfinement... Je fais l'expérience de ces fameuses nouvelles drogues de synthèse, je me prends d'amour pour la 3MMC et ses effets excitants et cette sensation de confiance en soi qu'elle procure.

Mais, avec le Covid, je suis à nouveau contraint de quitter ma vie d'étudiant, pour repartir vivre chez mes parents, les facs ferment... Je suis dans un tourbillon de mauvaises pensées, je m'ennuie, j'ai du mal à suivre les cours à distance, je n'ai pas assez de stimulations.

Au retour de tous ces confinements et interdits successifs, je retrouve ma vie d'avant, mais sans aucune motivation, rien ne sera plus jamais comme avant, je n'ai plus la force de rien, je ne sors plus, je suis irritable envers mes proches/amis. Résultat ? Je redouble ma troisième année de fac.

Le dernier acte de cette "aventure" début donc à l'été 2022, très récent donc... À ce moment, je sais que je redouble, j'essaie de me contenir, je pense que j'ai mis en réalité tout ce temps à me "remettre" psychologiquement de la pandémie, et mes relations reviennent à la normale.

Je décide donc consciemment ou inconsciemment, de re-sortir, je fréquente plus de monde, je me remets à consommer, de la 3MMC, beaucoup de "3", comme on l'appelle, elle tourne énormément dans les milieux homosexuels, mais pas que.
Alors je me mets à consommer tous les week-ends, parfois je pratique aussi du "chemsex" (consommation pendant des rapports sexuels), je me sens bien, j'ai l'impression que je ne suis plus dans cette forme de dépression qui précédait l'été, je consomme, encore et encore, j'arrive parfois défoncé au job d'été que j'avais trouvé.

Viens la fin de l'été, la fin de mon travail, la reprise des cours, mon année de redoublement : je sors moins, les personnes avec qui j'avais l'habitude de consommer (qui n'étaient pas mes amis "principaux" se font plus silencieuses... Mais je sens comme un vide, je sens que je vais perdre pieds, j'ai peur aussi de rater une nouvelle année, je m'ennuie, je ne me sens pas comblé dans ma vie... Alors je continue de consommer, seul ou non, parfois en chemsex, parfois dans les quelques soirées que je fais encore. Mais je me mets à consommer en semaine, seul, 1 ou 2 fois par semaine.

Je remarque très vite que ce n'est pas normal, je culpabilise, je me sens mal à chaque fois que je consomme, même en commandant, je sais que c'est une envie irrationnel, mais je ne peux pas m'en empêcher... Alors je contact drogue-info-service qui m'orientent vers une association de jeunes consommateurs, avec qui je débute des séances psy...

Ces séances me font me sentir mieux, au final je sens que je peux lutter contre ces envies irrépressibles de consommer, mais ça ne me convient quand même pas, je continue plus rarement à consommer seul, en sentant toujours comme un vide en moi : je pense que je n'aime tout simplement pas ma vie.

Cette semaine j'ai loupé ma séance de psy parce que j'étais trop fatigué d'avoir consommer la semaine d'avant et je dormais, je n'ose plus revoir ce psy, je pense d'ailleurs qu'il ne me convenait pas.

J'ai réussi à ne consommer qu'une ou deux fois ces trois dernières semaines, mais j'ai l'impression que sans ça je ne prends plus aucun plaisir à rien...

Merci de m'avoir lu (ou pas), j'avais besoin de poser ici tout le fil de ma "décente" et de mon état actuel.


Signé, un jeune de sa génération.