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Sunrise-Cha - 08/09/2022 15:18:42

Je continue rapidement.

Au bout d'un moment j'ai eu vraiment, vraiment besoin d'être face à des gens qui comprenaient réellement la dépendance. Les addicto n'ont pas forcément été addicts avant mais certains sont spécialisés dans certaines substances.

J'ai trouvé les Narcotiques Anonymes. L'équivalence des Alcooliques Anonymes plus plutôt centré sur d'autres substances.
C'est des groupes de paroles. Tu peux te confier. Anonymement. Face à une extrême bienveillance. Il y a des thèmes autour de tout ça. Et tu peux apprendre beaucoup de l'expérience des autres. De dépendants abstinent depuis longtemps, mais qui savent être encore fragiles au fond, ou de gens qui consomment encore régulièrement.

En fait je me suis d'un coup sentie PLUS Seule face à ça.

Mais c'est une étape et je te conseille déjà l'équipe médicale. Vraiment. Un vrai gros pas déjà. Un cadre. Des pros. Un soutien psy.

Sans transition là j'en suis au point où là par exemple après deux semaines d'abstinence car deux semaines de vacances sans accès au produit, un bien être incroyable le lendemain de la dernière prise (jour du départ). Changement de cadre aidant. Malgré l'épuisement intense..

A la fin de la deuxième semaine le craving est devenu de plus en plus envahissant.
Mes pensées étaient parasitées par le produit, l'idée d'en prendre. Ça tournait. Ça m'empêchait de me concentrer, comme avant cette période quand j'essayais d'arrêter. Ça me gâchait le moment présent, ce que je pouvais vivre de beau.

J'étais mal, de plus en plus anxieuse. Ça commençait à m'obsèder. Alors j'ai compris qu'en rentrant je reconsommerai pour faire taire l'envie.

Ma consommation est revenue, quotidienne, épuisante. Impossible de m'arrêter.

Jusque là dès que j'ai commencé à vouloir arrêter définitivement c'était encore pire. Ma consommation redoublant ensuite. Je poussais le truc jusqu'au bout. Et penser à ne plus jamais en reprendre me soulagerait après être aller au bout. De mon corps qui avait trop subi. Qui ne suivait plus. De cet effet d'angoisse.

En fait on ne sait plus vivre sans ni avec.

Mais il y a des solutions. Vraiment.

Perso je vais en cure de 5 semaines dans 2 mois (vu l'état de ma conso c'est long et je reprends un suivi hebdomadaire hyper soutenant et efficace.)

Est-ce que tu arriverais à ralentir, sans te dire que tu dois de suite arrêter définitivement ? Être aidé dans ce vœu auprès d'une équipe médicale bienveillante/psy ? Ça peut être une fois par mois, comme chaque semaine, comme tous les 15 jours. Ça demande juste un peu de volonté. Et elle vient vite.

Sunrise-Cha jeudi 08 septembre 2022 13:18:42