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Les dangers méconnus des drogues psychedeliques

Par Profil supprimé

Bon déja je précise que je ne suis pas "anti" ou "pro" ou machin ou tout autre posture bornée. Il m'arrive juste d'avoir des périodes où je test certain produits (methoxetamine & cathinone en ce moment), en m'étant énormément renseigné avant sur celui ci. Le tout restant vraiment occasionnel.
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J'aimerais juste attirer l'oeil des gens sur certains risques assez méconnu des drogues psyché, mais qui sont suffisamment important au point qu'il peut y avoir un "avant" et un "après" prise, au point de vous niquer la vie (il n'y a pas d'autre mots).
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Quand on entend parler de drogues, on pense souvent que "moralement c'est pas bien", qu'il y a le problème de la dépendance, de désocialisation, d'atteinte physiques après X année de conso... C'est surtout valable pour l'héro, la coke, l'alcool... Cad les produits à l'origine des début de la prohibition et de l’Amérique puritaine...
Ces risques sont maintenant tellement ancrée dans la pensée commune que les amateurs/expérimentateurs de drogues y font très attention, beaucoup plus qu'auparavant (il n'y a qu'a voir sur les forum concernant les drogues comme psychonaut ou lucid state, ces risques sont vraiment pris en compte, et les usager font très attention à leur conso & au experience qu'il font).
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De même pour les psychédeliques (je parle de tout ce qui à une action de près ou de loin psyché : hallucinogenes 5HT2A (champi & LSD), Salvia, DMT, cannabis, mescaline, certain RC (2C-X, 25I-NBOMe...), DXM...), on parle souvent de risque de "rester percher", de déclenchement de psychose... Et encore là contrairement au paragraphe précédent il faut être déja un minimum renseigné et à la page.
Chez les usagers un minimum renseigné, on remarque que c'est pris comme un "risque à prendre", une roulette russe avec 499 chambres vide et 1 avec une balle. On fait très attention au "set & setting", on a des remède limite de grand mere en cas de trip qui tourne mal, ect.
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Et maintenant, pour les psyché (CANNABIS Y COMPRIS, venez pas me souler avec votre propagande, les pro cannabis), il y a aussi des risques qui sont quasi inconnu et mal pris en compte, et qui je pense il faut faire connaitre. Je parle de 2 choses principalement : Troubles perceptuels nommé HPPD (surtout valable pour les hallucinogènes "visuel"blunk & Depersonnalisation/déréalisation (valable pour à peut près n'importe quel drogue psyché, dans une moindre mesure d'autre type de drogue).
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- HPPD : en gros c'est un trouble visuel qui donne l'impression que les effets visuels ne sont pas partis entièrement après le trip. La théorie la plus en vogue serait que ce serait dû à la destruction des interneurones GABA par exitotoxicité dans les centre de perceptions visuel du cerveau. Le plus souvent c'est dû à une prise d'hallucinogène serotinergique (champi, LSD), mais il a aussi des cas reporté après prise de cannabis ou d'antidepresseurs (sérotinergiques). La c'est vraiment la roulette russe : tout peux bien se passer après 20 trips, et le 21 eme vous file ce probleme. Ca peut aussi arriver lors de la premiere prise. Et bien sur vous pouvez prendre 200 trips dans votre vie et ne jamais avoir ce problème. A noter qu'une experience à été effectué et qu'il a été découvert que les anciens usager de LSD souffrirai de très léger problème de perceptions après plusieurs années d'abstinence comparé à une population n'ayant jamais touché au LSD (dans le cas de cet étude, souffrir est un grand mot car ça n'avait pas d'impact sur leur vie, c'est suffisament léger pour ne pas s'en appercevoir. En gros la these de cet étude est que certain seraient beaucoup plus affecté par ces changement au point de ne plus avoir une vision qu'on peux qualifier de "normale"blunk. Le HPPD ça peut être chronique ou partir, mais personne ne sait vraiment comment et pourquoi ça partirai chez certain et pas chez d'autre.
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- Dépersonnalisation Déréalisation (DP/DR) : la DP donne l'impression d'avoir changé, de ne plus se reconnaitre, de ne plus ressentir d'émotion et de vivre en auto pilote, spectateur de sa vie. La DR donne l'impression de ne plus reconnaitre son environnement et ses proche, même si intellectuellement on les reconnait. Il y a un flou artistique sur ce problème, car il peut être confondu avec de la dépression/anxiété, il y a le fait que la DP/DR peut arriver sans drogue, et il n'y a pas de théorie vraiment valable sur la DP/DR. Meme chose que le HPPD, ça peut partir comme être chronique pour la vie. Meme chose que le HPPD, ça peut arriver au premier abus comme au 800eme joint (meme si il semblerait qu'on a plus de chance de voir si on a une faille lors des 20 premiers joints - c'est plus rare après).
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Pour la petite histoire, j'ai subit entre 2007 et 2010 3 période de 5 mois de dépersonnalisation due à un abus de cannabis ou de salvia. C'est hautement destabilisant et anxiogène, et les médecin n'y comprennent simplement que dalle. 5 mois ou je ne pouvait faire qu'une chose : flipper ma race. Je suis encore traumatisé d'une certaine façon de la première fois où ça m'est arrivé. Certain n'en sorte jamais.
A l'époque j n'aurai jamais cru que cela pouvait arriver, j'étais "sur le cul". Bien sur je savais que je courrai des risques avec la drogue, mais absolument pas ça et pas en si peux de consommation.
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Le problème de ces 2 troubles est qu'ils sont assez peu connu par la santé publique et les médecins, et très difficile à expliquer à son entourage (surtout la DP/DR). Pourtant il ne sont pas si rare (voir même un minimum fréquent dans le cas de la DP/DR).
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Plus d'info :
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dépersonnalisation :
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http://fr.wikipedia.org/wiki/Depersonnalisation
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http://www.dpselfhelp.com/forum/ (vous allez halluciner quand vous allez voir le nombre de personne qui galere depuis des années à cause d'un seul join)
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http://www.wakinglife.fr/forum/
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http://forum.doctissimo.fr/sante/cannabis/liste_sujet-1.htm (ce n'est pas un forum sur la DP/DR, mais il y a régulierement des gens qui font l'experience d'un bad trip et qui se sentent déconnecté après).
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HPPD :
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http://en.wikipedia.org/wiki/Hallucinogen_persisting_perception_disorder
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http://www.erowid.org/psychoactives/health/hppd/
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http://hppdonline.com/
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http://www.drabraham.com/ (celui qui a effectué les principales recherche sur le HPPD)
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Bref, la drogue peux vous niquer votre vie, et pas seulement comme les lieux commun balancé au JT de 20h. Le tout est d'être bien informé quand vous testez un prod, et d'accepter les risques. Renseignez vous aussi sur le mode d'action de ces drogues, évitez de prendre du cannabis/LSD/MD si vous reconnaissez quelque passage de votre vie dans la description de la dépersonnalisation, évitez les hallucinogènes si vous avez déja une vision un peu merdique ou un système perceptif pas très resistant (acouphenes, points noir devant les yeux, conscience un peu plus haute que la normale des "eyes floaters"blunk...
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En esperant que ça ai servit à quelqu'un,
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4 réponses


Profil supprimé - 27/08/2013 à 16h25

Salut, je suis tout à fait d'accord avec toi, j'ai fumé du canna pendant 2 ans et testé 2 fois de la MD, comme tout le monde j'ai fais un bad trip au joint une fois, mais j'ai continué de fumer, puis après MD, et la deuxième bad, puis rejoint et la troisième bad, le jour d'après crise de panique violente, deux semaine après hopital psy, et maintenant j'essaye de m'en sortir, je vais m'en sortir! J'étais ce qu'on peut dire une grosse fumeuse, j'avais peur de rien, et maintenant je m'en mord les doigts, il faut pas oublié qu'on est mortel.. Les psy savent pas trop ce qu'il m'arrivent, ils me donnent tous un avis différent, moi je pense que je souffre de DR, comme si j'étais rester perché, coincé dans mon bad trip. J'me bat tout les jours, parce que j'ai la force, mais je peux vous dire que des fois c'est vraiment dur, mais il faut porter ses co*illes, aller en parler à des professionnel, à ses parents, et après on peut aller mieux. Perso ça dur depuis plus d'un mois et je n'en peux déjà plus, mais je me bat quand même, parceque je veux pas laisser la drogue prendre le dessus sur ma vie, mais je conseil à tout le monde de faire attention, car même quand on est résistant, ça peut nous arriver et là on tombe de haut, je vais m'en sortir je le sais, mais il faut être fort, et on a pas tous la même force..
En tout cas courage à tous!!

Profil supprimé - 06/12/2013 à 17h11

Hello

Oui se sentir "encore perché" après un bad trip souvent on peu associer ça à une DR. Je connais bien le cas ça m'est déja arrivé 2 fois avec le canna :p, courage ! Essaye de ne pas prendre de médoc pour l'instant, peut etre plus tard si sa dure plus de 6 mois ou 1 ans (d'autant plus que les médoc il y a de grande chance que ça ne marche pas, sans vouloir etre négatif)...

Mon conseil par contre c'est carrement d'arreter la MD, plus je li des choses plus jme rend compte que c'est une sacré saloperie ce truc... Il n'y a qu'a voir sur bluelight, la partie exstasy, ya pas une page sans au moins un post qui fait etat de problemes permanent suite à une prise...

Profil supprimé - 27/04/2014 à 03h24

Ca fait plaisir de lire ce post, plein de vérités.
Il est vrai qu'aujourd'hui les personnes qui font de la prévention se contentent de souligner les dangers déjà connus de l'accoutumance, de l'overdose, de l'éloignement social ou de la dépression. Avant de toucher à la drogue j'avais conscience de ces risques, ce pourquoi j'avais l'impression de prendre mes précautions. Je n'avais pas entendu parler de déréalisation, dépersonnalisation avant qu'un médecin me le diagnostique.

A l'origine j'avais pour habitude de consommer de l'alcool et du cannabis et j'expérimentais différentes drogues dites dures: MDMA, Kétamine sans pour autant être un gros consommateur. Ensuite j'ai touché à la DMT, qui est devenue ma drogue de prédilection car je ne pensais pas qu'il y avait d'effets secondaires, pour moi il n'y avait pas de risque ni d'overdose, ni d'accoutumance, je pouvais donc y aller sans me poser de question. Un soir pourtant tout à basculé. Après une deuxième prise dans la même soirée j'ai vécu une expérience psychédélique extrême dans laquelle je me suis vu mourir. j'avais à ce moment conscience de ce qui m'arrivait, je pensais donc réellement être en train de mourir, j'avais des visions dans lesquelles les gens autour de moi appelaient les secours, puis je partais dans une ambulance, et pendant le trajet j'entendais clairement les ambulanciers dire que c'était fini, déclarer le décès et soudain je quittais mon corps puis je plongeais dans une autre dimension que je ne pourrais pas décrire, les règles de l'espace et du temps étaient modifiées. Dans la réalité terrestre je suis juste resté 45 minutes inconscient, et à mon réveil j'étais terrifié, persuadé que je revenais dans le passé et que l'épisode de ma mort allais arriver. J'ai mis plusieurs heures à en revenir, puis le lendemain je reprenais une vie normale, avec une interrogation énorme quand à ce qui m'était arrivé. J'ai vécu ma vie pendant 1 mois et demi, et j'ai commencé à avoir des sortes de malaises, qui se sont intensifiés et durant lesquels j'avais des angoisses morbides incontrôlables, de nouveau le sentiment d'être mort, et l'impression de plus être dans le monde réel. J'ai du arrêter de travailler, j'ai tout abandonné et je suis allé voir un médecin puis un psychiatre et un psychologue.

Aujourd'hui, un an après cette expérience, je n'ai toujours pas repris le travail, j'ai coupé le lien social avec tous mes amis parce que je n'arrive plus à prendre vraiment de plaisir dans un monde auquel j'ai pas vraiment l'impression d'appartenir. J'ai eu parfois des envies suicidaires profondes.
Avec le recul j'ai eu l'impression que personne, même les psy, n'arrivait vraiment à comprendre les sentiments de déréalisation et dépersonnalisation que je décris. Je suis sous traitement (antipsychotique et antidépresseur), je ne saurai pas dire si c'est vraiment efficace.

Bref, depuis cette expérience psychédélique ma vie est totalement bouleversée (pour ne pas dire ruinée) et je passe mon temps à rêver du temps ou je me sentais vraiment faire parti du monde qui m'entoure, du temps ou je ne me posais même pas la question. Au début comme dans le commentaire précédent, je voulais m'en sortir et me répétais que j'allais réussir pour me rassurer, mais plus le temps passe, plus je me dis que c'est plus fort que moi et que mon esprit me laissera peut être en paix partiellement ou totalement un jour, mais c'est comme ci ça ne dépendait pas de moi.

En conclusion, ton message mérite vraiment d'être lu par le plus de gens possible car le monde du psychédélique est dangereux et peut être bien plus fort qu'on ne l'imagine.

Profil supprimé - 28/04/2014 à 09h56

Bonjour,

Merci pour votre témoignage tout à fait frappant et très clair ! Vous soulignez que s'il est facile de mettre en garde contre un certain nombre de dangers "basiques" des drogues, il est beaucoup plus difficile de le faire pour les expériences psychédéliques qui se passent mal. En général en prévention nous parlons de "bad trip" mais finalement cela ne dit rien de précis. Votre témoignage est donc précieux à cet égard.

Ce qui rend difficile d'en parler c'est, comme vous le dites, qu'il est difficile de "comprendre" ce que vous avez vécu tellement c'est particulier et intense. En revanche nous pouvons vous écouter le raconter et c'est important, je crois, que vous puissiez comme vous l'avez fait là {vous} raconter. Un psy - vous en avez rencontré quelques uns si j'ai bien compris - ne vous offrira pas LA solution, la sortie à votre problème mais son écoute peut vous permettre de vous apaiser et de trouver vos solutions. Vous avez vécu une expérience que peu ont vécu, cela fait sans doute de vous quelqu'un de "spécial", de différent. C'est peut-être ce qui vous donne cette impression d'être décalé : vous avez "survécu" à quelque chose auquel vous n'étiez pas préparé et que les autres ne connaissent pas. C'est ni plus ni moins ce qu'on appelle un "traumatisme". Avec le temps et par votre travail sur vous-même vous surmonterez ce traumatisme, vous vous adapterez et qui sait, vous pourrez peut-être en tirer une originalité positive que vous n'auriez pas eue sans cela. En tout cas je vous le souhaite.

Bon courage et merci encore pour votre témoignage.

Cordialement,

le modérateur.

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