GastonAnderson - 14/10/2021 à 23h54

Bonjour,

J'ai fumé tous les jours pendant 13 ans, de 4 à 10 par jour, du réveil au coucher.
J'ai arrêté totalement depuis 44 jours (j'en ai refumé un gros après 32 jours, et quelques clopes par ci par là : mauvaise idée...)

J'ai pas arrêté parce que j'avais envie (j'adore ça) mais parce que ça devenait nécessaire : impossible de continuer financièrement et socialement, ça me prenait beaucoup trop de temps, me faisait perdre trop d'énergie, trop de stress pour toper.
Aussi mais surtout la réalisation qu'on est pas éternel et que le cancer et les crises cardiaques ça n'arrive pas qu'aux autres.
En bref tout un tas de bonnes raisons.
J'avais déjà essayé mille fois d'arrêter comme beaucoup sur ce fil et jamais réussi à tenir plus de une semaine, avec une rechute violente à chaque fois.

J'ai fait la plus grosse pause de ma vie, et je peux vous dire que c'est pas fini, je sens que je peux craquer à tout moment. J'ai envie de fumer tous les jours, j'y pense beaucoup ça m'obsède encore.
Les symptômes sont hardcore et persistants cauchemars violents, sautes d'humeur, pensées suicidaires ...

Je voudrais partager ce qui m'a permis de mieux réussir cette fois ci, si cela peut aider certains d'entre vous.

- sur le dernier 10g j'ai diminué en comptant chaque jour, 4 beuz, puis 3 beuz et pas le matin, puis 2 beuz, puis 1 beuz et pas avant 20h et ce jusqu'à ce que le pochon soit vide et le grinder récuré au max.
- changement d'environnement (déménagement pur et simple)
- changement d'habitude en essayant de supprimer tout ce qui m'y fait penser : jeter le grinder, le plateau de roulage et la boîte à fume, jeter les briquets, écouter d'autre musique, regarder moins de films...
- me rappeler chaque jour pourquoi j'ai pris cette décision, sans en faire un rituel non plus mais me répeter les raisons qui m'ont poussé à faire ce choix.
- compter les jours d'arrêt, tous les jours, et imaginer comment je pourrais me sentir quand je serai à 10 jours, à 20 jours etc...
- en parler à mes proches en toute honnêteté
- me convaincre que ne pas fumer ne change pas la personne que je suis au fond et qu'il existe autre chose que je ne connais pas encore, exiter ma curiosité pour me forcer à découvrir cette facette de la vie.

Une dernière chose : ne pas se sentir coupable quand on rechute et se dire qu'on a bien fait et qu'on fera mieux la prochaine fois.

En espérant que ça pourra aider, moi ça m'aide de partager ça en tout cas.

Bon courage à tous et à toutes !

Lafumeuse - 15/10/2021 à 02h10

Bonsoir tout le monde vue l’heure.. c’est encore une insomnie de plus alors que je boss dans moins de 8h.. alors je vais commencée part les présentations je l’appellerais la fumeuse pour restée dans l’anonymat étant une grande fumeuse depuis l’âge de mes 14 ans et j’en et 26ans mtn.. une rencontre un premier amour un fumeur ont se dit qu’on va essayée à tirer deux trois latte ont se sent sur sont petit nuage ensuite j’ai perdu mon papa très tôt.. j’ai fumée de plus en plus pour oublier mets le lendemain c’était encore pareil donc ont refume pour oublié.. et au final ont en devient indépendante ont en devient accro ma consommation et devenue de pire en pire je mets presque ma paye dans sa.. j’en fume au moins 8 a 10 part jours.. j’ai essayée d’arrêté plusieurs fois et une fois que les soucis revient ont retenté et ont essayé d’oublier avec sa la pire des solutions.. j’ai enfin essayée d’arrêté depuis dimanche j’ai fumée mon derniers et je n’es pas recommencée.. mets le manque et la transpiration abondante insomnie manque d’appétit alors que c’est pour sa que j’essaye d’arrêté je suis en dessous des 50 kilos.. c’est un calvaire pour moi je m’en prend à tout mes proche je suis d’humeur 0.. j’espère vraiment que sa va passée et que sa ira mieux plus les jours vont passée du moins je l’espère car en étant dans cette état souvent je me demande si cétais pas mieux de continuer.. j’ai la motivation donc c’est ceux qui me fait pas rechute je compense énormément avec la cigarette la consommation a évolué fois 2 je vient vers vous pour essayée d’avoir un peut d’aide si jamais une personne aimerais s’allier à moi pour qu’on soit plus fort sa ne serait pas de refus.. je souhaite à toute les personne de ce site d’être fort mentalement et le courage d’y arrivée force à tout le monde je compati la douleur.. en m’excusant pour les fautes d’orthographe..
bonne soirée à tout le monde

Pepite - 15/10/2021 à 08h14

Bonjour Tiya et Olivier,

Que c'est bon de vous lire tous les 2. Grâce à vous, je m'enrichis grace à vos récits.

Tiya, vous allez y arriver parce que vous vous êtes connecté à vous, à vos ressentis, à vos emotions. Le jardin est en effet une excellente thérapie pour nous : cultiver son jardin, au sens propre comme au figuré !
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Faites vous aider Tiya pour que les soutiens soient là lorsque vous avez des moments difficiles inévitables.
Cherchez une épaule sur qui pleurer. Partagez votre épreuve sui est admirable et qui a besoin de la mobilisation de ceux qui comptent pour vous.

@Olivier, que c'est doux de lire vos mots si justes. Vous vous projetez, vous mettez du soleil dans cette noirceur qu'est le sevrage.

Tiya, Olivier, Vos représentations changent. Vous vous donnez une chance d'etre pleinement la fabuleuse personne que vous êtes. Avec des émotions, des perceptions, des competences, des capacités relationnelles, des failles qui sont le propre de l'humain. Tout est expérimentation.

Au cours de chant, j'apprends XY de Slimane et Vitaa. Vous connaissez ?

Pulco69 - 19/10/2021 à 12h00

Bonjour à tous,

Bon courage à chacun dans vos démarches, je m'y reconnais sur plusieurs points.
Pour ma part j'ai débuté à 24 ans aujourd'hui 29. Pourtant ado et jeune je restais bien souvent avec des amis consommateurs, pendant ces années il était hors de question de fumer cigarette ou joint.
À un moment donné jai commencé à fumer de l'herbe, jusqu'à 7 par jours.
Maintenant je pense à arrêter depuis plusieurs mois de part les conseils de la famille, compagne. Car forcément, des pertes d'appétit que je remarque,d'argent, perte de motivation en partie, comme une impression de se limiter au minimum alors que je sais que je peux faire mieux. Moi qui était un grand rêveur au sens propre, j'étais enchanté de me souvenir de mes rêves au petit matin. Depuis que je fume, plus aucun rêve... À l'inverse j'ai des douleurs d'estomac au matin, comme l'envie de vomir (du forcément à ma conso régulière)
Puis à côté de cela, on me reproche par moment d'être plus sur les nerfs que d'habitude.
Il m'est arrivé d'arrêter un jour ou 2 max. Peut être la peur de passer par les étapes de sevrage ? L'impression qu'il va falloir faire un grand tri dans mes fréquentations. Car je ne pense pas qu'il soit possible d'arrêter, si régulièrement on rejoins les mêmes collègues. Je me dis aussi qu'il faut trouver une autre occupation, loisir. Enfin bon ma démarche serait de consulter un psy orienté vers les addictions. Afin d'échanger, reprendre goût aux choses simples car avant tout c'est un travail de fond.
Je me munis de vos témoignages et conseils en tout cas pour les prochaines étapes qui m'attendent.

Bien à vous et courage à tous !

Pulco69

Pepite - 19/10/2021 à 12h20

Coucou. Pulco69,

Bienvenue à vous, à votre volonté de vous réaliser pleinement.

Les ressentis du sevrage sont propres à chaque individu mais il est probable que vous serez confrontés à vos réactions.

Je ne peux que vous encourager à faire de la méditation de pleine conscience (hypnose, C André...) afin d'accueillir sans jugement ce qu'il se passe, ce qui sort de vous.

Ensuite la résilience auquel vous souhaitez accéder demande en effet un nouveau développement, donc un environnement favorable. En quelque sorte c'est le deuil de la personne que vous étiez pour la représentation d'une autre.
Pour cela faites une introspection de vous-même. De quoi avez vous envie (musique, chant, sport...) ?
Fixez vous des objectifs atteignables, par pallier de progression donc.

Je vous invite à marcher tous les jours.

Enfin, partagez ce que vous ressentez. Soit vous faites appel à un proche digne de confiance, soit un tiers.
Faire le récit de soit vous permettra d'extérioriser votre histoire.

Prenez soin de vous. Me concernant dans ma résilience, la clé réside dans "je prends soin de moi"que j'apprends.

Pépite

Tiya - 29/10/2021 à 01h53

Bonjour à tous,

Ma diminution suit son cours ! cela fait 3 jours que je n'ai rien fumer !! je me couche un peu plus tard que d'habitude mais pas a des heures interminables! mes rêves sont encore très agiter, ce qui m'empêche de réellement récupérer. Apart ça, j'arrive a dire non, même si on me propose, cette envie incontrôlable de fumer m'est passer pour le moment. J'aimerai pouvoir tout de même en consommer mais de manière occasionnelle. Je suis ravie en 1 mois je suis passer de 9L MAXI à 0 à l'heure d'aujourd'hui, merci pour votre soutien! On n'y croit ! J'espère pouvoir reprendre du poids maintenant, je croise les doigts

SolPraseo - 31/10/2021 à 12h36

Salut à tous,

Avant de me réexprimer sur le fil que j'avais lancé, je voulais tout d'abord vous remercier tous sincérement pour vos messages, qu'il s'agisse d'encouragement ou de témoignage. Je voulais aussi féliciter ceux qui ont réussi à passer quelques cap (en particulier toi, Tiya. Le début est le plus difficile, après il s'agit de tenir, comme Gaston la bien décrit).
Si j'avais créé ce fil à la base, c'était d'abord pour me donner une marche à suivre, un élan de motivation en me disant "un jour, j'aurai oublié que j'avais posté sur ce forum. Je ne fumerai plus, et je pourrai fièrement mettre un message pour annoncer que, après tout ce que j'aurai traversé, j'en ai fini avec tout ça".
Le dernier mois a été un peu compliqué pour moi. J'ai beaucoup fumé finalement. Perte de courage, perte de motivation... Tout est revenu. Mais il était pas question de lâcher. Alors j'ai commencé à mélanger ce que je fumais avec du CBD. Je dilue ce que j'achète par 4 (5g de weed pour 15g de CBD). Ca a plutôt bien fonctionné au début, mais il faut que la détermination suive parce qu'après une semaine, je me suis rendu compte que je fumais beaucoup plus...
Pourquoi je vous écris aujourd'hui ? Et bien, comme d'habitude, ça me prend beaucoup la tête en ce moment, énormément même, et je voulais vous raconter une petite histoire, un petit déclic qui s'est produit ce matin, qui m'a rendu un peu triste mais qui m'a aussi remotivé. Avec deux de mes meilleurs amis, nous avions l'habitude de fumer en conséquence quand on se voyait tous les trois. Nous n'étions pas dans la même ville, donc le plaisir de se revoir associé au fait que l'on aimait tous fumer c'était le combo gagnant. J'associais beaucoup nos retrouvailles à cela et, chaque fois que j'essayais d'arrêter je pensais quelque chose comme "Je vais les revoir dans 3 semaines, je pourrais pas refuser, c'est pas le bon moment pour stopper" ou une connerie du genre. Il se trouve qu'on a organisé un truc ensemble dans deux semaines, évidemment ça me faisait stresser. Ca faisait longtemps que j'avais pas eu de leurs nouvelles. J'ai appris ce matin au détour de la conversation qu'ils ont tous les deux arrêtés il y a 3 mois.
C'est difficile de décrire comment je me suis senti. J'étais à la fois content pour eux et pour moi, parce qu'il n'y avait plus lieu de stresser ou de se poser des questions là-dessus. Et d'un autre côté, je me suis senti seul et un peu con, un peu comme à la fin d'une soirée, où il n'y a plus que vous et que tout le monde est parti se coucher... J'ai regardé mon pot avec mon mélange, et j'ai trouvé ça encore plus pathétique. Je sais que je négativise beaucoup, et que c'est pas une bonne chose. Mais tout ce qui m'est arrivé ces dernières semaines me renvoie l'image d'un incapable. Dans le même temps, je suis aussi un peu soulagé. Autour de moi, je n'ai maintenant plus aucune raison de fumer.

Une fois encore, force à tout ceux qui sont dans leur phase de sevrage, que vous ayez participé ou non à ce fil, je crois en vous, et merci à tout ceux qui soutiennent. Vous êtes d'une grande aide.

Pepite - 02/11/2021 à 18h45

Bonsoir,

Merci pour votre sincérité et votre récit qui montre que le milieu agit sur nous. Il faut donc en changer lorsqu'on a un projet de sevrage.

Je suis ravie de lire votre soulagement tout en notant que vous vous trouvez incapable.

Incapable un jour ne veut pas dire incapable toujours. On apprend de ses erreurs, de ses maladresses et oui nous sommes vulnérables.

Il est temps pour vous de modifier la perception que vous avez de vous. Cela passe par un entrainement cérébral. Une sorte de méthode Coué. Cette gymnastique intellectuelle est indispensable. Vous pouvez lire du positif, suivre l'optimisme et le psychodon sur instagram...

Apprenez à vous aimer, à regarder la belle personne que vous êtes, la représentation de vous que vous souhaitez. Faites le récit par écrit de votre histoire (ex : je suis...fils de, je viens de... j'ai des blessures qui sont ...., j'ai triomphé de..., j'ai aimé chanté, tapé dans un ballon..).

Donnez du sens à votre vie en intégrant une association, en développant la gratitude et l'empathie. Faites des projets.

Prenez soin de vous et de votre santé.

Pépite

Olivier 54150 - 08/11/2021 à 09h01

Bonjour.

Big bravo à tous pour cette décision d'arrêter ou de diminuer ce démotive créateur de voiles et de brume, pour vos efforts, vos aspirations à une vie meilleure.

J'en suis à presque un mois sans et c'est quand même plus motivant à plusieurs, à travers vos témoignages.

Quelques soit le psychotrope, le stopper c'est un peu de retrouver à poils face à certaines émotions et ça pique un peu.

Chacun sa façon de faire pour compenser, il n'y en n'a pas de mauvaise à par prendre d'autres poison comme l'alcool et autres substances à risques.
Perso je tente de m'évader avec la lecture, l'écriture et les souvenirs d'une non consommation heureuse, quelques balades en forêt... Et j'avoue, un peu de LSA.
Bien sûr que cela ne suffit pas, les craving sont là et je sais que même s'ils vont s'espacer, il faut pas mal de temps pour les faire disparaitre... Je pense quelques mois en ce qui me concerne.
Prendre sont mal en patience, comme on dit. Accepter un certain mal être sachant qu'il est provisoire.

J'ai déjà arrêté plusieurs années, et repris, et re arrêter...etc

Je crois que s'il y a re consommation l'important, au lieu de se flageller ou baisser les bras, est de se demander vraiment pourquoi, dans quelle circonstance, sous quelle émotion cela est arrivé.
Surtout le faire en conscience à des doses moindres et le plus espacé possible, garder à l'esprit que le produit n'est pas forcément la bonne solution pour remplir ce vide qui nous rongent.

Le mal-être lié à l'arrêt de consommation et mécanique, chimique, quasi inévitable.
Celà nous pousse à nous questionner, à changer, à regarder dans d'autres directions, finalement à redécouvrir une autre vie, indubitablement plus riche et plus saine.

Mille Merci pour vos récits.

Bon courage à tous.
Oliv